Du bruit, du bruit, toujours du bruit.
Blizzard de décibels, mes tympans saignent.
Le monde a oublié le silence.
Chuchotements ou hurlements, rires et craies qui martèlent l'ardoise, plumes qui griffent le papier et raclements de chaînes, sonneries et exclamations, au loin les voitures passent, les avions.
Du son, toujours du son.
On s'abrutie de musique pour ne plus avoir à écouter, on augmente le volume un peu plus pour ne plus avoir à entendre.
Je voudrais me réfugier sous ma couette, mes deux mains rivées sur mes oreilles, et croire que tout se tait, mais les sons s'obstinent.
S'il n'y avait que les grincements des ressorts trop vieux…
Toujours ces bribes de voix, ces débris de mots, confidences nocturnes et cris joyeux, dans le creux rassurants du berceau lunaire.
J'aimerai prendre la parole à mon tour, pour qu'on m'écoute, j'aimerai hurler pour ne plus rien entendre, que tout se taise, cesse de s'exprimer, de bouger, de respirer, mais l'écho des protestations teinteraient plus fort que jamais.
Alors mes pavillons pleurent des larmes de sang et je tente d'entendre les battements de mon cœur pour oublier le reste.
Samedi 1er décembre 2007 à 22:51
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