Jeudi 20 novembre 2008 à 21:00

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J'en ai assez de ces soit-disants révolutions annuelles, maintenant on manifeste pour manifester, les gens savent qu'il ya révolution parce que le métro est en grève, perdent jamais une occasion pour foutre la merde, parce que ça les fait bander tout ce peuple qui tempête de ne pouvoir aller travailler, de ne pouvoir voir leur petite amie, de ne pas pouvoir circuler BORDEL. Ils sont tellement content de leur pouvoir, c'est le pied. Ils n'ont pas de problème, rien à revendiquer, ils ont des avantages par rapport aux autres professions mais non, c'est jamais assez. Ou c'est juste par plaisir d'emmerder tous les autres, c'est selon.
Ca me fait rire tous ces étudiants, ces lycéens qui font la grève, comme s'ils avaient des droits sociaux, comme s'ils avaient un moye nde pression sur la société. J'entendais une femme dans un mégaphone crier "Des vacances ? Jamais ! Des heures sipplémentaires !"
Ne me faites pas rire s'il vous plaît. Le collège et le lycée franchement c'est pas l'enfer, moi j'ai passé 7 ans à m'y ennuyer. On a pas vraiment la pression, on est mauvais... Alors "les pauvres chéris ils travaillent trop" ouvrez les yeux s'il vous plait... Vous mêlez pas de nos histroires de lycéens pour y greffez vos propres revendication...
Les lycéens, bien sûr qu'ils vous suivent, trop contents de sécher les cours... C'est vraiment la culture du plaisir... Tout effort est à bannir... C'est pas ça la vie mes cocos. Et si vous voulez qu'on vous le donne, le bac (de toute façon on vous le donnera), c'est pas en novembre qu'il faut commencer...

c'est affligeant... ça a commencé avec le CPE et ça partait sans doute d'un mouvement sincère, mais très vite ça s'est voulu imiter mai 68 alors que vraiment ça n'en a pas l'ampleur, et puis ça recommence tous les ans... ça m'énervre...tellement immature... Savez-vous seulement les visées, le contenu du projet contre lequel vous vous braquez parce que le compain d'une amie d'une cousine a lu sur un blog qu'apparement quelqu'un qui sait de quoi il en retourne aurait dit que... est-ce que vous savez au moins pourquoi vous manifestez ? pour défendre les droits des mangoustes en appalousie orientale ou pour ne pas aller en cours ?
 

Affligeant...

Jeudi 20 novembre 2008 à 20:43

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Le plafond s'effondre et les murs prennent l'eau. Un café ordinaire, de l'eau noire au goût amer.

Elle a de ces lumières dans les yeux
Qui rendent aveugle ou amoureux


Elle vous parle et pourtant vous n'êtes plus vraiment là, vous êtes trop occupé à agonir. Vous restez immobile sur votre tabouret, un vague sourire aux lèvres, comme si ce n'était pas grave, comme si ça ne vous atteignait pas.
Personne ne le sait et pourtant moi j'entends votre cri, je sais que vous vous consumez de l'intérieur.

Désormais
Mon coeur vivra sous les décombres
De ce monde qui nous ressemble
Et que le temps a dévasté


Vous voulez être une pierre. Vous ne voulez pas paraître un pauvre mec inconsolable. C'est tout à votre honneur.
Elle se doute de rien, elle soupire, sans doute est-elle soulagée, c'est si simple.
Vous voudriez comprendre. Elle n'a pas d'explication.

Et moi je suis tombé en esclavage
De ce sourire, de ce visage...


Vous la connaissez par coeur, pour vous devenir un n'est pas une métaphore. Vous avez atteint cette harmonie absolue... Vous étiez bien ensemble. Ce n'était même plus à cause de l'amour, c'est peut-être ce que l'on appelle la tendresse. Certains appellent ça la routine. Parfois, des choses toutes simples suffisent au bonheur.
Vous êtes prêt à tout accepter, tout oublier, simplement par amour. Vous voulez qu'elle soit heureuse. Elle aurait vraiment voulu vous rendre heureux.

La tendresse
C'est quelquefois ne plus s'aimer, mais être heureux
De se trouver à nouveau deux

La tendresse
C'est quand on peut se pardonner sans réfléchir
Sans un regret sans rien se dire
C'est quand on peut se séparer sans se maudire
Sans rien casser, sans rien détruire


Tout est cassé, tout se s'écroule. Ce n'est pas réel, cela ne peut pas être réel. C'est si soudain... pourquoi ? Pour rien. La vie passe.

Jamais plus
Nous ne mordrons au même fruit
Ne dormirons au même lit
Ne referons les mêmes gestes
Jamais plus
Ne connaîtrons la même peur
De voir s'enfuir notre bonheur
Et du reste désormais


La vie est passé et vous êtes resté en arrière. Vous êtes triste ? Ce n'est rien de le dire. C'est un monde construit à deux qui flambe. Et vous brûlez avec lui.
Bien sûr elle est triste mais c'est trop tard. Tout a été saccagé à la hache, il est trop tard, il ne reste plus qu'à se réchauffer les mains au coin du feu. Il n'y a plus que se jeter dans le brasier. Il fallait bien que ça finisse un jour.

Et moi je suis prêt à tous les sillages
Vers d'autres lieux, d'autres rivages
Mais elle passe et ne répond pas
L'amour pour elle est sans valeur
Pour moi c'est sûr, elle est d'ailleurs


Mais pas si vite, pas comme ça.
Les choses ne disparaissent pas comme ça...
Et pourtant si. Elle s'en va avec un sourire désolé, elle voudrait que vous lui pardonniez, elle ne sait pas très bien ce qu'elle fait mais elle s'en va, en poussant la porte vous espérez qu'elle va revenir sur ses pas, qu'elle regrette, vous êtes sûr que c'est une passade, que les choses vont changer...
Elle est dehors, vous laisse en tête-à-tête avec votre café noir dans ce bar sordide.
Et vous souriez et demandez un verre, n'importe quoi, quelque chose de fort.
Vous souhaitez sa mort et vous l'aimez à en mourir. Cela ne peut être réel.

Désormais
Ma voix ne dira plus je t'aime

Mercredi 19 novembre 2008 à 21:36

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Extraordinaire. Peu d'œuvres ont en elles une telle force d'ouragan, de tout balayer en nous pour laisser place à quelque chose de plus grand. Je crois que c'est la première fois que c'est si fort, que je vois consciemment les choses d'un œil différent. On a toujours l'esprit trop étroit, il ne peut que s'élargir encore et encore...
Son texte était sensuel, mystique, plein d'amour, de passion, féminin... Un manège.
J'ai beau façonné mon intellect, il faudrait un travail énorme pour forger mon essence. Ai-je une sensibilité suffisamment grande ? Mes textes sont plats. Je bâcle tout. Si je les travaillais pour de vrai, si je m'en donnais la peine, ils seraient bons enfin et pourraient prétendre à entrer dans l'histoire.
Je ne me sens pas digne de ce désir d'écrire que j'ai, ce n'est pas une faim dévorante comme celle d'Etty et pourtant j'en ai besoin... J'ai besoin de progresser ne tant qu'humain, mais je suis si paresseuse.
Ce n'est pas tant le jeu des acteurs, la mise en scène, qui ne m'a pas spécialement accroché pour ne pas dire qu'elle m'a presque déplu, c'est évidemment ce texte, cette force incroyable... Je n'aime pas les gens comme ça, si riches intérieurement... Je me sens si petite...
J'ai rencontré trop peu de gens aussi hauts en couleurs, dotés d'une véritable richesse intérieure... C'est un peu triste. C'est ce que j'aimais chez certains comédiens. Mireille était comme ça... Elle ne se dévoilait pas, c'était un mystère vivant, des ombres chinoises... Et pourtant ça ne pouvait que déborder.
Le travail qu'Etty Hillesum a fait sur elle vaut la peine d'être lu... Je pense que ce sera une sorte de Bible, lorsque j'aurai le temps d'y jeter un coup d'œil.

J'ai confiance.

Cela m'a amusée lorsque la femme a déploré qu'Etty soit morte jeune. Comme si un talent avait besoin d'être fauché pour se déployer dans toute sa splendeur. Ce texte aurait-il eu cette profondeur s'il s'inscrivait dans un fatras d'œuvres ? Je trouve que cette brièveté, cette histoire autour du livre lui donne un surcroit de saveur, comme le journal d'Anne Frank. Ce n'est pas un simple livre. C'est un destin.

Parfois j'ai des envies d'être juive. Bien sûr je ne me revendiquerai jamais comme telle, j'éprouve trop de respect. Mais c'est plus qu'une religion, c'est une communauté, avec une histoire... Je me sens attirée par ces êtres lointains et mystérieux, que j'imagine doué d'une spiritualité plus grande que la mienne... Mais je ne pourrais croire en Dieu par rapport à un livre Saint. Trop souillé.
Je lisais le témoignage d'une musulmane, qui a divorcé de sa religion après avoir lu le Coran, car c'était Allah qui avait voulu que les femmes soient inférieures, impures. Je ne suis pas d'accord. Pour moi, si dieu il y a, il ne peut pas avoir commis une telle erreur. Cela ne peut être que le prophète qui a failli, qui a laissé ses sentiments bassement humains le submerger. Il a profitait du crédit qu'Allah lui a peut-être conféré en mettant ses mots dans sa bouche pour laisser transparaitre en filigrane ses propres démons. A-t-il été rejeté par une femme ? Son épouse ne l'aimait pas ? Ne l'aimait plus ? En tous cas, je ne peux avoir de respect pour quelqu'un qui s'est laissé porté par la facilité du petit alors qu'il aurait pu être grand.
C'est pour ça que je ne pourrais pas croire en un livre saint. Je n'ai pas confiance en leurs auteurs, en leurs interprétations, conscientes ou pas. Humain, trop humain.

Un nouveau départ.

J'aime bien cette connivence facile de certains, des adultes qui disent spontanément « chérie », « mon chou ». C'est comme une façon de dire « je ne vous connais pas mais je vous aime parce qu'on est humain ». C'est comme une solidarité qui n'existe pas dans ce siècle individualiste. C'est mignon, je voudrais pouvoir m'exposer ainsi. Appeler un inconnu à un inconnu, c'est s'ouvrir un peu, s'exposer à se frotter à un porc-épic, qui refuse cette intimité fugace...
J'ai trouvé ça d'autant plus brave que c'était une noire qui disait ça à une fille, genre « sophistiquée » (dans sa définition toute particulière de la sophistication), elle venait de trébucher et de s'étaler lamentablement, donnant l'occasion à tous les voyageurs en transit d'avoir un aperçu du clair de Lune, dont on se serait bien passé.
Ce que je veux dire, c'est que c'était tellement sincère, spontané... Et peut-être même un peu osé lorsqu'il y a des gens qui sont encore pour l'apartheid (affligeant)...

Mein Herzt Brennt

Dimanche 16 novembre 2008 à 21:28

On s'est rencontré en boîte, je crois que je lui ai plût. Je lui ai demandé de me ramener chez moi et je lui ai claqué la porte au nez. Le lendemain il était devant ma porte, il semblait fasciné par moi. C'est là que cette idée m'est venue.


Nous, en fait ça ne s'est pas passé comme ça.
Lunettes Chanel de prétentieuse qui mangent le visage, chapeau à larges bords. J'intercepte le fameux Mikeal V en plein jogging. Oh mon dieu, les groupies doivent me détester d'avoir osé toucher le Maître.
- J'ai un marché à te proposer.
Passons sur les négociations, sur mes ombres chinoises verbales pour le convaincre de me suivre, de m'écouter.

Le maître et moi nous asseyons dans un café des Champs Elysées. Pour ne rien vous cacher, je le trouve ridicule, avec ses grands airs, sa prétention à être beau avec son corps d'Apollon disproportionné. Je ne suis pas fan des hommes musclés, mais j'ai besoin de lui.

- Je suis ce qu'il te manque. Tu as besoin de plus qu'une belle plante à ton bras qui fasse figuration. Tu te veux intelligent, je suis là pour ça. Je peux t'aider, te guider. Et surtout j'ai un C.V. intéressant. Je suis en prépa, j'écris. Je vais augmenter le buzz autour de façon exponentiel, on ne pourra plus se passer de toi. Je suis celle dont tu as besoin. Tout ce que nous avons à faire, c'est faire comme si on sortait ensemble, on s'affiche ensemble, tout le monde va s'arracher notre histoire. Je peux compléter ton soit-disant concept de beaugossitude. Je suis celle dont tu as besoin. Bien sûr, c'est une affaire commerciale, c'est pas parce qu'on me voit rentrer dans ton immeuble qu'on passe du temps ensemble, pas de sexe non plus évidemment. Je mènerai ma vie ailleurs, au pire ça fait un scandale et ça fera du bruit, en plus tu seras posé en victime.
Ce qui me motive ? Ta notoriété. Grâce à toi, je vais me faire publier. Le livre de la petite amie de Mikael V., ils vont se l'arracher. Moi, ma matière grise, ma plastique, contre ta pseudo-célébrité. Au pire si ça ne te va pas tu me répudies au bout d'un mois en prétextant que je t'ai trompé. C'est sans valeur.
J'ai pris la liberté de rédiger un contrat, maître S. est là pour attester de sa validité. Qu'en dis-tu ?
(bien sûr, je vous ai épargné toutes les interruptions de Mikael V., elles n'avaient aucun intérêt).

C'est comme ça que j'ai commencé cette vie étrange, mouvementé, de pseudo-star de rien, c'est là que j'ai eu mon quart d'heure de célébrité. Et je comptais bien en profiter jusqu'à la dernière goutte pour m'imposer. Le reste n'avait pas d'importance.

Pour éviter de voir trop Mikael, je prétextais que mes études me prenaient beaucoup de temps, ce qui n'était pas vraiment un mensonge.

Lorsqu'on a commencé à suspecter ma relation avec N., j'ai répondu que j'avais pour habitude de ne pas mélanger vie privée et vie publique, que Mikael était de ma vie publique et que je pourrais en parler s'ils le voulaient mais je ne dirais rien qui sorte d'un cadre strictement professionnel. J'ai dit que j'étais un esprit libre, une artiste, que Mikael le tolérait, j'ai laissé entendre qu'il se consolait ailleurs. On a célébré ma position de femme moderne et libérée.

J'étais très professionnelle, je disais dans les interviews que Mikael relisait mes manuscrits, me conseillait (Dieu m'en garde!), j'écrivais les paroles de ses chansons afin de relever un peu le niveau. Un couple à la ville comme au travail. Mais tout cela n'était qu'une vaste mise en scène.

Le contrat a été rompu lorsque que Mikeal est retombé dans l'oubli duquel il n'aurait jamais dû sortir. Et pour ma carrière d'écrivain ? À vous de me le dire.

Samedi 15 novembre 2008 à 17:03

C'était une pluie étrange, presque de la brume, j'ignorais qu'une pluie si fine pouvait être attirée par le sol sans se dissoudre.
C'était une rafale de goutelettes si fines et ténues qu'elles ne semblaient soumises à nulle gravité, elles s'envolaient avec grâce tandis que je restais rivée au plancher dans toute ma pesanteur.

Saez a des vertus thérapeutiques.

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