Vous n'imaginez pas combien c'est difficile. Au jour le jour. D'être moi, je veux dire.
Hard, trop hard, pour la jouer anglophone.
Vous croyez peut-être que c'est simple d'être une bombe sexuelle avec un cerveau de brune ?
Vous n'imaginez pas ce que c'est, enjamber tous les soirs les hordes de jeunes hommes en détresse étendus sur mon paillasson (un peu de virilité, diantre ! Où sont les mâles ?), résilier une relation parce que le pauvre garçon ignore ce que Hemingway a écrit (à vrai dire, moi aussi, mais la différence c'est que je ne vais pas tarder à le savoir), ne pas se faire aborder parce qu'on tient un livre à la main en buvant un cappuchino dans un café huppé…
Non pas que ça m'empêche de nouer de relations. Mais ils s'usent si rapidement, ces petits…
Il y a ceux à qui je fais peur. Ça, c'est le pompon.
C'est sûr, une femme aussi ostensiblement supérieure à eux, il y a de quoi uriner dans ses braies.
Prenez mon petit ami, par exemple. Le dernier en date, je veux dire.
Vous savez qu'il complexe tellement par rapport à moi qu'il n'en dort plus la nuit ?
Il y a de quoi, remarquez. Pas facile d'atteindre mon niveau de perfection.
Et encore, je ne vous parle pas des cachets qu'il prend en douce pour se doper, dans le seul but de mieux me satisfaire.
Mais bon, qu'est-ce que j'y peux ? Ce n'est pas comme si je n'étais pas bandante.
Entendons-nous. Je préférerai qu'il lise un livre, qu'on en parle après. Mais lui et moi, ce sera finit avant qu'il ait fini la quatrième de couverture.
Ah, les hommes… C'est pas comme s'ils pouvaient s'arracher à leur médiocrité. Nous autres, femmes, les supportons en tant que tel.
Et puis ça s'accroche, ces sangsues.
Genre, ça craint de « me perdre », tout ça. Mon pauvre, si je dois te quitter, c'est que c'était inévitable.
Je veux dire, pour obtenir une fille de ma trempe, il faut se donner à 200%, et me garder nécessite de se donner deux fois plus de mal. Résultats, quand je les cueille, ils sont épuisés et fous de reconnaissances.
C'est mignon, mais le mode « jeune chiot tout fou », ça va cinq minutes…
Au moins, ils sont prévenus. Je veux dire, ils ont déjà de la chance de m'avoir, même pour une nuit.
Et encore, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Je ne vous parle pas du regard lubrique du bibliothécaire, de la haine des bimbos, des 18 systématiques à l'oral quand l'interrogateur est un homme…
Cessez de critiquer les femmes parfaites, comme moi. C'est déjà assez dur comme ça.
Je poste le week-end parce que je suis interne ^^
Dimanche 2 mars 2008 à 20:34
Commentaires
Par Samedi 22 mars 2008 à 18:43
le Quel rfapport avec les digimons?
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Très jouli texte ma vamp!