Tu me manques, tu sais.
Je t'ai cherché et je te cherche encore, à en perdre la vue, tu le sens, n'est-ce pas, tu le sais. Mais jamais mes yeux ne se posent sur ta silhouette et si tu savais comme j'en souffre, j'en souffre à en crever.
Depuis que je sais que tu n'es pas à mes côtés, je compte les jours et les heures et les minutes et bien plus encore qui me séparent de toi. Et cela m'est insupportable. Mais pas autant que de souffrir ton absence.
J'ai tant attendu tu sais, sur ces bancs balayé par un vent glacial et moqueur, qui me sifflait que jamais tu ne viendrais me rejoindre, ces bancs usés perdus au milieu des arbres ou des allées, ces bancs où tu aurais pu t'asseoir, et puis dans ces cafés, ces cafés où tu aurais pu te rendre, prendre un chocolat chaud ou que sais-je, y réchauffer tes doigts avant d'affronter à nouveau les éléments, et toutes ces rues que j'ai traversées, foulées, martelées, dans l'espoir de saisir ton visage… Toutes ces rues…
Tu n'es pas là et pourtant jamais ta présence ne m'a tant bousculée, tu satures chaque mur de ma petite chambre, et tu glisses, liquide comme une ombre, plaqué aux murailles pour suivre mes pas, tu caches chaque objet que je saisis pour les substituer par ton image, tu te loges dans chacune de mes pensée, dans chaque cellule de ma peau, ma vieille peau usée et terne qui n'attend que toi.
Je voudrais tellement que tu désertes mon paysage. Même l'oubli me semble préférable à tes traits, mais je crois bien que tu m'obsèdes.
Je voudrais te découvrir, connaître tes mots, tes gestes, tes habitudes, la courbe de tes mains. La saveur de ton sourire et le goût amer de tes emportements. Entendre tes rêves me chuchoter mille promesses, à moi aussi, et effleurer ton éclat de rire du bout des doigts.
Je voudrais te rencontrer, enfin, apprendre si tu es conforme à mes désirs.
Je voudrais que tu sois prêt de moi, je suis lasse de n'être visitée que par les soupirs des rêves jamais exaucés, le souffle des fantômes abandonnés.
Je crois bien que tu me manques, mon idéal, ma déchirure.
« Jacques a dit « cours ! »
Jacques a dit « aime ! »
J'ai beau t'aimer, tu pars quand même
Jacques a dit « marche ! »
Jacques a dit « rêve ! »
Me fait tant marcher que j'en crève
Jacques a dit certes je lui pardonne
Jacques est un rêve pas un homme » Christophe Willem
Samedi 30 juin 2007 à 10:00
Commentaires
Par the-neo-vicious le Samedi 30 juin 2007 à 10:04
J'aime beaucoup... Merchi d'avoir publié ca.
Envoyer un farfadet à Brocéliandre
La discussion continue ailleurs...
Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://melancholic.cowblog.fr/trackback/2043590
<< I'm Darkness