Jeudi 16 avril 2009 à 23:03

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Entre les murs de son ennui, entre amour et le reste, elle descendait d’une barque échouée sur le sable, une lanterne à la main. Elle était toujours un peu ivre, elle aimait se perdre disait-elle, elle se noyait encore et encore, rêvait de ne plus rejoindre la surface. Sa démarche chaloupée… Elle riait fort, faisait perdre la tête aux hommes sur son passage, mais c’était non, toujours non. Elle aimait s’étendre sur le sable, esquisser des anges sur la plage encore frileuse au petit matin tandis que tout flambe.
Elle était déesse des ombres, on se réunissait autour d’un brasier de Saint Jean qu’elle dressait au large du ressac, alors elle souriait et les autres l’oubliaient, blottis dans leur propre inconsistance.
Elle aimait voir Artémis brûler, entre chiens et loups, alors que nous étions tapis à l’abri du jour et de ses assassins, elle me confia, entre deux larmes, « J’aime. » Je lui pris les mains « C’est formidable ! ». Elle me regarda, le poison semblait se dissoudre dans ses veines et elle me dit avec un sourire qui aujourd’hui encore fait frissonner ma chair - il est gravé en moi et me consume encore – « Non. Non, ça ne l’est pas. » et il fallait voir ses larmes se perdre dans son sourire chargé de toute la tristesse du monde.
Elle manqua de mourir de douleur mais elle perdit son âme, damnée gagnant le repos éternel.

Mercredi 8 avril 2009 à 16:10

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Je n’ai pas peur, parce que je sais que nous finirons par nous retrouver, d’une façon ou d’une autre. T’aurais-je alors enterré, noyé sous le champ de cadavres de ces éclats de souvenirs qui se fichent en plein cœur, aurais-je construit ma vie navrante sans toi (pourrais-je ?) Ou serai-je alors prête à t’accueillir, libre, lavée de toute prétention, de toute entrave, de tout orgueil.
Moi, je te connais si peu. Es-tu vraiment celui que j’attends ? Notre histoire… (notre histoire !...) plus que la satisfaction du désir toujours éphémère, plus que le temps de s’embrasser à en mourir et s’évanouir dans les ténèbres, et s’oublier dans la douleur, encore et encore ?...
Explique-moi, explique-moi juste. Pourquoi suis-je si irrépressiblement, irrémédiablement, attiré par toi ? Mes chaînes brûlent ma peau.
Explique-moi. Dis-moi tout, confie-toi dans un baiser. Laisse-moi croire que je suis celle que tu as toujours cherchée… I wish one day I could disappear.

Mardi 7 avril 2009 à 20:48

http://melancholic.cowblog.fr/images/SoulEaterFinalDancebyAkusesu.jpgNe te méprends pas, ceci est une lettre d’amour, la déclaration du siècle, comme on en a qu’une dans une vie. Tu n’es ni étrange, ni mystérieux, ni spécial. Tu es juste beau, inconnu. Inaccessible. Jamais je ne ferai un pas vers toi et jamais tu ne me regarderas : c’est dans l’ordre des choses. Je ne sais même pas ce qui me plaît chez toi, à vrai dire ton attitude me met mal à l’aise, des frissons heurtent ma peau lorsque par hasard mon regard se perd dans le tien. Tu ne cesses de me faire perdre la tête, encore et encore. Parfois je me dis que cela ne peut être que le destin, une sorte de lien qui nous unit, une force majeure ou de la génétique. Dis-moi qui tu l’as senti aussi, sans quoi tout s’effondre. Prends-moi dans tes bras, que je trouve enfin le repos, et ne t’étonne pas que je pleure. Car tes bras sont exactement là où j’ai envie d’être.

et pourtant, je ne suis pas disposée à laisser en lambeaux ma vie, pour toi, et ma dignité aussi, pour quelques baisers volés et un peu de poussière d’étoile. Et ça fait mal, ne t’étonnes pas si je m’enflamme. Peut-être ne sommes-nous pas encore prêts, peut-être nous sommes-nous rencontrés trop tôt. Ne me laisse pas.

Lundi 6 avril 2009 à 20:09

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Tu n’es pas vraiment celui dont j’ai toujours rêvé. Tu n’es qu’une ombre, une silhouette de papier projetée sur un mur décoloré. Tu n’es rien, n’est-ce pas ? Dis-moi que tu es insignifiant, ordinaire, que tout achève de perdre le sens. Je passe ma vie à perdre mon temps, tu n’es qu’un détail comme les autres. Serai-je jamais libérée de ce cercle infernal, de cette spirale qui s’enfonce toujours plus profondément dans les limbes. Tu n’es qu’une manifestation physique de mon désir, de ma faim dévorante, de cette traque, éperdue, écœurante, bonheur, ivresse, liberté, plaisir, sens… Je pourrai en mourir de douleur. Et puis après ?
Je pense à toi souvent. Souvent alors que je m’éveille mes bras étreignent encore ton empreinte de fumée.
Les notes d’un clavecin désaccordé, j’aime à croire que c’est toi qui joue. Je m’appuie contre le mur pour mieux me laisser violer par les notes éraillées. Je suis une coquille vide, tant de place pour toi.
Mon bel amour, ma déchirure. Regarde-moi.

Mardi 3 février 2009 à 18:33

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J’aurai aimé, vous savez. Comprendre. Immense lac salé sur les baies de Tokyo. Elle n’y était pas, elle n’était nulle part. Elle n’était qu’une ombre, éternellement. L’horizon s’éloigne alors même qu’on croit la saisir.
Il y a des rencontres, comme ça. Le goût amer du regret. Rien qu’un rendez-vous manqué.
Je ne la connaitrai jamais. Nous étions faits pour nous aimer. Ou peut-être pas.

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