Samedi 28 novembre 2009 à 21:28

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"Bonsoir."
La lumière palpitait, Dieu seul savait où j’étais et comment j’y étais parvenu. C’est le moment où  j’ai décidé d’arrêter l’alcool. Dommage que ça n’ait pas été l’alcool, ça aurait été tellement plus simple.
Une pièce nue et aveugle, d’une blancheur mordante, une table et une chaise sommaires. Une prison, ça c’est sûr, mais les murs laiteux scintillaient un peu trop fort et j’essayais de me rappeler ce que j’avais bien pu prendre pour être aussi stone. Il y avait cette fille, je la connaissais, une fille de ma classe, pas possible de me rappeler de son nom, qu’est-ce qu’elle faisait rien, j’en savais rien, le chatoiement mangeait ses contours, j’entravais rien, qu’est-ce que je faisais là complètement défoncé avec cette fille, j’ai fermé les yeux pour ne plus avoir à soutenir l’opale, je voulais me concentrer. Pour autant que je me souvienne, elle me fixait avec ses yeux incandescents, le feu au fond de ses yeux, et un sourire rassurant, tendre. Son sourire me donnait envie de me blottir contre elle car il disait qu’elle ferait n’importe quoi pour me protéger, que je n’aurai plus à avoir peur. Entre ses lèvres il y avait quelque chose d’immense, un fragment d’infini fiché dans les commissures.
Elle m’a pris dans ses bras, il y avait tellement de douceur dans son étreinte, je sentais sa joue contre la mienne, satinée comme de la glace, elle caressait doucement mes cheveux, c’était assez agréable finalement, mais on ne pouvait pas être au commissariat, ça n’avait pas de sens. Cette fille, Salomé, ça me revenait, elle me serrait dans ses bras et ça n’avait aucun sens.
« - Tu dois te demander ce qui t’arrive. » me dit-elle d’un ton compatissant, et son sourire chaleureux, il me donnait envie de m’y noyer.
« Nous sommes en Enfers. » elle était très calme, je ne savais pas si je devais rire ou repérer les issues, à défaut j’esquissais un rictus peu convainquant en balayant la pièce des yeux.
« - Il n’y a pas d’issue, il n’y a d’issue nulle part. » et je dus admettre qu’elle avait raison, c’était incompréhensible.
J’esquissais un pâteux « qu’est-ce qui est arrivé ? », ses mains courraient sur moi, enhardies, sa bouche se perdait dans mon cou et moi j’avais du mal à esquisser un mouvement, j’étais assommé.
« Andréas. An-dré-as. » elle se délectait de mon nom, le faisait rouler sur sa bouche, en me regardant avec ses grands yeux brûlants, ils menaçaient de me dévorer.
« Je t’aime. Je t’ai toujours aimé. Alors j’ai vendu mon âme pour toi La vie était trop compliqué, tu avais tes histoires d’amour, j’avais mon copain, tout cela était tellement confus… On ne devrait pas séparer deux âmes sœurs, n’est-ce pas ? Mais ne t’inquiète pas. Nous sommes ensemble pour l’éternité. Tu as l’éternité pour m’aimer. »
Et après toutes ces années en temps humain, je suis bien obligée de reconnaitre qu’elle disait vrai.
Par imparfaiite le Mercredi 2 décembre 2009 à 16:12
Ambiance étrange, tout se compresse, chaleur de l'enfer ? Des enfers ?
 

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