Tapage diurne. Encore des gens qui expriment leur mécontentement à coups de banderoles et de chants de guerre, eux seuls savent pourquoi. Ou peut-être pas.
Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez nous ? On élit un leader, il semble le seul capable de redresser un peu le marasme et dès qu’il tente une réforme on lui saute à la gorge. Comme si on avait tellement peur du changement qu’on préfère les gravas d’aujourd’hui aux travaux de terrassements.
C’est tellement stupide. Comment évoluer si on ne prend pas de risque ? Bien sûr que la situation pourrait être pire, mais vu l’état des lieux, ça vaut le coup d’essayer.
Prenons l’école, par exemple.
La gloire de la République et le flambeau de la nation des Lumières et des droits de l’Homme. En crise.
Et le baccalauréat passe encore pour un diplôme de valeur, n’importe qui peut l’avoir avec un peu de doigté et en écoutant vaguement les cours. Nul besoin de réel travail.
Vous gobez béatement la pilule de la démocratisation scolaire mais c’est une énorme plaisanterie. Un enfant issu des classes populaires n’a tout simplement pas les ressources dans son milieu familial pour être bon. Il n’y a pas égalité des chances.
Bien sûr qu’il faut donner leurs chances aux enfants naturellement intelligents, naturellement doués, bien sûr qu’ils doivent avoir droit à l’école, sans quoi l’ascenseur social serait définitivement en panne. Mais la façon dont l’école est conçue fait que la réussite des enfants des classes populaires est compromise d’emblée. Alors c’est stupide de faire miroiter l’espoir d’une méritocratie idyllique. Le collège unique est une illusion totale.
Tout le monde n’est pas fait pour des études livresques. Tout le monde n’est pas fait pour faire les mêmes études.
La gloire de la République et le flambeau de la nation des Lumières et des droits de l’Homme. En crise.
Et le baccalauréat passe encore pour un diplôme de valeur, n’importe qui peut l’avoir avec un peu de doigté et en écoutant vaguement les cours. Nul besoin de réel travail.
Vous gobez béatement la pilule de la démocratisation scolaire mais c’est une énorme plaisanterie. Un enfant issu des classes populaires n’a tout simplement pas les ressources dans son milieu familial pour être bon. Il n’y a pas égalité des chances.
Bien sûr qu’il faut donner leurs chances aux enfants naturellement intelligents, naturellement doués, bien sûr qu’ils doivent avoir droit à l’école, sans quoi l’ascenseur social serait définitivement en panne. Mais la façon dont l’école est conçue fait que la réussite des enfants des classes populaires est compromise d’emblée. Alors c’est stupide de faire miroiter l’espoir d’une méritocratie idyllique. Le collège unique est une illusion totale.
Tout le monde n’est pas fait pour des études livresques. Tout le monde n’est pas fait pour faire les mêmes études.
C’est quand même un scandale, certains passent leur vie à s’ennuyer sur les bancs de l’école faute d’être stimulés, d’autres passent de classe en classe parce que personne n’a le courage de les faire redoubler ou de les réorienter parce que c’est trop tard. À force de vouloir démocratiser les études on les aligne sur les plus faibles et il y en a quand même qui restent à la traîne. Tout le monde le sait alors pourquoi personne ne fait rien ?
C’est tellement ridicule, pourquoi personne ne veut admettre qu’on ne peut classer les gens sur une seule et même échelle de hiérarchie où tout le monde pourrait se mouvoir gracieusement à l’aune seule du travail qu’il produit ?
Tout ça parce qu’on fond on a peur d’une hiérarchisation des talents.
Tout ça parce qu’on fond on a peur d’une hiérarchisation des talents.
Après, bien sûr, il y a le problème de la détection de ces talents. Comment mettre en place des tests efficaces qui ne se transforment pas en batterie d’examens où est exigée une performance, que l’on prépare pour booster ses résultats, qui soit le reflet d’une réalité intemporelle et non d’une conjecture (fatigue, stress…) ? Comment ne pas faire d’un simple test d’orientation une gigantesque entreprise de catégorisation, à la façon du Meilleur des mondes (Huxley), du Destin de Linus Hoppe (Bondoux) ou encore du Vent du feu (Nicholson) ?...
Mais la situation actuelle est un scandale de gâchis et de frustrations. Il ne peut y avoir une école unique pour tous.
Je n’étais pas bien à l’école, j’ai passé ma vie à attendre, pleine de lassitude, j’ai fini par devenir transparente faute de stimulation, jusqu’à ce que je devienne aussi bête que les autres, jusqu’à finir parfaitement mutilée. Et maintenant, c’est trop tard.
Tout le monde voit bien que la situation est loin d’être optimale. Alors pourquoi personne ne veut rien faire ? Pourquoi se battre pour des cendres ?