Il habitait une villa gigantesque, très luxueuse. Trop spacieuse, même pour nous deux.
Je n'ai jamais su si elle lui appartenait vraiment, si on avait le droit d'être là, ou…
Ça n'avait aucune importance.
Nous aurions pu occuper chacun un ou deux étages (ce n'était pas comme si nous étions à l'étroit) et pourtant nous ne nous aventurions guère en dehors des combles.
Les poutres anciennes, l'odeur des charpentes et toutes les vieilleries entassées nous fascinaient.
Et dans un coin, un matelas pour une seule personne, à même le sol, où nous nous serions, frissonnants en dépit des couvertures, comme si tout allait disparaître, et dans un sens, c'était le cas.
Notre univers était comme instable et je crois que c'est pour ça que nous avion,s si peur.
Alors, vous pensez bien que je savais. Bien sûr que je savais. Pour la drogue.
Mais qu'est-ce que vous vouliez que je lui dise ? Je me suis trop noyée dans l'alcool pour avoir voix au chapitre.
Je suis juste un peu… triste. Parce qu'il n'est plus seul, vous comprenez.