Jeudi 10 avril 2014 à 12:39

Difficile à croire que cela fait 3 ans que je n'ai pas posté sur ce blog. Difficile à croire que cela fait 3 ans que je ne pense plus à Andréas. Il faut dire que j'écris peu, depuis que mon énergie créative passe dans mes études de sociologie plutôt que dans la fiction. Pourtant, ma vie est une vraie tempête émotionnelle en ce moment. Est-ce pour ça que j'ai du mal à gérer mes émotions, parce que je ne m'efforce plus de les extirper de moi ? Ou mon journal me suffit-il ? Trop de parties en présence pour que je puisse me risquer à laisser mes pensées trainer sur le Web. Je suis plus secrète depuis que j'ai rencontré Alexandre. Il y a moins de choses que je me sens prête à partager. Est-ce parce que j'ai honte de ce que je ressens ? Peur d'importuner autrui ? Je ne sais pas.

Samedi 9 juillet 2011 à 18:33

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Andréas… Je ne pensais pas écrire ce nom encore une fois, mais tu vois, bien que tu sois sorti de ma vie il y a un an, un an déjà, je ne t’oublie pas. Il suffit que j’évoque ton souvenir pour que quelque chose se rallume en moi, comme une braise tapie dans ma poitrine. Alors j’essaye de ne pas y penser, puisqu’il n’y a plus rien à faire, puisque tu m’as fait comprendre que je ne comptais pas, puisque si j’ai eu un jour l’illusion de te plaire cet espoir s’est enfui il y a bientôt deux ans.
Et pourtant n’es-tu pas mon double, pourquoi ne résonnes-tu pas comme moi des échos d’un désir enfui ? pourquoi ai-je eu l’impression qu’il y avait quelque chose de fort entre nous, qui justifiant cette complicité en courants d’air, des portes qui étaient entrouvertes avant d’être claquées par le vent, cette familiarité par ellipses, de regards insistants jamais relayés par les mots, une relation d’autant plus intense qu’elle ne s’est épanouie que dans mes rêveries, comme une rose trop fragile pour éclore à l’air libre.

J’envie les papillons qui ne vivent qu’un jour : leur existence est brève mais ils ont le parfum de la félicité sur les lèvres lorsqu’ils s’éteignent.

Je te l’ai dit, je ne pense plus à toi parce que ce n’est pas la peine. Mais je t’ai dans la peau alors parfois mes pensées me portent à ton souvenir, j’effleure des souvenirs encore chargés d’électricité malgré le temps qui a passé. On ne guérit pas d’un amour, on s’en distrait. J’imaginais, une fois encore, qu’enfin j’étais confrontée à toi, qu’enfin je dispersais le voile et les draperies qui nous séparaient, car à défaut de t’avoir j’aimerai comprendre pourquoi nous n’avons jamais franchi le seuil.

Je nous imagine dans une fête, une fête des anciens élèves bien sûr puisque nous n’aurions pas d’autres raisons de nous revoir. De toute façon, je suis trop pudique, trop craintive, pour te demander des comptes par écrit, et tu laisses mes invitations sans réponse. Seule l’euphorie de la fête pourrait me convaincre de me dévoiler, de toute façon tu n’es sérieux que dans la fête. J’aurai réussi à t’entraîner à part et je t’aurai posé la question qui me ronge depuis deux ans « pourquoi n’y a-t-il rien eu entre nous ? » et une fête en amenant une autre, un souvenir a fusé dans ma mémoire, celui d’une fête d’il y a deux ans. Je l’avais perdu et pourtant il était bien là, le meilleur souvenir que j’ai de toi. Tu as peut-être oublié cette soirée, peut-être même le lendemain mais moi je me souviens. J’avais sauté à pieds joints de la falaise, j’avais affronté le vide pour tenter ma chance, je t’avais demandé de m’embrasser. Et là, tu m’avais regardé d’un air doux-amer et tu m’avais serrée dans tes bras quelques instants en chuchotant « je ne peux pas… » d’un ton plein de regret, je crois.
Lorsque ce souvenir m’est revenu, quelque chose de chaud et d’intense a éclaté dans ma poitrine, comme si j t’aimais encore, et là j’ai su que je t’aimerai toujours un peu.

Il a suffit d’un rien pour faire renaitre ton souvenir et c’est comme si ces trois dernières années s’étaient effacées, le sentiment que je ressens pour toi est toujours aussi vivace que le jour où je t’ai rencontré. Je me sens comme une héroïne de roman : écrasée par un sentiment trop intense pour être du domaine de la réalité, déchirée entre les contraintes de la raison et l’évidence, l’intensité de la passion. Mais l’héroïne a au moins le réconfort de savoir que tout finira bien : même si ses contradictions doivent se résoudre dans une tragédie, au moins elle a la certitude d’être aimée. Notre « histoire » est un roman : tu réapparais dans ma mémoire que déjà je ressasse les mêmes fantasmes d’un avenir proche ou lointain où nous serions réunis. Je voudrais ne plus penser à toi parce que c’est une machine qui tourne à vide.

Mais puisque tu m’as dit au revoir dans un souffle, en claquant la porte dans mon dos sans que je m’en aperçoive, puisque j’ai peur, plus que jamais, d’être ridicule à tes yeux, je n’oserai pas reprendre contact avec toi.

Alors je t’en prie, si tu lis ce message, rappelle-moi. Laisse juste quelques mots d’explication, dis-moi que toi et moi ça appartient à jamais plus, laisse-moi une place dans ta vie, même quelque chose de dérisoire, laisse-moi avoir de tes nouvelles sans avoir à te les demander car s’il y a une personne que je voudrais ne jamais perdre totalement de vue, quelqu’un avec qui je voudrais renouer, c’est bien toi.

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Dimanche 17 avril 2011 à 18:08

Trop de pages ici. Rejoignez-moi de l'autre côté du miroir.
 
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Dimanche 17 avril 2011 à 18:06

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Je t’ai attendu longtemps tu sais, dans cette gare inondée par le soleil. Enfin, je t’ai attendu jusqu’à ce qu’il soit temps de partir. Nous étions partis tôt, je n’avais pas eu le temps de te revoir. Alors je me suis dit que tu viendrais peut-être me rejoindre à la gare. Bien sûr, je n’y croyais pas vraiment –tout le monde est tellement pressé de nos jours - mais je me suis dit que pour moi tu arrêterais peut-être de courir, pour effacer le bleu de l’absence.
A la gare, j’attendais –le train ou toi, suivant celui qui arriverait le premier. Rien de pire que les voyages. C’est toujours la même chose : on court, on s’inquiète de manquer le train comme si c’était grave, on a toujours peut d’avoir oublié quelque chose et de fait on laisse toujours un peu de soi, car si on revient ça ne sera jamais pareil. Je déteste les voyages parce que je pars et que je ne te reverrai pas. Bientôt je ne penserai plus à toi : tu redeviendras un élément du voyage, un bibelot qui prendra la poussière avec les autres. Et c’est ça le plus triste. Ce sera comme si tu n’avais pas compté.
Si au moins tu étais venu à la gare, inquiet à l’idée de n’avoir manqué, décoiffé comme si tu tombais du lit, au moins nous aurions laissé une empreinte l’un sur l’autre. Tu m’aurais cherché des yeux, j’aurai levé d’un bond et je t’aurai prise dans mes bras brièvement en te demandant ce que tu faisais là, comme si je ne le savais pas. Tu aurais enserré ma taille, j’aurai fait comme si je ne m’en étais pas rendue compte, nous aurions échangé quelques mots, nos visages auraient manqué de se toucher. Ton étreinte se serait relâchée, nos mains se seraient enlacées, nous nous serions assis l’un à côté de l’autre. Peut-être même que j’aurai manqué mon train et ça n’aurait pas été important. Mais tu n’es pas venu.
D’ailleurs, peut-être que même si j’étais resté un peu plus longtemps, il ne se serait rien passé entre nous. Ou pire, une histoire tellement banale quel n’aurait rien à raconter, un souvenir qui s’efface. Peut-être que je ne te plaisais pas. Mais dans le bleu de l’absence, je t’ai attendu, juste au cas où. Bien sûr nous n’avions pas rendez-vous, nous n’aurons jamais rendez-vous. Mais c’était un doux rêve.
Je me fais vieille.

Mercredi 6 avril 2011 à 0:19

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Ma belle monture, je t’ai longtemps cherchée. Les miens sont dispersés dans l’univers, peut-être se cachent-ils, peut-être sont-ils morts, et moi j’étais seule, comme s’il me manquait la moitié de moi-même. J’ai parcourus des planètes entières à ta recherche, comme si je courrais après l’horizon, lorsque j’ai entendu ton appel. Tu avais si peur, tu étais seul toi aussi, abandonné des tiens. Si je n’étais pas arrivée à temps, nous aurions pu ne jamais nous connaître. Les cruels humains, ils t’ont blessé à mort et toi tu étais juste perdu, tu cherchais ton chemin dans les ténèbres. Tu es né aveugle, je suis née orpheline, nous étions fait pour nous rencontrer. Je serai tes yeux et tu seras ma monture, c’est comme ça que cela doit être.
Les humains avaient peur de toi, ils ne pouvaient pas te voir, ils ne savaient pas que tu étais dans le noir, ils ne comprenaient pas tes cris de détresse. Mais moi je peux te voir, je peux t’entendre, tes yeux noirs et ton pelage irisé, je te comprends car nos races sont faites pour vivre ensemble. Un cavalier et sa monture. Tu entends mes pensées qui rejoignent les tiennes ? Les liens  qui nous unissons sont bien plus puissants que ceux qui unissent les cavaliers et les montures ordinaires. Nous ne serons plus qu’un et qu’importe que personne ne puisse nous voir, drapés du manteau de la nuit. Nos pensées voulaient se rejoindre depuis si longtemps, tes pleurs faisaient écho aux tiennes, et maintenant je peux te parler, mon âme caresse la tienne.
Je vais te soigner, tu n’as plus à être cruel. Je te raconterai ce que j’ai vu en t’attendant, tu me parleras de ta meute. Et nous partirons, une monture et son cavalier, à l’assaut de l’univers, à la recherche des nôtres. Et nous ne serons plus jamais seuls.

 
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