Jeudi 20 novembre 2008 à 20:43

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Le plafond s'effondre et les murs prennent l'eau. Un café ordinaire, de l'eau noire au goût amer.

Elle a de ces lumières dans les yeux
Qui rendent aveugle ou amoureux


Elle vous parle et pourtant vous n'êtes plus vraiment là, vous êtes trop occupé à agonir. Vous restez immobile sur votre tabouret, un vague sourire aux lèvres, comme si ce n'était pas grave, comme si ça ne vous atteignait pas.
Personne ne le sait et pourtant moi j'entends votre cri, je sais que vous vous consumez de l'intérieur.

Désormais
Mon coeur vivra sous les décombres
De ce monde qui nous ressemble
Et que le temps a dévasté


Vous voulez être une pierre. Vous ne voulez pas paraître un pauvre mec inconsolable. C'est tout à votre honneur.
Elle se doute de rien, elle soupire, sans doute est-elle soulagée, c'est si simple.
Vous voudriez comprendre. Elle n'a pas d'explication.

Et moi je suis tombé en esclavage
De ce sourire, de ce visage...


Vous la connaissez par coeur, pour vous devenir un n'est pas une métaphore. Vous avez atteint cette harmonie absolue... Vous étiez bien ensemble. Ce n'était même plus à cause de l'amour, c'est peut-être ce que l'on appelle la tendresse. Certains appellent ça la routine. Parfois, des choses toutes simples suffisent au bonheur.
Vous êtes prêt à tout accepter, tout oublier, simplement par amour. Vous voulez qu'elle soit heureuse. Elle aurait vraiment voulu vous rendre heureux.

La tendresse
C'est quelquefois ne plus s'aimer, mais être heureux
De se trouver à nouveau deux

La tendresse
C'est quand on peut se pardonner sans réfléchir
Sans un regret sans rien se dire
C'est quand on peut se séparer sans se maudire
Sans rien casser, sans rien détruire


Tout est cassé, tout se s'écroule. Ce n'est pas réel, cela ne peut pas être réel. C'est si soudain... pourquoi ? Pour rien. La vie passe.

Jamais plus
Nous ne mordrons au même fruit
Ne dormirons au même lit
Ne referons les mêmes gestes
Jamais plus
Ne connaîtrons la même peur
De voir s'enfuir notre bonheur
Et du reste désormais


La vie est passé et vous êtes resté en arrière. Vous êtes triste ? Ce n'est rien de le dire. C'est un monde construit à deux qui flambe. Et vous brûlez avec lui.
Bien sûr elle est triste mais c'est trop tard. Tout a été saccagé à la hache, il est trop tard, il ne reste plus qu'à se réchauffer les mains au coin du feu. Il n'y a plus que se jeter dans le brasier. Il fallait bien que ça finisse un jour.

Et moi je suis prêt à tous les sillages
Vers d'autres lieux, d'autres rivages
Mais elle passe et ne répond pas
L'amour pour elle est sans valeur
Pour moi c'est sûr, elle est d'ailleurs


Mais pas si vite, pas comme ça.
Les choses ne disparaissent pas comme ça...
Et pourtant si. Elle s'en va avec un sourire désolé, elle voudrait que vous lui pardonniez, elle ne sait pas très bien ce qu'elle fait mais elle s'en va, en poussant la porte vous espérez qu'elle va revenir sur ses pas, qu'elle regrette, vous êtes sûr que c'est une passade, que les choses vont changer...
Elle est dehors, vous laisse en tête-à-tête avec votre café noir dans ce bar sordide.
Et vous souriez et demandez un verre, n'importe quoi, quelque chose de fort.
Vous souhaitez sa mort et vous l'aimez à en mourir. Cela ne peut être réel.

Désormais
Ma voix ne dira plus je t'aime
Par Ujeoworld le Samedi 29 novembre 2008 à 20:59
"Dans un souffle, une vie s'envole. Dans un songe, une vie s'efface. Dans une feuille de chou, une vie disparait. Et tout le monde s'en fout."
 

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