Les lumières des réverbères inondent le salon de l'appart' 707, le jour est sans doute en train de poindre, quelque part.
Bientôt l'été, je sens que le temps file, l'indolence s'étiole. C'est triste, non ? Je n'ai jamais demandée à devenir adulte, moi. Jamais.
Je ne parviens pas à dormir.
Je fume une cigarette volée à la fenêtre, je me sens comme une môme qui fait l'école buissonnière. Une môme qui fait une grosse bêtise.
Nobu me gronderait s'il savait.
Je n'arrive pas à dormir, et pourtant je suis épuisée…
Je suis un ressort trop remonté, le temps qui passe et tout ce à quoi je ne veux pas penser…
Je n'arrive pas à dormir, il y a trop de bruit dehors.
Je suis lasse de tous ces gens, ils s'imposent à moi, leurs hurlements, leurs rires, leurs existences tout entières… Je l'exerce.
Je pourrais tuer pour un refuge de tranquillité.
Je n'arrive pas à dormir, j'ai froissé N. Une feuille de papier dans mon poing serré.
Le pire c'est d'être coupable et de ne pouvoir rien faire. Rien.
Il dit que c'est oublié, mais on n'oublie jamais vraiment, n'est-ce pas ? Les choses qui nous blessent restent une plaie au fond de nous qui ne guérit vraiment jamais, n'est-ce pas ?
Mais parfois, on ne sait pas vraiment comment lutter, j'imagine.
Ma cigarette est finie. J'imagine qu'il est temps de me glisser entre les draps. De tenter de fermer mes oreilles au charivari. De ne plus penser. De se laisser le temps gagner encore marquer un point.
Dommage.
Vendredi 18 avril 2008 à 23:17
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