Mercredi 8 avril 2009 à 20:54

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Je sentais ce dégoût ramper, croître en moi, comme un nénuphar dans mon cœur. Je sentais que je devais la transformer, mais ce n’était que de l’énergie négative, un mélange d’abattement et de haine convertie en adrénaline, un rictus, je sentais cruellement combien j’étais ponctuelle et insignifiante. C’est parce que tout le monde se dit qu’il n’y a rien à faire que rie n’est fait. Aucune fierté à tirer d’être humain, c’est affligeant. Au début on est plein de fougue de combativité et de verve, on cherche le bonheur, on se débat, on creuse la terre de ses ongles ; et puis on se résigne et on tente juste de continuer son petit traintrain sans trop faire de vagues, en se contentant de sa médiocrité quotidienne.
Même dans la sphère des poètes et des fous, rien de grand ne peut être fait. Les amoureux ont 12 ans, puis ils se conforment à leur petit magma de tendresse tiède, réchauffé au micro-ondes.
Comment réussir à faire quelque chose de grand, brillant, intense ? Comment garder la force de continuer à se battre contre la passivité, cette espèce de masse indistincte et poisseuse d’êtres ou de choses qui frissonne lorsqu’on l’effleure ? Comment garder la flamme ? Comment se sentir vivant ?
Je sens mes forces, mes rires, et tout ce qui vaut encore la peine doucement vampirisé par ce rejet de la race humaine, de ses dégâts, de tout ce qu’elle parvient à gâcher, son acharnement à poursuivre des chimères, à détruire le sens, détruire, détruire, détruire, courir dans la mauvaise direction ou restée coucher tandis que tout s’effondre autour, laisser ses semblables et tout ce qui vit CREVER dans l’indifférence la plus totale et la fumée qui s’amasse au dessus de nos têtes et même ça tout le monde s’en fout…
Comment peut-on encore faire des enfants ? A-t-on seulement un peu de joie à leur apporter ou est-ce juste la satisfaction débile de nos désirs égoïstes et stériles de se sentir indispensable ?

Mercredi 8 avril 2009 à 16:10

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Je n’ai pas peur, parce que je sais que nous finirons par nous retrouver, d’une façon ou d’une autre. T’aurais-je alors enterré, noyé sous le champ de cadavres de ces éclats de souvenirs qui se fichent en plein cœur, aurais-je construit ma vie navrante sans toi (pourrais-je ?) Ou serai-je alors prête à t’accueillir, libre, lavée de toute prétention, de toute entrave, de tout orgueil.
Moi, je te connais si peu. Es-tu vraiment celui que j’attends ? Notre histoire… (notre histoire !...) plus que la satisfaction du désir toujours éphémère, plus que le temps de s’embrasser à en mourir et s’évanouir dans les ténèbres, et s’oublier dans la douleur, encore et encore ?...
Explique-moi, explique-moi juste. Pourquoi suis-je si irrépressiblement, irrémédiablement, attiré par toi ? Mes chaînes brûlent ma peau.
Explique-moi. Dis-moi tout, confie-toi dans un baiser. Laisse-moi croire que je suis celle que tu as toujours cherchée… I wish one day I could disappear.

Mardi 7 avril 2009 à 20:48

http://melancholic.cowblog.fr/images/SoulEaterFinalDancebyAkusesu.jpgNe te méprends pas, ceci est une lettre d’amour, la déclaration du siècle, comme on en a qu’une dans une vie. Tu n’es ni étrange, ni mystérieux, ni spécial. Tu es juste beau, inconnu. Inaccessible. Jamais je ne ferai un pas vers toi et jamais tu ne me regarderas : c’est dans l’ordre des choses. Je ne sais même pas ce qui me plaît chez toi, à vrai dire ton attitude me met mal à l’aise, des frissons heurtent ma peau lorsque par hasard mon regard se perd dans le tien. Tu ne cesses de me faire perdre la tête, encore et encore. Parfois je me dis que cela ne peut être que le destin, une sorte de lien qui nous unit, une force majeure ou de la génétique. Dis-moi qui tu l’as senti aussi, sans quoi tout s’effondre. Prends-moi dans tes bras, que je trouve enfin le repos, et ne t’étonne pas que je pleure. Car tes bras sont exactement là où j’ai envie d’être.

et pourtant, je ne suis pas disposée à laisser en lambeaux ma vie, pour toi, et ma dignité aussi, pour quelques baisers volés et un peu de poussière d’étoile. Et ça fait mal, ne t’étonnes pas si je m’enflamme. Peut-être ne sommes-nous pas encore prêts, peut-être nous sommes-nous rencontrés trop tôt. Ne me laisse pas.

Lundi 6 avril 2009 à 20:09

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Tu n’es pas vraiment celui dont j’ai toujours rêvé. Tu n’es qu’une ombre, une silhouette de papier projetée sur un mur décoloré. Tu n’es rien, n’est-ce pas ? Dis-moi que tu es insignifiant, ordinaire, que tout achève de perdre le sens. Je passe ma vie à perdre mon temps, tu n’es qu’un détail comme les autres. Serai-je jamais libérée de ce cercle infernal, de cette spirale qui s’enfonce toujours plus profondément dans les limbes. Tu n’es qu’une manifestation physique de mon désir, de ma faim dévorante, de cette traque, éperdue, écœurante, bonheur, ivresse, liberté, plaisir, sens… Je pourrai en mourir de douleur. Et puis après ?
Je pense à toi souvent. Souvent alors que je m’éveille mes bras étreignent encore ton empreinte de fumée.
Les notes d’un clavecin désaccordé, j’aime à croire que c’est toi qui joue. Je m’appuie contre le mur pour mieux me laisser violer par les notes éraillées. Je suis une coquille vide, tant de place pour toi.
Mon bel amour, ma déchirure. Regarde-moi.

Mercredi 1er avril 2009 à 20:31

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Il me disait « ne t’inquiète pas, ils ne sont que des cendres. » en me caressant les cheveux comme si j’étais une petite fille. C’était bien. Je levais les yeux, c’était de ces temps, après Noël où la neige semble inutile, nous étions près de la fenêtre, protégé du monde extérieur, un banc désert, personne pour braver la tempête et une immense tristesse s’emparait de moi, sans que je ne sache pourquoi, et il me caressait les cheveux pour sécher mes larmes. Il était un peu comme un oncle trop vieux pour être chose, mon doux rêve, il avait des yeux comme des braises et moi je me brûlais toujours, et ses yeux, ses yeux… Ils me racontaient des histoires des temps anciens, des mots qu’il ne pourrait jamais me dire, qu’il ne voudrait jamais me dire, ils me disaient que j’étais belle et je ne les croyais pas. Tout était si calme et si rassurant… Qui m’enseignera le langage des flammes, à présent ?

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