Mardi 22 septembre 2009 à 7:15

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Les yeux papillonnent. Envie de fuir. Je jette un dernier regard à Andréas.

Mercredi 1er avril 2009 à 20:31

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Il me disait « ne t’inquiète pas, ils ne sont que des cendres. » en me caressant les cheveux comme si j’étais une petite fille. C’était bien. Je levais les yeux, c’était de ces temps, après Noël où la neige semble inutile, nous étions près de la fenêtre, protégé du monde extérieur, un banc désert, personne pour braver la tempête et une immense tristesse s’emparait de moi, sans que je ne sache pourquoi, et il me caressait les cheveux pour sécher mes larmes. Il était un peu comme un oncle trop vieux pour être chose, mon doux rêve, il avait des yeux comme des braises et moi je me brûlais toujours, et ses yeux, ses yeux… Ils me racontaient des histoires des temps anciens, des mots qu’il ne pourrait jamais me dire, qu’il ne voudrait jamais me dire, ils me disaient que j’étais belle et je ne les croyais pas. Tout était si calme et si rassurant… Qui m’enseignera le langage des flammes, à présent ?

Samedi 3 janvier 2009 à 12:05

Je ne comprends plus très bien. Je ne sais plus ce qui est bien, ce qui est vrai, et personne ne prend la peine de m’expliquer, car je suis belle, je suis riche, je suis célèbre. Je suis leur idole mais le bucher attend patiemment ma chute dans mon jardin des Hespérides.
Je ne sais plus très bien qui je suis, je sais juste qu’il y a cet autre en moi qui menace de sortir et de leur trancher la gorge et d’avaler leur tête tout rond. Je tente de contenir le monstre en moi mais j’en oublie le reste, tout ce qui m’est cher s’arrache douloureusement de moi, et mes souvenirs et les gens que j’ai aimé, je tente de retenir la créature dans les limites de mon enveloppe corporelle, ce monstre qui m’a sauvée, qui a fait de moi ce que je suis, mais il n’y a pas de don sans malédiction.
Ça a faim, alors ça me dévore à défaut de croquer mon assistante.
Je suis perdue dans une illusion dorée, le monde autour de moi m’est étranger, je suis étrangère à moi-même, alors je frappe la glace, encore et encore, jusqu’à ce que le froid anesthésie mes phalanges sanglantes.
Le monde est beau, je cligne les yeux pour affronter le scintillant.
Un garçon m’embrasse, je ne sais plus qui il est, je ne sais plus si c’est bien ou illusoire, alors je le laisse faire.
Il me dit qu’il m’aime, encore et encore, et j’essaye de faire taire le monstre qui en ferait bien son déjeuner. Je ne sais plus qui est ce garçon mais je crois que j’ai de l’affection pour lui, alors je fais terre l’horreur qui se love dans mes entrailles.
Ma vie est un conte de sorcières et de diablotins où je n’ai encore tué personne mais je sais que c’est le genre d’histoire qui finit toujours mal.

Mercredi 17 décembre 2008 à 16:58

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Les temps ont changé, je suppose. Le vent ne cesse de balayer les feuilles mortes à jamais. Brûler. Il faut bien que les choses changent un jour. Je ne cesse d'agonir.
Je ne comprend pas très bien ce que vous voulez. Est-ce que vous attendez quelque chose de moi. Cela n'a plus vraiment d'importance mais... Apprenez-moi à voler, et je vous dirai tout ce que je sais. Je vous apprendrai tous ces secrets que j'ai toujours caché et le filtre, ce filtre, on a voulu l'arracher à moi, on a voulu me piétiner, mais moi, mais moi...
La porte est derrière vous je ne vous retiens pas. Après toutes ces années... j'aurai voulu être votre wampyr. Allez-vous en, je ne veux pas que cela devienne plus affligeant que ça ne l'est déjà.
Votre aura est souillé, vous sentez la mort.

Les vieux remèdes ne marchent plus, vous pouvez m'allonger sur le lit encore et encore... Je ne suis plus celle que j'étais. Je ne serais jamais plus celle que j'étais, le temps me ronge, il rouille les êtres et les cœurs, et vous aussi, vous êtes souillé. Et si j'étais votre wampyr.

Je ne dors plus, je pense à vous. Sans doute je ne devrai pas vous dire, sans doute devrai-je me jeter par la fenêtre et ouvrir mes ailes.
Je suis un canard boiteux. Apprenez-moi à voler.
Vous et moi pourrions explorer le ciel. Vous et moi pourrions sauter dans le vide.

Je n'ai pas confiance en vous, il y a des années que je ne vous crois plus, je ne crois plus rien, rien d'autre que mes cellules qui s'effondrent, je fane et puis après.

Qu'avons-nous fait pour mériter ça, dites-moi ? Je ne voulais qu'être votre wampyr.

Le monde dans lequel dans lequel je vis n'est plus qu'un songe aux barreaux dorés, tous plus faibles et irresponsables que les autres, ce matin j'ai vu mon fantôme dans le miroir. Il ne faut pas avoir peur.

Je ne sais pourquoi je vous raconte tout ça, après toutes ces années, je pourrais peut-être même vous enseigner le filtre, je m'oublie. Je pourrais être votre wampyr. Jetez-moi dans le vide. Je veux voler. Je veux m'arracher au sol infect et corrosif, je suis lasse de baigner dans le soufre et le vitriol. Je suis lasse des perfusions d'arsenic et de partager ma couche avec les aspics. J'aurai tant voulu voler... J'aurai tant voulu être le wampyr de quelqu'un... N'importe qui... même vous...
Jetons-nous dans le vide, je vous en prie.

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