Je ne sais que dire, que penser.
Moi, qui ce matin encore, n'aspirait qu'à une existence paisible et monotone, rêvant peut-être au grand amour, comme tant de jeunes filles à mon âge, me voici bouleversée, torturée par mille pensées contradictoires.
Il me semble avoir croisé un ange, et sa beauté m'éblouit encore.
Je me laissais prendre aux plaisirs de la fête, esquissant quelques pas de danse avec un insignifiant cavalier lorsque...
J'aime à croire que c'est la grâce qui a échouée sur moi.
Il avait la beauté des anges malgré son masque.
J'ignore si je l'ai aimé avant de lui parler ou si ce sont ses paroles qui m'ont vaincu.
Les quelques paroles qu'il m'a adressé m'ont plus touchées qu'aucune autre, cela m'inquièterait si je n'étais pas si heureuse, comme je ne l'ai jamais été.
Je maudis presque l'instant où j'ai posé mes yeux sur lui : à présent je sais que je ne pourrais en regarder aucun autre.
Lui seul pourrait calmer les battements désordonnés de mon pauvre cœur qui s'éveille à l'amour, et avec une violence !...
Car cela ne fait aucun doute : j'aime cet homme et ne pourrait jamais en souffrir aucun autre.
Les baisers téméraires qu'il m'a volé, loin de m'offusquer, n'ont fait qu'accroître mon désir de connaître cet inconnu, lui parler, le toucher ou simplement l'effleurer du bout des doigts, et l'embrasser, peut-être, l'embrasser encore et puis après...
Si seulement tout était si simple...
Chaque battement de mon cœur, chaque fibre de mon être, tendue au bord de la déchirure vers cet homme, dont j'ignore jusqu'aux traits et auquel j'offre ma vie si seulement il l'accepte, est lacérée par cette immonde plaisanterie que m'accorde le destin : l'objet de chacune de mes pensées depuis notre fugace rencontre n'est autre que le fils et unique hériter de l'homme que je me dois de haïr le plus au monde, il n'est autre que Roméo, Roméo Montaigue, et jamais amour n'est né de si grande haine.
Mes pensées tournent en rond, elles se heurtent sans cesse aux mêmes barrières, la tête me lance, je ne puis ajouter plus pour ce soir.
Je n'ai de cesse que de m'abandonner aux bras apaisants de Morphée, cherchant l'oubli fugace du sommeil, dans l'espoir que le repos me soit offert au plus vite, car je suis lasse de penser, je n'en puis plus.
Jamais je n'aurais cru que l'aube d'un si grand amour offre déjà de si grandes douleurs...
Et j'ignore même si mon affection sera jamais payée en retour...
Jeudi 12 juillet 2007 à 23:49
Commentaires
Par allforyou le Samedi 21 juillet 2007 à 23:45
[...] R & J ...
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