Dimanche 15 novembre 2009 à 14:58
Jeudi 11 décembre 2008 à 17:46
J'ai eu 18 ans cette année, mais au fond moi je pensais que ça ne changerait rien. J'ai jamais eu l'intention de vieillir, j'espère que ça ne m'arrivera jamais. De m'aigrir je veux dire. Je le suis déjà tellement...
J'aimais bien Noël. Pas la fête en elle-même. Mais l'ambiance de l'Avent, cette électricité que produisent les gens qui sont heureux sur commande.
Cette année, rien. je n'ai même pas le début d'une idée de cadeau, à part quelques bouquins, comme d'habitude, un certain type de robes que j'adore.
Tout à l'heure, je regardais notre sapin de classe tout enrubanné et je me disais qu'est-ce que c'est moche. Toutes ces paillettes dans les magasins me sortent par les yeux, je regarde les jouets exposés pour que les mômes forcent leurs parents à les acheter et j'avais envie de rire, de hurler à la farce, au grotesque. C'est si laid, de plus en plus artificiel et moche. Je hais les mères de famille qui font leurs courses non stop, on dirait, dès que je veux acheter trois feuilles de salade j'en ai pour 20 minutes d'attentes. Tout est devenu tellement artificiel.
Qu'est-ce qui s'est passé. Qu'est-ce qui m'est arrivé. J'ai 18 ans. Je suis périmée.
Mardi 9 décembre 2008 à 21:38
La vérité, c'est que je ne peux plus écrire. Trop peur de toucher à cette douleur sourde que j'essaye d'enfouir sous un tas d'ordures.
« Que ne puis-je savoir si j'aime ou si je haïs ? » Hermione
Je ne sais plus. Je suis sans doute perdue mais j'ai pas trop envie de démêler l'écheveau. Est-ce que je me raccroche aux vieux souvenirs, est-ce que je l'aime encore à en mourir, est-ce que je tente de me protéger ? Une muraille de fer de feu d'acier de sang. Pourquoi n'ai-je pas envie de le voir, de lui parler, et qu'en même temps cela me fait mal ? Trop peur des marques d'affections qu'il ne me donne pas, qu'il ne me donne plus, j'imagine. Se jeter dans une autre histoire, à la tête d'un autre, demain un troisième, de toute façon je ne leur plais pas. Au fond, j'ai juste peur d'être seule. Comme tout le monde. Tout cela n'est qu'un mauvais rêve. Ou c'était inévitable, je ne sais pas. C'était peut-être inévitable.
J'espère trouver quelqu'un d'autre, vite, et m'y jeter à corps perdu. De toute façon, qu'est-ce que ça changerait ?
Même ce que j'écris est mauvais, des états d'âme comme j'en lis partout qui m'écœurent et qui m'énervent, comment ces minettes peuvent croire qu'on s'intéresse à leurs petits nombrils stériles, et leurs histoires d'amour ratées qui au fond sont les mêmes que toutes les autres... C'est au fond du gouffre que je me rends compte à quel point notre histoire, mon histoire, mon petit morceau de paradis rose guimauve écœurant, est trivial, stérile. Je croyais que c'était différent, même que pendant quelques mois j'ai cru à l'amour éternel, yeah. Maintenant si j'envisage le mariage c'est juste pour le retenir captif, lié à moi par des liens que rien n'altérera jamais.
Tout cela est ridicule. J'ai lu quelque part « parfois, il est préférable de se quitter pour préserver les sentiments qui restent ». Ridicule. N'empêche. Je ne peux me résoudre à le quitter, du moins pas sans parachute, sans quelqu'un à qui me raccrocher, égoïstement (je n'ai jamais prétendu être quelqu'un de bien. Je suis comme tout le monde, même moins bien.). Au fond je suis persuadée qu'il me reviendra. Même si plus le temps passe moins cela semble sûr...
Je crois qu'au fond je suis prête à tout. Et pourtant il me dégoûte presque.
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