Leslie n’y vivait pas, elle préférait la sécurité du Ritz à l’immensité de son hôtel particulier. Pourtant, alors qu’on en explore les dédales, on sentait qu’elle aimait cette maison, comme une partie d’elle-même, elle l’avait meublé avec raffinement. Elle détournait les objets, comme pour dire aux visiteurs « ça m’est égal, ce que vous pensez. Je fais les choses à ma façon. ». Elle posait des éventails sur le sol, clouait des coussins chamarrés au mur : elle avait une alcôve qui ressemblait à une bonbonnière, moelleuse et soyeuse.
Elle concevait les différentes pièces comme des petits univers, ils avaient leur propre unité (l’Afrique, une harmonie rouge et or, …). Passer d’une pièce à l’autre, c’était se dépayser.
Cette maison, c’était un sanctuaire, pas un lieu de vie mais un refuge pour créer ou pour recevoir.
Il y avait cette pièce en particulier, un peu retirée, elle ne laissait personne y accéder seul. Des tentures bleu nuit en velours, des boules de cristal, des bibliothèques en bois sombre, ployant sous les grimoires, un lustre de perles de verre… elle aimait se prendre pour un bohémienne.
Le clou, c’était la salle de bal : un escalier majestueux pour soigner son entrée, du marbre et des feuilles d’or, des miroirs pour accroitre encore la splendeur de l’endroit, des vitrines protégeaient ses plus belles œuvres.
Elle était fascinée par les panthères, leur élégance racée, la fluidité de leurs pas… il y avait des allusions aux félins disséminées discrètement, au creux des tapisseries, en serre-livres…
Elle avait le sens du détail : elle émaillait le décor d’évocations comprises d’elle seule, elle s’amusait à observer ses visiteurs, voir s’ils les déchiffraient. Il y avait par exemple une étagère couverte de bibelots, leurs initiales mises bout à bout formaient son prénom.
C’est un univers saturé de références et de symboles, de faste et d’exotisme, cette maison racontait son histoire.
Leslie était là, tapissée sur les murs.
Elle concevait les différentes pièces comme des petits univers, ils avaient leur propre unité (l’Afrique, une harmonie rouge et or, …). Passer d’une pièce à l’autre, c’était se dépayser.
Cette maison, c’était un sanctuaire, pas un lieu de vie mais un refuge pour créer ou pour recevoir.
Il y avait cette pièce en particulier, un peu retirée, elle ne laissait personne y accéder seul. Des tentures bleu nuit en velours, des boules de cristal, des bibliothèques en bois sombre, ployant sous les grimoires, un lustre de perles de verre… elle aimait se prendre pour un bohémienne.
Le clou, c’était la salle de bal : un escalier majestueux pour soigner son entrée, du marbre et des feuilles d’or, des miroirs pour accroitre encore la splendeur de l’endroit, des vitrines protégeaient ses plus belles œuvres.
Elle était fascinée par les panthères, leur élégance racée, la fluidité de leurs pas… il y avait des allusions aux félins disséminées discrètement, au creux des tapisseries, en serre-livres…
Elle avait le sens du détail : elle émaillait le décor d’évocations comprises d’elle seule, elle s’amusait à observer ses visiteurs, voir s’ils les déchiffraient. Il y avait par exemple une étagère couverte de bibelots, leurs initiales mises bout à bout formaient son prénom.
C’est un univers saturé de références et de symboles, de faste et d’exotisme, cette maison racontait son histoire.
Leslie était là, tapissée sur les murs.