La nuit est finie depuis des heures déjà. Qu’est-ce qu’on faisait encore là, lui et moi ?
Il faut dire que je suis dans un triste état. La moitié de la soirée à boire pour me détendre et l’autre moitié pour oublier que j’étais ridicule. Où aurai-je pu aller ? Lui, il reste sûrement pour me tenir compagnie, parce qu’il aurait mauvaise conscience de me laisser seule. Pourquoi d’autre. C’est un garçon charmant mais là son silence poli me glace. J’aurai aimé faire un geste, me laisser aller à chercher la chaleur de ses bras (qu’est-ce que je risque ?) mais la honte me retient.
J’ai fait tout ce chemin, dans l’espoir secret de le voir et me voilà désarticulée, écrasée par ma propre culpabilité. Si seulement je pouvais passer d’un amour à l’autre, d’une vie à l’autre, vivre la fièvre et les embrasements des tous débuts, la flamme du premier baiser ou les cendres de l’échec et m’enfuir avant que rien ne puisse prendre forme.
J’aimerai lui parler, l’éblouir, communiquer seulement mais ma bouche pâteuse ne produirait que des sons démantibulés, et j’aurai encore plus envie de disparaitre. J’aimerai lui demander pourquoi je n’arrête pas de penser à lui mais je doute qu’il puisse me répondre.
C’est tellement pesant ce silence. J’aimerai qu’il se produise quelque chose d’extraordinaire, de romanesque et de romantique, avec un happy end et alors je pourrais l’oublier car sans doute il n’a jamais été pour moi.
Mais il ne se passera rien, la nuit s’est achevée il y a des heures. Lui et moi, au milieu du cadavre d’une soirée manquée. Le monde tourbillonne mais il n’a pas l’air de s’en rendre compte. Je dois avoir le vertige.
Peut-être que je n’aurai pas dû venir, je n’ai jamais eu ma place à ses côtés.
Il pourrait me raccompagner mais il ne dit rien, j’aime à croire que c’est parce qu’il a envie de prolonger cet instant avec moi. Il doit plutôt savourer le silence qui s’est installé, le calme après le typhon. Les invités sont partis mais ils reviendront, le calme avant la prochaine tempête.
« Tu m’as beaucoup manqué » je finis par avouer, les mots ne sortent peut-être pas comme il faut. Au pire j’ai gâché l’instant, rien de grave. La nuit est finie depuis longtemps déjà, il faut bien rentrer.
« Tu m’as manqué aussi » il répond en posant sa main sur la mienne, avec son sourire léger.
« Je te raccompagne ? » il me demande en m’aidant à me relever. Peut-être que rien n’est perdu.
Il faut dire que je suis dans un triste état. La moitié de la soirée à boire pour me détendre et l’autre moitié pour oublier que j’étais ridicule. Où aurai-je pu aller ? Lui, il reste sûrement pour me tenir compagnie, parce qu’il aurait mauvaise conscience de me laisser seule. Pourquoi d’autre. C’est un garçon charmant mais là son silence poli me glace. J’aurai aimé faire un geste, me laisser aller à chercher la chaleur de ses bras (qu’est-ce que je risque ?) mais la honte me retient.
J’ai fait tout ce chemin, dans l’espoir secret de le voir et me voilà désarticulée, écrasée par ma propre culpabilité. Si seulement je pouvais passer d’un amour à l’autre, d’une vie à l’autre, vivre la fièvre et les embrasements des tous débuts, la flamme du premier baiser ou les cendres de l’échec et m’enfuir avant que rien ne puisse prendre forme.
J’aimerai lui parler, l’éblouir, communiquer seulement mais ma bouche pâteuse ne produirait que des sons démantibulés, et j’aurai encore plus envie de disparaitre. J’aimerai lui demander pourquoi je n’arrête pas de penser à lui mais je doute qu’il puisse me répondre.
C’est tellement pesant ce silence. J’aimerai qu’il se produise quelque chose d’extraordinaire, de romanesque et de romantique, avec un happy end et alors je pourrais l’oublier car sans doute il n’a jamais été pour moi.
Mais il ne se passera rien, la nuit s’est achevée il y a des heures. Lui et moi, au milieu du cadavre d’une soirée manquée. Le monde tourbillonne mais il n’a pas l’air de s’en rendre compte. Je dois avoir le vertige.
Peut-être que je n’aurai pas dû venir, je n’ai jamais eu ma place à ses côtés.
Il pourrait me raccompagner mais il ne dit rien, j’aime à croire que c’est parce qu’il a envie de prolonger cet instant avec moi. Il doit plutôt savourer le silence qui s’est installé, le calme après le typhon. Les invités sont partis mais ils reviendront, le calme avant la prochaine tempête.
« Tu m’as beaucoup manqué » je finis par avouer, les mots ne sortent peut-être pas comme il faut. Au pire j’ai gâché l’instant, rien de grave. La nuit est finie depuis longtemps déjà, il faut bien rentrer.
« Tu m’as manqué aussi » il répond en posant sa main sur la mienne, avec son sourire léger.
« Je te raccompagne ? » il me demande en m’aidant à me relever. Peut-être que rien n’est perdu.