Vendredi 24 juillet 2009 à 22:34

N’écoutez pas ce qu’on vous raconte. Il n’y a rien de plus grossier, de plus laid et de plus antipathique qu’un client. C’est une espèce à part, régie part une seule loi « je suis roi » et il compte bien user de son petit pouvoir le plus longtemps possible (la vie est tellement fade). Encore, lorsqu’il paye, me direz-vous… Mais justement, dans les librairies pour enseignants, les clients mettent un mystérieux acharnement à ne pas payer.
Il faut savoir que la race que j’ai le plus côtoyé lors de mon périple héroïque dans le monde de la vente, ce sont les enseignant. Et ce sont des rats.
Tout d’abord le seul mot que l’enseignant a à la bouche, c’est spécimen. Ils n’ont pas conscience que le spécimen est une offre promotionnelle destinée à la diffusion de nouveaux manuels, non. Le prof vit dans un autre monde. Un monde où les spécimens sont un droit inaliénable et où il est légitime de les réclamer à hauts cris jusqu’à ce qu’on leur donne ou ce qu’on les égorge.
À vrai dire, l’enseignant va dans les librairies pour ne pas payer, car tout lui est dû. Si on a le malheur de lui annoncer que son manuel lui coûtera quatre euros (ce qui est le prix d’au moins quatre baguettes, en lieu et place du prix public, de vingt euros), on croirait qu’on vient d’attenter à sa vie. S’en suivent les inévitable « chez le concurrent…/je veux parler à votre supérieur !/allez soyez mignon et/ou commercial faites-moi 5%... ».
D’ailleurs l’enseignant s’ébahit du fait qu’on ne lui accorde pas plus de réduction supérieur à 5% aux livres vendus à leur auguste personne. Ne mérite-t-elle pas 30%, 50% ? Il faudrait qu’ils intègrent que c’est le maximum légal.
Le professeur se croit une personne si exceptionnelle qu’il s’étonne de n’avoir reçu des spécimens de l’année (comment ? le fichier ignore leur nom ? Mais cela ne se peut !) ou pire, d’avoir à présenter le minimum (comme une attestation quelconque de leur état d’enseignant ou une liste de manuels en bonne et due forme). Sans doute faut-il leur expliquer la différence entre une librairie et une maison d’édition.
Mais ne pas être en règle n’a jamais empêché un enseignant de se battre bec et ongles pour ses privilèges.


À suivre
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