Sur l’île des sables le vent me souffle le nom de mes victimes. Le monde est plein de légendes alors pourquoi y croiraient-ils ? Je n’ai pas besoin de leurs croyances pour les dévorer. Les hommes jouent à se faire peur pour ne pas avoir à comprendre. Moi, je suis bien réel. Rappelez-vous, cette ombre qui s’est évanouie dans la ruelle. Rappelez-vous le regard brûlant de cette femme superbe. Rappelez-vous, quand l’air est devenu liquide. La vérité, c’est que nous sommes bien plus près que ce que vous croyez. Mon visage est peut-être resté le même mais les siècles n’ont pas amélioré mon portrait. L’homme est voué à se corrompre, seconde après seconde. Il n’y a pas de sauveur. Il n’y a pas de rédemption. Il n’y a que la cruauté.
Ne pas faire confiance aux femmes. On croit qu’elles peuvent nous sauver mais elles n’y arrivent jamais. Ces années à poursuivre l’esprit de Sekhmet en pure perte… les dieux m’ont trahi, comme les autres. Les femmes faneront de mes mains jusqu’à ce que mon double sorte de l’ombre. Le sablier éternel égraine le nom de mes victimes.