Lundi 6 octobre 2008 à 19:57

 

J'aime les vieux. Ce n'est pas de la perversion, tout être humain ne fait que poursuivre son petit intérêt stérile, n'est-ce pas ? Allez, ne faites pas semblant. Ne faites pas comme si vous n'abritiez pas toutes ces pensées laides et sales au fond de vous. Vous ne valez pas mieux que moi. Personne n'est pur.

Moi, j'ai trouvé mon intérêt. Ça va vite en général, je décide de mes horaires et ça paye. Un max. Je ne gagnerais jamais autant d'argent avec un autre job.
En fait, c'est ça qui vous dégoute. Je gagne en une soirée autant que vous en une semaine, et ceci sans trop d'efforts alors que je n'ai même pas fini le lycée. Je fais ce que vous voudriez bien faire si votre morale ne vous retenait pas... mais quelle morale pourrait-il y avoir dans ce monde pourri ?
Arrêtez de froncer le nez d'un air offusqué, vous étiez dans mon lit hier.
J'ai cinq ou six « papas », des vieux, mariés deux enfants, qui viennent se divertir avec la fille jeune et fraîche que je suis. Je vous passe les détails, mais je vous laisse imaginer qu'on ne se contente pas de manger des glaces.
Ça vous choque ? Mais qu'est-ce que vous croyez ? Que parce qu'on est marié et pété de thune, on est respectable ? Que les humains sont lisses, pas un seul désir tordu sous la surface en acier trempé ?
Ne me faites pas rire. J'ai bien vu votre regard sur mes jambes hier soir, au bar de l'hôtel.
Ce n'est pas sale, ce n'est pas malsain. C'est un job.

Ne me faites pas croire qu'il reste encore un peu d'amour quelque part. Vous ne savez même pas ce que ça veut dire. Il n'y a plus d'amour véritable, il n'y en a jamais eu.
Si vous y croyez encore, bravo, c'est mignon la candeur mais à un certain âge la naïveté ça craint, et surtout ne vous croyez pas au dessus des autres. Vous êtes aussi sombres et putréfiés qu'eux. Vous me dégoutez, tous, mes « papas » comme les autres, moins peut-être, eux au moins ils assument, et surtout ILS PAYENT.

J'économise. Je veux fuir. Où ? Chais pas. Loin de vous, loin de vos sales gueules qui me lorgnent d'un air bovin, sur moi et mon décolleté et sur ma mini-jupe en faisant attention de pas prendre l'air trop concupiscent mais vous êtes TOUS LES MÊMES.
Delivery.
Délivrez-vous de votre sale vie absurde.
Je ne suis pas de ce monde, impossible, je ne peux pas être aussi souillée...

C'est ça ou je tue quelqu'un. N'importe qui.

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