Ma belle monture, je t’ai longtemps cherchée. Les miens sont dispersés dans l’univers, peut-être se cachent-ils, peut-être sont-ils morts, et moi j’étais seule, comme s’il me manquait la moitié de moi-même. J’ai parcourus des planètes entières à ta recherche, comme si je courrais après l’horizon, lorsque j’ai entendu ton appel. Tu avais si peur, tu étais seul toi aussi, abandonné des tiens. Si je n’étais pas arrivée à temps, nous aurions pu ne jamais nous connaître. Les cruels humains, ils t’ont blessé à mort et toi tu étais juste perdu, tu cherchais ton chemin dans les ténèbres. Tu es né aveugle, je suis née orpheline, nous étions fait pour nous rencontrer. Je serai tes yeux et tu seras ma monture, c’est comme ça que cela doit être.
Les humains avaient peur de toi, ils ne pouvaient pas te voir, ils ne savaient pas que tu étais dans le noir, ils ne comprenaient pas tes cris de détresse. Mais moi je peux te voir, je peux t’entendre, tes yeux noirs et ton pelage irisé, je te comprends car nos races sont faites pour vivre ensemble. Un cavalier et sa monture. Tu entends mes pensées qui rejoignent les tiennes ? Les liens qui nous unissons sont bien plus puissants que ceux qui unissent les cavaliers et les montures ordinaires. Nous ne serons plus qu’un et qu’importe que personne ne puisse nous voir, drapés du manteau de la nuit. Nos pensées voulaient se rejoindre depuis si longtemps, tes pleurs faisaient écho aux tiennes, et maintenant je peux te parler, mon âme caresse la tienne.
Je vais te soigner, tu n’as plus à être cruel. Je te raconterai ce que j’ai vu en t’attendant, tu me parleras de ta meute. Et nous partirons, une monture et son cavalier, à l’assaut de l’univers, à la recherche des nôtres. Et nous ne serons plus jamais seuls.
Je vais te soigner, tu n’as plus à être cruel. Je te raconterai ce que j’ai vu en t’attendant, tu me parleras de ta meute. Et nous partirons, une monture et son cavalier, à l’assaut de l’univers, à la recherche des nôtres. Et nous ne serons plus jamais seuls.