Il est venu me trouver alors que je guettais une proie, immobile au creux d’un arbre. Il me semblait que j’étais plus vieille que le monde, il me semblait que je n’avais jamais rien été d’autre que cette machine à tuer.
Il s’est mis à me parler en cette langue commune que je croyais avoir oublié. Il me dit qu’il me cherchait, qu’il m’avait toujours cherchée, et que j’étais là à présent.
Si mes reflexes n’avaient pas été aussi aiguisés, il est certain que j’aurai chu du mon perchoir.
Il me scrutait tandis que je montrais les crocs.
« Quel est ton nom ? »
Je ne savais plus. Que signifie un nom lorsqu’on est seule ?
« Ils m’appellent Phobos. Veux-tu être Callisto ? Ce nom en vaut bien un autre. Viens avec moi. Tu n’es plus seule. »
Il tendait la main, je ne savais comment réagir, je ne savais plus parler.
Il a trouvé les mots pour parler à mon humanité endormie, il m’a convaincue. Il a prit un temps infini pour que je retrouve ce que j’avais perdu.
Voilà mon histoire.
Il n’est pas comme moi, il a été transformé par un Wampyr puis abandonné. Il ne lui en tient pas rigueur. C’est quelqu’un de bon. Il est plus humain que bien des mortels.
Nous sommes comme vous, nous avons besoin de quelqu’un pour affronter l’éternité. Et il m’a trouvée.
Nous ne sommes pas comme vous.
Je passe des décennies sans voir son visage. Il ne me manque pas.
Je sais quand il a besoin d’être seul, il sait quand me retrouver.
Le monde est trop petit pour nous deux.
Vous ne comprenez pas ? Je m’y attendais.
Je ne vous conterai pas une aventure avec un mortel, une relation condamnée d’avance, Tristan et Iseult condamnés à la mort… C’est d’un commun.
Certaines choses ne peuvent être dites. Les Wampyrs ne sont pas très adroits avec la tristesse.
Je vous aime, mortels. Je vous méprise pour cette raison, j’aime cette fragilité en vous. Je vous envie car vous êtes condamnés à affronter la mort. Moi, j’avais trop peur. J’ai trop peur pour l’éternité. Je refuse de m’éteindre. Je refuse de disparaître.
Si mes reflexes n’avaient pas été aussi aiguisés, il est certain que j’aurai chu du mon perchoir.
Il me scrutait tandis que je montrais les crocs.
« Quel est ton nom ? »
Je ne savais plus. Que signifie un nom lorsqu’on est seule ?
« Ils m’appellent Phobos. Veux-tu être Callisto ? Ce nom en vaut bien un autre. Viens avec moi. Tu n’es plus seule. »
Il tendait la main, je ne savais comment réagir, je ne savais plus parler.
Il a trouvé les mots pour parler à mon humanité endormie, il m’a convaincue. Il a prit un temps infini pour que je retrouve ce que j’avais perdu.
Voilà mon histoire.
Il n’est pas comme moi, il a été transformé par un Wampyr puis abandonné. Il ne lui en tient pas rigueur. C’est quelqu’un de bon. Il est plus humain que bien des mortels.
Nous sommes comme vous, nous avons besoin de quelqu’un pour affronter l’éternité. Et il m’a trouvée.
Nous ne sommes pas comme vous.
Je passe des décennies sans voir son visage. Il ne me manque pas.
Je sais quand il a besoin d’être seul, il sait quand me retrouver.
Le monde est trop petit pour nous deux.
Vous ne comprenez pas ? Je m’y attendais.
Je ne vous conterai pas une aventure avec un mortel, une relation condamnée d’avance, Tristan et Iseult condamnés à la mort… C’est d’un commun.
Certaines choses ne peuvent être dites. Les Wampyrs ne sont pas très adroits avec la tristesse.
Je vous aime, mortels. Je vous méprise pour cette raison, j’aime cette fragilité en vous. Je vous envie car vous êtes condamnés à affronter la mort. Moi, j’avais trop peur. J’ai trop peur pour l’éternité. Je refuse de m’éteindre. Je refuse de disparaître.