Jeudi 21 mai 2009 à 10:53

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Je suis tellement triste que cela se finisse comme ça. Mais rien ne finit rien, jamais. Les comètes ne peuvent s’éteindre qu’en brûlant de toute leur âme. Bien sûr que c’était bien mais tu dois me laisser partir. Les images défilent dans ma tête, éclats de souvenirs oubliés. Je sais que tu ne comprendras pas mais je ne veux pas gâcher ces derniers instants par le fiel noir et poisseux des mots qu’on regrettera. Il y a un croissant et quelques miettes sur la table du salon. J’ai brûlé pour toi jusqu’à la dernière goutte mais tu dois me laisser, tu l’as senti n’est-ce pas ? Tu vas me manquer. Désolée, je ne devrais pas dire ça. Sinon tu vas croire que je regrette déjà mais c’est tout le contraire. Tu es le vent noir qui a fait frissonner mes ailes. Pourquoi ne parle-t-on jamais de la douleur de celui qui s’en va ? C’est un morceau de moi que j’arrache, je suis libre.
Je voudrais claquer la porte, laisser les clefs à l’intérieur et tout cela serait enfin fini mais c’est la morsure e tes yeux, tu me retiens plus fort que mille ouragans qui déferlent sur mon cœur, pour toi j’ai fait de ma vie un désastre éblouissant. Tout ça pour quoi ? un peu de bonheur ? Mais il n’y a rien qui nous incite au bonheur ici-bas, je vois les nappes de haine sinueuses qui envahissent les trottoirs comme du macadam, du fluide de macchabés, tu n’as pas le droit de me retenir… Je suis tellement triste.
Tu vois, même lorsque je te dis adieu, je ne sais pas quoi te dire. Sans doute adieu est un mot qui se passe de chuchotements. Adieu devrait se suffire à lui-même sinon tout s’effondre sur des larmes. Je m’en vais avant de te détruire. Je suis sûre que tu peux comprendre.

Mardi 31 mars 2009 à 20:47

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Tu peux partir, je n’ai plus besoin de toi. Il faut bien qu’il y ait une fin à tout, il faut bien qu’il y ait une fin à nous.
C’est un mensonge. J’ai tellement besoin de quelqu’un, j’ai tellement besoin de toi. Comment pourrais-je être seule, comme si le monde n’était pas assez moche ? Dis-moi que tu ne t’en vas pas. Je réponds de tout si tu me dis que tu ne t’en vas pas.
Dis-moi, es-tu capable de ne jamais t’en aller ? Si tu ne peux pas être ça pour moi, alors ce n’est pas la peine. Je ne suis pas femme à me battre pour ce qui n’en vaut pas la peine.
J’voulais un mec, un vrai, un bad boy comme elles disent, un plein de cicatrices et d’épingles à nourrice, je voulais apprendre à me battre, perdre quelques dents mais juste celles du fond pour pas que ça se voit. Je voulais être une yankee, je voulais me sentir vivante.
Regarde ce que tu as fait.
C’est pas juste si tu t’en vas. J’ai tellement envie de te remplacer.
Je vous donne le droit que je ne suis qu’une faible femme alors venez me sauver. Qui que vous soyez.
Tu peux partir. Notre histoire est trop usée.

Mercredi 10 décembre 2008 à 16:55

 

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Et qu'est-ce que ça peut bien faire ? Qu'est-ce que ça peut bien faire, toute cette merde, autour de nous, celle qu'on porte en nous, bon gré mal gré.
Je pourrais tuer, je n'ai plus peur.
Achever un être vivant, qu'est-ce que ça peut bien faire ? Abréger les souffrances d'un tas de chairs saignant et déjà pourrissant, marchant chaque jour vers son inévitable et confondante fin.
Ceux qui croient encore que l'homme est perfectible feraient mieux d'ouvrir les yeux. Je ne vois que désolation, la Beauté se cache sous un tas de fumiers. À l'ère des droits de l'homme et de la liberté toujours croissante et inquiétante, devenons-nous meilleurs ?
Donner vie à un être devrait être une honte, pas un heureux événement.
Peut-on atteindre le bonheur tandis que des cœurs crèvent sous les ponts ?

On existe dans le regard des autres, je n'existe que pour écrire puisque c'est tout ce qu'il me reste, dieu merci c'est assez.
Ne posez pas de questions, jouons encore à cette farce gigantesque, rions, il me reste cela aussi.
L'ère du vide. Je suis un désert humain, avide d'une pluie torrentielle mais tout est soumis à l'écœurante finitude.

Vivre, n'est-ce pas cautionner ce système pourri ?
Rien n'a plus de sens, rien n'a jamais eu de sens.
Sauvez-moi.

Jurez-moi un amour indicible, inexorable, un amour qui fasse mentir le temps qui passe et son feu destructeur qui consume mon épiderme, faites-vous aimer, faites-vous aimer de moi jusqu'à ce que je n'en puisse plus de vous et de votre servitude inaltérable.

Lisez ces lignes, soyez émus, mystérieusement touchés, abdiquez, avouez-vous vaincu. Prouvez-moi que j'en vaux la peine, même si je ne suis pas dupe. Ma mort sur la conscience qu'est-ce que ça change.

Tout n'est qu'un éternel recommencement, une boucle qui à chaque tour arrache un fragment de notre âme. Ce qu'il en reste. On ne vit que pour être aimé, on meurt à chaque fois qu'on se quitte. Et ça fait mal à en crever mais on en crève jamais ce serait tellement plus simple.
Il n'y a pas de sauvetage, pas d'alternative, on ne cesse jamais de souffrir, de se noyer, on se distrait. Divertissez-moi. Faites-moi suspendre le cours de mes pensées.
Et si vous êtes trop faibles, laissez-moi moi donc en paix, qu'est-ce que je pourrais bien avoir à faire de vous ? Seule ou non, rien ne remplace la perte. Tant pis.

Mardi 9 décembre 2008 à 21:38

 

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La vérité, c'est que je ne peux plus écrire. Trop peur de toucher à cette douleur sourde que j'essaye d'enfouir sous un tas d'ordures.
« Que ne puis-je savoir si j'aime ou si je haïs ? » Hermione
Je ne sais plus. Je suis sans doute perdue mais j'ai pas trop envie de démêler l'écheveau. Est-ce que je me raccroche aux vieux souvenirs, est-ce que je l'aime encore à en mourir, est-ce que je tente de me protéger ? Une muraille de fer de feu d'acier de sang. Pourquoi n'ai-je pas envie de le voir, de lui parler, et qu'en même temps cela me fait mal ? Trop peur des marques d'affections qu'il ne me donne pas, qu'il ne me donne plus, j'imagine. Se jeter dans une autre histoire, à la tête d'un autre, demain un troisième, de toute façon je ne leur plais pas. Au fond, j'ai juste peur d'être seule. Comme tout le monde. Tout cela n'est qu'un mauvais rêve. Ou c'était inévitable, je ne sais pas. C'était peut-être inévitable.
J'espère trouver quelqu'un d'autre, vite, et m'y jeter à corps perdu. De toute façon, qu'est-ce que ça changerait ?
Même ce que j'écris est mauvais, des états d'âme comme j'en lis partout qui m'écœurent et qui m'énervent, comment ces minettes peuvent croire qu'on s'intéresse à leurs petits nombrils stériles, et leurs histoires d'amour ratées qui au fond sont les mêmes que toutes les autres... C'est au fond du gouffre que je me rends compte à quel point notre histoire, mon histoire, mon petit morceau de paradis rose guimauve écœurant, est trivial, stérile. Je croyais que c'était différent, même que pendant quelques mois j'ai cru à l'amour éternel, yeah. Maintenant si j'envisage le mariage c'est juste pour le retenir captif, lié à moi par des liens que rien n'altérera jamais.

Tout cela est ridicule. J'ai lu quelque part « parfois, il est préférable de se quitter pour préserver les sentiments qui restent ». Ridicule. N'empêche. Je ne peux me résoudre à le quitter, du moins pas sans parachute, sans quelqu'un à qui me raccrocher, égoïstement (je n'ai jamais prétendu être quelqu'un de bien. Je suis comme tout le monde, même moins bien.). Au fond je suis persuadée qu'il me reviendra. Même si plus le temps passe moins cela semble sûr...
Je crois qu'au fond je suis prête à tout. Et pourtant il me dégoûte presque.

Jeudi 20 novembre 2008 à 20:43

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Le plafond s'effondre et les murs prennent l'eau. Un café ordinaire, de l'eau noire au goût amer.

Elle a de ces lumières dans les yeux
Qui rendent aveugle ou amoureux


Elle vous parle et pourtant vous n'êtes plus vraiment là, vous êtes trop occupé à agonir. Vous restez immobile sur votre tabouret, un vague sourire aux lèvres, comme si ce n'était pas grave, comme si ça ne vous atteignait pas.
Personne ne le sait et pourtant moi j'entends votre cri, je sais que vous vous consumez de l'intérieur.

Désormais
Mon coeur vivra sous les décombres
De ce monde qui nous ressemble
Et que le temps a dévasté


Vous voulez être une pierre. Vous ne voulez pas paraître un pauvre mec inconsolable. C'est tout à votre honneur.
Elle se doute de rien, elle soupire, sans doute est-elle soulagée, c'est si simple.
Vous voudriez comprendre. Elle n'a pas d'explication.

Et moi je suis tombé en esclavage
De ce sourire, de ce visage...


Vous la connaissez par coeur, pour vous devenir un n'est pas une métaphore. Vous avez atteint cette harmonie absolue... Vous étiez bien ensemble. Ce n'était même plus à cause de l'amour, c'est peut-être ce que l'on appelle la tendresse. Certains appellent ça la routine. Parfois, des choses toutes simples suffisent au bonheur.
Vous êtes prêt à tout accepter, tout oublier, simplement par amour. Vous voulez qu'elle soit heureuse. Elle aurait vraiment voulu vous rendre heureux.

La tendresse
C'est quelquefois ne plus s'aimer, mais être heureux
De se trouver à nouveau deux

La tendresse
C'est quand on peut se pardonner sans réfléchir
Sans un regret sans rien se dire
C'est quand on peut se séparer sans se maudire
Sans rien casser, sans rien détruire


Tout est cassé, tout se s'écroule. Ce n'est pas réel, cela ne peut pas être réel. C'est si soudain... pourquoi ? Pour rien. La vie passe.

Jamais plus
Nous ne mordrons au même fruit
Ne dormirons au même lit
Ne referons les mêmes gestes
Jamais plus
Ne connaîtrons la même peur
De voir s'enfuir notre bonheur
Et du reste désormais


La vie est passé et vous êtes resté en arrière. Vous êtes triste ? Ce n'est rien de le dire. C'est un monde construit à deux qui flambe. Et vous brûlez avec lui.
Bien sûr elle est triste mais c'est trop tard. Tout a été saccagé à la hache, il est trop tard, il ne reste plus qu'à se réchauffer les mains au coin du feu. Il n'y a plus que se jeter dans le brasier. Il fallait bien que ça finisse un jour.

Et moi je suis prêt à tous les sillages
Vers d'autres lieux, d'autres rivages
Mais elle passe et ne répond pas
L'amour pour elle est sans valeur
Pour moi c'est sûr, elle est d'ailleurs


Mais pas si vite, pas comme ça.
Les choses ne disparaissent pas comme ça...
Et pourtant si. Elle s'en va avec un sourire désolé, elle voudrait que vous lui pardonniez, elle ne sait pas très bien ce qu'elle fait mais elle s'en va, en poussant la porte vous espérez qu'elle va revenir sur ses pas, qu'elle regrette, vous êtes sûr que c'est une passade, que les choses vont changer...
Elle est dehors, vous laisse en tête-à-tête avec votre café noir dans ce bar sordide.
Et vous souriez et demandez un verre, n'importe quoi, quelque chose de fort.
Vous souhaitez sa mort et vous l'aimez à en mourir. Cela ne peut être réel.

Désormais
Ma voix ne dira plus je t'aime

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