Jeudi 18 février 2010 à 15:35

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Ces soirées sur fond de roulement de tambour, toujours plus rapprochés, oppression croissante. On perd méthodiquement le peu de sens qui demeurait. Rires, chutes fumées. Les couleurs gagnent en intensité, elles sont brûlantes, rose orangé, bleu ananas. Les corps et les mots tanguent. Qu’importe tant que l’on est ensemble.
On peut s’amuser, tant qu’on est plusieurs. On plonge avec délice dans un jeu grandeur nature, un jeu où on n’a plus à être soi-même. Il n’y a plus à se retenir il y a juste à tenir la cadence. Les filles se sont faites belles pour ne lus avoir à parler, de toute façon leurs paroles sont couvertes par les pulsations.
On danse de concert, on fume de concert. Il ne s’agit pas de fréquenter d’autres êtres humains, il faut juste se laisser un peu aller, accueillir les flashs lumineux. Les tambours se rapprochent, jamais ils ne s’arrêtent, il n’y a plus qu’à rentrer.
Par maud96 le Samedi 27 mars 2010 à 13:46
C'est méditatif, souvent "sociologique", et toujours bien écrit. Un plaisir que j'ai à lire ici, en grappilleuse inconstante. Et j'aime beaucoup ton style, un peu "haché", par touches précises, comme une peinture impressionniste. Cela laisse libre d'imaginer.
 

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