Je te regarde et je me dis que tu es vraiment désespérée.
Tu bois ton café à petites lampées, les yeux rivés sur la porte, tes gestes sont brusques, tu es tendue, comme un ressort pret à jaillir. Malgré toutes ces années, tu n'es encore qu'une biche apeurée, sur le point de fuir.
Ma pauvre fille. Tu en fais trop.
Tu essayes de me convaincre de ta grande douleur, de cet immense traumatisme.
Je ne te crois pas. Mais je t'aime encore, tu sais.