Mercredi 24 décembre 2008 à 10:51

inteinsèque
http://melancholic.cowblog.fr/images/MisterJack3.jpg

Noël arrive. Je ne sais pas si vos bases en la matières sont très solides. Quelques définitions pour remettre les pendules à l'heure :

Noël : fête célébrée traditionnellement le 25 décembre, en famille. À l'origine, réjouissances liées à la naissance de Jésus dit le Christ, mais ça tout le monde s'en fout. Devenu purement commercial, comme toutes les autres fêtes.

Table de Noël : table de la salle à manger allongée de trois ou quatre panneaux de bois branlant pour pouvoir caser tout le monde, y compris vous, entre l'arrière-grand-père acariâtre et le gamin braillard qui ne mange rien pour se réserver pour le dessert.

Repas de Noël : menu très gras, très sucré, très calorique, très bourratif. Ce n'est pas par hasard si on parle de plat « étouffe-chrétien » (en référence à la naissance de Jésus dit le Christ). Se compose généralement d'une trentaine de plats, en comptant le(s) apéritif(s). Idée lancée par les magasins de vêtements pour obliger la population de changer de garde-robe et opter pour des habits plus larges.
Voir aussi :
- dinde (aux marrons) : découpée par le père de famille. Plat traditionnel sensé permettre au-dit père de se défouler sur sa femme (appelée de la même façon que le volatil à l'abri des oreilles de l'intéressée) par aliment interposé.
Phrase toute aussi traditionnelle de la dinde survivante :
« Mais pourquoi tu t'acharnes comme ça sur cette pauvre petite dinde ? »
- bûche : seule chose, avec la nouvelle console, qui peut calmer le gosse criard. En général, il lui faut les deux, et c'est sans garanti de calme définitif.
 

Origine de l'expression « touchons du bois », autrement dit « j'espère que le petit monstre ira se coucher quand il aura fini son assiette »

Champagne : seul moyen d'avoir l'air jovial et de supporter le désespoir interseque à cette "fête"

Sapin : Arbre traditionnel de Noël. Destiné à être vendu beaucoup trop cher, puis enrubannés de gadgets tout aussi chers, des des boules fragiles qui finiront invariablement cassées par terre après le passage d'un chat/bébé curieux et désappointé par tant de nouveautés.
Très utile aussi pour donner du travail supplémentaire en matière de ménage en répandant un tapis d'aiguilles par terre et dans le coffre de la voiture.

Cadeaux ; présents offerts à vos proches en anticipant sur la somme que vous espérez recevoir le 25 décembre (voir Noël) à conditions que les-dits proches vous offrent à leur tour un présent ayant environ la même valeur marchande, bien que l'annonce des prix est prohibée. Si le présent reçu a une valeur marchande trop basse par rapport au présent offert, des représailles se feront sentir lors des cadeaux d'anniversaires.
Voir aussi :
- papier cadeau : papier très joli et très fragile, qui reste très joli pendant deux secondes avant d'être arraché. A pour but de préserver le secret du présent qu'il contient, alors que l'heureux bénéficiaire du présent sait très bien ce que c'est puisque ce dernier a réclamé à corps et à cris le-dit présent auprès de ses proches en manque d'imagination.
 

Sert aussi à déchaîner le trop-plein d'énergie accumulé à l'encontre de l'enfant agaçant et l'arrière grand-père donneur de leçons.

Crèche : représentation grotesque et parfois franchement moche de la fable biblique contant la naissance du fils de Dieu dans une étable. Pittoresque, sert à rappeller que Noël, c'est quand même la naissance du Christ. Permet à chacun de laisser déborder sa créativité, pour le meilleur et pour le pire.

Père Noël : sympathique personnage jovial, généralement affublé d'une robe de chambre rouge à fourrure blanche et d'une grande barbe cotonneuse par Coca-Cola.
A tendance à se démultiplier, afin de se répandre dans tous les magasins pour distribuer des tracts ou à s'asseoir dans des chaises pour prendre des photos avec des gamins braillards qui n'ont pas encore reçu leur console. Redeviennent brusquement une seule entité le 25 décembre, qui distribue des paquets volumineux par des cheminées étroites, et ce auprès de tous les enfants du monde dont les parents peuvent soudoyer le-dit père Noël en carottes pour les rennes, en une seule nuit. Est recherché par la police car suspecté de prendre des amphétamines.
Voir aussi :
- rennes : créatures sorties des steppes glacées pour voler par on ne sait quel procédé au dessus des toits l'espace de la nuit de 25 décembre. Mettent le reste de l'année à digérer les carottes.
- traîneau : véhicule utilitaire du père Noël, tiré par les rennes lors de la nuit de la Nativité, venant également des steppes glacées. Traditionnellement représenté débordant des cadeaux de deux à trois maisons maximum, ce qui laisse présager les fréquents allers et retours du père Noël à son domicile.
- lutins : petites créatures trimant toute l'année pour concevoir des jouets pour le père Noël, sans rétributions apparentes. Ne sont pas sans rappeler les enfants asservis par les multinationales pour fabriquer des chaussures ou des balles de footballs par exemple (d'après nos informateurs parlent couramment cantonais et deux ou trois dialectes asiatiques) .Sont recherché par la police car suspecté de contre-façons de divers marques de jouets notamment.

Neige : froide et humide. Aléa climatique qui a tout intérêt à tomber le soir de Noël et ce soir-là uniquement car c'est le seul jour où elle est tolérée car elle occupe les gamins surexcités et n'handicape pas les adultes (puisque presque tout le monde est en congé et ne risque pas de prendre son véhicule).
Peut servir d'excuse pour ne pas aller à la messe de minuit.
Voir aussi :
- bonhomme de '' : grotesque parodie d'être humain, sensé être formé par trois énormes boules de neige posées les unes sur les autres (la plus petite étant au sommet de l'édifice), le visage symbolisé par des graviers, sur le crâne un chapeau haut-de-forme pour achever de le déformer (vent oblige), d'une écharpe pour que le bonhomme de neige n'attrape pas froid et d'une carotte en guise de nez, au cas où un renne est un petit creux.

Cheminée : étroit conduit par lequel le père Noël parvient on ne sait comment à passer les cadeaux sans les abîmer.
Lorsque la pièce est remplie, notamment par des enfants bruyants, on allume un feu pour dissuader le Père Noël de distribuer ses paquets à ce moment précis.

Messe de minuit : sert de somnifère pour tous. Très efficace, prépare en douceur petits et grands au sommeil bien mérité.
Seul inconvénient : le trajet entre l'église et le domicile (surtout par temps de neige).

Bonne humeur : état d'esprit exigé, sauf cas de force majeur tels que : perte d'un proche, rupture/lapin posé, talon cassé, présent ardemment désiré non-reçu, somme reçue inférieure au montant des dettes provoquées par les cadeaux de Noël.
Toute personne exclue des situations ci-dessus n'abordant pas un large sourire niais et faux (malgré l'horripilant gosse et l'ancêtre revêche) se verra taxé de rabat-joie et sera constamment rappelé à l'ordre par l'entourage, jusqu'à ce qu'une expression plus conventionnelle soit abordée.
De même, les querelles sont prohibées, même entre les plus jeunes.
Les éventuelles personnes sensées se faisant mutuellement part de leur agacement à respecter les valeurs traditionnelles se verront symboliquement exclure de la communauté jusqu'à ce qu'ils ne renient publiquement et temporairement leur animosité réciproque et reviennent à des attitudes politiquement plus correctes.

Quelques citations maintenant :

Si on éradiquait radicalement les cartes de voeux et les cadeaux, Noël deviendrait une espèce de scintillant carnaval païen qui nous distrairait agréablement des rigueurs de l'hiver. (Helen Fielding, le journal de Bridget Jones)

C'est la LUCIDITE, la fautive, elle met les poètes en lambeaux, elle qui vous apprend un jour que le père Noël n'existe pas. Elle qui vous bouffe l'enfance. (Pierre Perret)

- Tu fais quoi pour Noël ?
- Je prends deux kilos. (Anne Gavalda)

Noël n'est heureux que pour les enfants et les amoureux. (Michelle Guérin)

Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le "Père Noël" n'existe pas. (Hubert Reeves)

P.s. Joyeux Noël !

Mercredi 24 décembre 2008 à 10:44

Sur l’azur zébré du marbre il pleure encore ces enfants hors du temps, il pleure comme je meurs de soif entre tes bras décharnés, comme on meurt de toi. Tu es ce que j’ai craint, ce que je n’ai jamais espéré.  Tu voulais que je vive en me tuant à petit feu, mais je n’ai plus rien à apprendre de tes mensonges. Quand je voulais la mort tu m’as rendue la vie et à présent tu ne me souffres. Tu as trop trahi pour faire jamais confiance. Tu voudrais que le monde s’effondre, que tout s’arrête, alors tu cognes sur les murs de ta prison de verre, encore et encore, mais rien ne s’arrête jamais. Tu as tellement renié l monde que le monde ne te reconnaît plus, alors tu te raccroches à moi comme on se retient à un iceberg. Laisse-moi te dire que tu ne m’amuses plus. Tu as toujours été tout ce que je haïssais en moi. Je meurs de toi sur le marbre zébré d’azur.

Jeudi 18 décembre 2008 à 14:07

Tout cela n'était qu'un jeu. Il n'est qu'un jeu.
Certains hommes sont ridicules. Tellement obsédés par une idée fixe qu'ils en perdent leur intelligence, si tant est qu'ils en aient eu une un jour.
Le plus drôle est qu'ils viennent pour faire la conversation, mais ils n'ont rien à dire, c'est à peine s'ils parlent français. Ils parlent par écrit mais ils sont illettrés.
Dieu merci, la finalité qu'ils espèrent tirer de leurs conversations n'implique pas un besoin démesuré de conversation.
Il était si simple de lui faire tourner la tête que c'était à se demander s'il avait jamais lu un livre.

Il n'est qu'un jeu. À ses dépends. Il est tellement stupide. Il se croit vif, malin, fin. Il ne sait pas à qui il a à faire. Il ne sait pas que je le bats largement, d'un simple claquement de doigts.
Il croit qu'il va me posséder mais c'est moi qui le possède, je l'écrase de ma supériorité. Prétentieuse ? Je vous l'accorde. Mais il y a quelque chose de dérisoire à venir à bout d'un être si faible.

La vérité c'est qu'il est déjà entre mes mains, il s'attarde alors qu'il n'y a rien à attendre. Il n'y aura jamais rien à attendre. Il n'est pas à ma mesure. Il n'est qu'un jeu.
J'ai beau le rejeter encore et encore, sans cesse il revient à la charge.
Je suis abjecte, je suis cruelle. Comme nous tous. En ces temps brumeux où l'hypocrisie est la règle, et se mentir à soi-même, sans cesse se mentir à soi-même, être sincère ressemble à un mensonge.

Croit-il que ça me flatte de le voir agiter ses plumes inexistantes de paon anémique alors même qu'il ne m'a jamais vu ? Je ne suis qu'un bout de viande.
Comment ne pas comprendre quelque chose d'aussi simple que non ?
Et il parle d'amour, de coup de foudre, ne me fais pas rire. Je ne comprends même pas ce qu'il attend. Ou plutôt je ne le sais que trop, mais j'ai dit non, je ne compte pas changer d'avis, il n'est qu'une perte de temps, un divertissement. Je le briserai, pour tous ces hommes qui ont pris les femmes pour de la viande.
Je ne nie pas que les femmes en font autant, qu'ils se débrouillent avec leurs cœurs brisés.
Lui et moi allons jouer, et je n'ai pas l'intention de perdre. J'ai pour moi ma schizophrénie, ma méchanceté, cette haine ancrée en moi, cette colère, qui me rend si laide et ce monde pourri. Je ne prétends pas qu'il n'en ait toujours été ainsi. On ne change pas la nature humaine. Mais il pourrait en être autrement, vous ne croyez pas ? Il pourrait y avoir quelque chose de mieux que l'homme, parce que franchement ce n'est pas brillant.

Je ne sais pas ce qu'il croit, mais pour moi il ne sera jamais rien de plus qu'un jeu, qu'un morceau de viande qui bouge et je compte bien en faire mon dîner.
Une femme trahie ne se relève jamais, et nous avons toutes été trahies un jour. Certaines se laissent mourir dans un coin, d'autres oublient. Moi, je mors. Je mors jusqu'au sang.
Il lui faudra bien sept venir pour venir à bout de ma personne, pour me faire desserrer les mâchoires. En attendant, je vais boire son sang jusqu'à la dernière goutte. Ne prennez pas ces airs offusqués. C'est lui qui a commencé. Il est libre de partir, je n'ai pas l'intention de le retenir, je l'ai toujours encouragé à s'en aller.
Mais certains hommes s'accrochent, on dit non et ils reviennent se briser sur les falaises, encore et encore.

Mercredi 17 décembre 2008 à 16:58

http://melancholic.cowblog.fr/images/475848925.jpg 

Les temps ont changé, je suppose. Le vent ne cesse de balayer les feuilles mortes à jamais. Brûler. Il faut bien que les choses changent un jour. Je ne cesse d'agonir.
Je ne comprend pas très bien ce que vous voulez. Est-ce que vous attendez quelque chose de moi. Cela n'a plus vraiment d'importance mais... Apprenez-moi à voler, et je vous dirai tout ce que je sais. Je vous apprendrai tous ces secrets que j'ai toujours caché et le filtre, ce filtre, on a voulu l'arracher à moi, on a voulu me piétiner, mais moi, mais moi...
La porte est derrière vous je ne vous retiens pas. Après toutes ces années... j'aurai voulu être votre wampyr. Allez-vous en, je ne veux pas que cela devienne plus affligeant que ça ne l'est déjà.
Votre aura est souillé, vous sentez la mort.

Les vieux remèdes ne marchent plus, vous pouvez m'allonger sur le lit encore et encore... Je ne suis plus celle que j'étais. Je ne serais jamais plus celle que j'étais, le temps me ronge, il rouille les êtres et les cœurs, et vous aussi, vous êtes souillé. Et si j'étais votre wampyr.

Je ne dors plus, je pense à vous. Sans doute je ne devrai pas vous dire, sans doute devrai-je me jeter par la fenêtre et ouvrir mes ailes.
Je suis un canard boiteux. Apprenez-moi à voler.
Vous et moi pourrions explorer le ciel. Vous et moi pourrions sauter dans le vide.

Je n'ai pas confiance en vous, il y a des années que je ne vous crois plus, je ne crois plus rien, rien d'autre que mes cellules qui s'effondrent, je fane et puis après.

Qu'avons-nous fait pour mériter ça, dites-moi ? Je ne voulais qu'être votre wampyr.

Le monde dans lequel dans lequel je vis n'est plus qu'un songe aux barreaux dorés, tous plus faibles et irresponsables que les autres, ce matin j'ai vu mon fantôme dans le miroir. Il ne faut pas avoir peur.

Je ne sais pourquoi je vous raconte tout ça, après toutes ces années, je pourrais peut-être même vous enseigner le filtre, je m'oublie. Je pourrais être votre wampyr. Jetez-moi dans le vide. Je veux voler. Je veux m'arracher au sol infect et corrosif, je suis lasse de baigner dans le soufre et le vitriol. Je suis lasse des perfusions d'arsenic et de partager ma couche avec les aspics. J'aurai tant voulu voler... J'aurai tant voulu être le wampyr de quelqu'un... N'importe qui... même vous...
Jetons-nous dans le vide, je vous en prie.

Jeudi 11 décembre 2008 à 21:25

http://melancholic.cowblog.fr/images/993784972.jpg
Bien sûr, cette assertion peut ne pas être prise au premier degré

 

Qu'est-ce qui vous fait lever le matin?
L'habitude.

Que sont devenus vos rêves d'enfants?
Jamais été enfant

A quoi avez-vous renoncé?
À être heureuse

Quels sont vos plaisirs favoris?
Oublier

Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire?
De l'arsenic

A quoi vous sert l'art?
À tenir

Sous quelle forme aimeriez-vous revenir?
Revenir ? Sûrement pas.





Apfel

Come back to me.

Ce que certaines chansons murmures, au creux de la nuit, quand les paupières s'abaissent.
On aimerait toujours pouvoir hurler cette phrase, cette dernière phrase, et la voir se réaliser. Parce que la solitude est trop inquiétante, dans une vie structurée par la présence d'autrui. Miroir et solitude.
Se débarrasse-t-on jamais des fantômes, vieux amours ?




"Je voudrais que mon amour meure
Qu'il pleuve sur le cimetière
Et les ruelles où je vais
Pleurant celle qui crut m'aimer."
"Et surtout ne nous frappons pas, ce ne sont là que des amusettes. Pensons aux heures où, enlacés, las, dans le noir, nos coeurs peinant à l'unisson, nous entendons dire au vent ce que c'est que d'être dehors, la nuit, en hiver, et ce que c'est que d'avoir été ce que nous avons été, et sombrons ensemble dans un malheur sans nom, en nous serrant."

Ce n'est pas sa faute.

<< I'm Darkness | 41 | 42 | 43 | 44 | 45 | 46 | 47 | 48 | 49 | 50 | I'm Sin >>

Créer un podcast