Une odeur d’herbe fraîchement coupée, j’adore cette fragrance, cet été froid comme une planche courbe. Le soleil n’est pas encore là. Un parfum de nostalgie, de jamais plus, d’insouciance. Souvent à l’approche des grandes chaleurs et du temps qui s’étend à ne plus savoir qu’en faire me reviennent ces images éthérées, ces sensations douces-amères, ces illuminations semblables à aucunes autres… Je parcours ces vieilles pages, symbole des jours éteints, des échos comme des fantômes de ce que je ressentais alors… Même la lumière semble différente. Le temps se perd, il n’y aura jamais de fin ; rien ne presse… Aujourd’hui ou peut-être demain… Allongée dans l’herbe d’un vert insoutenable, épaisse et moelleuse, assise à la terrasse d’un café près d’une fontaine qui ruisselle malgré la chaleur feutrée, une tasse fumante qui exhale l’arôme onctueux de café fraîchement moulu le soleil inonde la rue ce défilé incessant il n’y a personne pour moi…
Fuir ailleurs afin d’être totalement étrangère, en dehors du monde…
Du temps volé, une bulle d’oubli, ici ou ailleurs. Sucré amer, il aura toujours le goût des souvenirs, du mensonge et de la finitude et le temps nous rattrape toujours…
Jamais plus, jamais plus…
Fuir ailleurs afin d’être totalement étrangère, en dehors du monde…
Du temps volé, une bulle d’oubli, ici ou ailleurs. Sucré amer, il aura toujours le goût des souvenirs, du mensonge et de la finitude et le temps nous rattrape toujours…
Jamais plus, jamais plus…