Jeudi 23 avril 2009 à 21:34

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Au début, ce n’était qu’une ombre qui se mouvait parmi les silhouettes incertaines des ténèbres. J’étais juste paralysée, vous comprenez ?
Il y avait ces nuits onctueuses, vanille chocolat, parfois je sombrais dans l’inconscience le diable au corps sous les stroboscopes. Alors il m’emmenait, il y avait ce café qu’on aimait bien lui et moi, rue des cascades, il m’emmenait souvent, il y avait ces lumières dans le lointain… Comment en sommes-nous arrivé là ?
J’aimais la morsure du zéphyr brûlant sur ma peau nue, j’aimais danser sur les tables, mes talons claquaient sur le mica. Je voulais vivre à cent à l’heure, sentir mon cœur battre et tous les soirs je me retrouvais sous les boules à facette, j’aurai aimé que vous voyiez ça. Je n’étais pas belle, je n’étais pas intéressante, mais j’étais éblouissante. J’étais cette formidable étoile filante destinée à m’éteindre. Il y avait cette fille… j’aurai aimé être libre pour elle. Elle m’aurait emmené dans ce monde incandescent, où tout aurait pris sens, où tout se serait emboité, comme une mécanique trop délicate. J’aurai pu voler…
J’aimais comprendre, je faisais semblant de prendre mes études au sérieux…
J’aurai voulu que vous me rencontriez à 17 ans. J’embrasais l’air autour. Qu’en reste-t-il ?
J’étais d’une méchanceté glacée, désabusée par esthétisme… Ils avaient peur de moi.
Et maintenant l’ennemi me poursuit, chevauchant d’ombre en ombre, je voudrais seulement dormir… Il brûle mes prunelles…
Je voulais voler à ses côtés, j’ai tout réduit en cendres. Et ses yeux, ses yeux…

Mardi 7 avril 2009 à 20:48

http://melancholic.cowblog.fr/images/SoulEaterFinalDancebyAkusesu.jpgNe te méprends pas, ceci est une lettre d’amour, la déclaration du siècle, comme on en a qu’une dans une vie. Tu n’es ni étrange, ni mystérieux, ni spécial. Tu es juste beau, inconnu. Inaccessible. Jamais je ne ferai un pas vers toi et jamais tu ne me regarderas : c’est dans l’ordre des choses. Je ne sais même pas ce qui me plaît chez toi, à vrai dire ton attitude me met mal à l’aise, des frissons heurtent ma peau lorsque par hasard mon regard se perd dans le tien. Tu ne cesses de me faire perdre la tête, encore et encore. Parfois je me dis que cela ne peut être que le destin, une sorte de lien qui nous unit, une force majeure ou de la génétique. Dis-moi qui tu l’as senti aussi, sans quoi tout s’effondre. Prends-moi dans tes bras, que je trouve enfin le repos, et ne t’étonne pas que je pleure. Car tes bras sont exactement là où j’ai envie d’être.

et pourtant, je ne suis pas disposée à laisser en lambeaux ma vie, pour toi, et ma dignité aussi, pour quelques baisers volés et un peu de poussière d’étoile. Et ça fait mal, ne t’étonnes pas si je m’enflamme. Peut-être ne sommes-nous pas encore prêts, peut-être nous sommes-nous rencontrés trop tôt. Ne me laisse pas.

Samedi 28 février 2009 à 1:22

On va jouer à un jeu. Je veux que tu te sentes en danger.
On va jouer à un jeu, je veux t’apprendre que tout n’est que mouvances, sable et brumes, tortures. Je veux que tu découvres mon monde, que tu vois toute sa laideur à travers mes yeux. Il suffit de se laisser un peu aller.
On va jouer à un jeu, je veux sentir l’adrénaline dans ton regard, tes remparts qui s’effondrent, je veux que tu ais peur de moi.
On va jouer à un jeu, toi et moi, ce sera notre petit secret. On va jouer à un jeu et je ne peux pas te promettre que tu en sortes vivant.
Je te veux à l’endroit habituel, à 16h demain.

Tu savais bien que me posséder avait un certain prix.

Mardi 3 février 2009 à 18:33

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J’aurai aimé, vous savez. Comprendre. Immense lac salé sur les baies de Tokyo. Elle n’y était pas, elle n’était nulle part. Elle n’était qu’une ombre, éternellement. L’horizon s’éloigne alors même qu’on croit la saisir.
Il y a des rencontres, comme ça. Le goût amer du regret. Rien qu’un rendez-vous manqué.
Je ne la connaitrai jamais. Nous étions faits pour nous aimer. Ou peut-être pas.

Mercredi 28 janvier 2009 à 22:03

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Il est entré dans ma chambre alors que j’étais noyée dans cet état incertain où rien n’est jamais vrai, entre veille et sommeil, entre nuit et brouillard. J’ignore comment il est entré, la porte était verrouillée, c’était une nuit d’encre de Chine.
C’était un camarade, de ces vagues connaissances qu’on connait de loin, qui nous impressionne sans qu’on ose s’en approcher. J’étais vaguement amoureuse de lui, j’avais une vie bien rangée, j’avais un vague fiancé. C’était bien.
J’ouvrais les yeux et il était accroupi, ses yeux, à ma hauteur, planté dans les miens. Les choses n’avaient aucune consistance, j’étais dans un état second. Il me fixait, comme si tout était normal, et moi dans ma langueur, je ne saisissais pas toute l’incongruité de la situation.
Il m’adressa un sourire plein de crocs et chuchota « tu es fascinée par les vampyres n’est-ce pas ? » et il planta ses dents dans mon cou.
Je ne réagis pas. De toute façon, j’étais comme dans un rêve. Il devait y avoir un anesthésiant dans sa salive, je n’avais pas vraiment mal.
Il me laissa entre la vie et la mort, juste assez de sang pour être vivante.
« Je te laisse le choix. » a-t-il susurré avec délice. « Je peux te laisser mourir ou te transformer. »
Cela m’était égal, rien n’avait d’importance. J’avais le sentiment que cela ne me concernait pas.
Je clignais des yeux, plus embrumée que jamais.
« Fais comme tu veux… » Je le pensais vraiment. Etais-je prête à quitter la vie ? Voulais-je devenir une buveuse de sang ? Mourir ou être condamnée à devenir un vampyre… Etais-je prête à faire ce choix ? Je n’en savais trop rien, je n’étais pas prête à réfléchir.
« Mais quelque soit ton choix, passe la nuit avec moi s’il te plaît. » et je clos les paupières. J’imagine qu’il m’a contemplé pendant quelques instants. Je crus qu’il allait s’en aller comme il était venu, je n’étais rien pour lui.
Il caressa ma joue de ses doigts de givre, je sus alors que je lui avais toujours plût mais qu’il était trop habitué à jouer pour s’abandonner. Je crus que jamais je ne le reverrai sans que cette idée ne me blesse réellement, j'étais dans cet état de demi-conscience, entre chien et loup, entre vie et mort.
Il s’allongea alors à mes côtés en un éclair et me serra convulsivement contre lui. Je me blottis au creux de ses bras et m’endormis dans ses bras, à deux doigts de la mort je ne m’étais jamais sentie aussi en sécurité.

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