Sauve-moi, même si c’est la dernière chose que tu dois faire de ta vie, sauve-moi parce que j’ai des vertiges, regarde le monde autour n’est plus que cendres. Je cherche un double, dis-moi que je pourrai me noyer, encore et encore, j’ai besoin de me perdre un peu. Tellement… fatiguée.
Avant même que tu ne me poses la question, avant même que ce doute perce ton esprit, oui c’est mon œuvre. J’ai décimé le monde. Il le fallait. Bientôt la nature reprendra ses droits et nos ultimes lambeaux de civilisation, qu’en reste-t-il ?
Et ne me regarde pas de tes yeux de braise, ces yeux qui font trembler les miens, tu vois bien que ce n’était pas facile, tu vois bien qu’il ne reste que nous et quelques insignifiants qui se raccrochent à la vie au bord du précipice, vas écraser consciencieusement chacun de leurs doigts pour moi. Je t’en prie.
Je n’en peux plus de cette race humaine. Et si tu crois que je comptais sur toi pour reconstruire, si tu crois qu’en propageant ce virus je me suis confondue avec Dieu un matin devant le miroir, regarde-moi. J’achève son œuvre. Ceci est le déluge, et il n’y a pas de barque de Noé. Plus jamais.
Je n’en peux plus de cette race humaine. Et si tu crois que je comptais sur toi pour reconstruire, si tu crois qu’en propageant ce virus je me suis confondue avec Dieu un matin devant le miroir, regarde-moi. J’achève son œuvre. Ceci est le déluge, et il n’y a pas de barque de Noé. Plus jamais.
Je voulais juste regarder un dernier coucher de soleil (ne sera-t-il pas triste que plus personne ne l’admire ?) et mourir dans tes bras. Mourir dans tes bras, c’est bien assez.