C’est officiel, le RER B est soit hanté, soit un lieu d’expérimentation du gouvernement. Ce n’est pas normal de marcher aussi mal.
Pendant le long trajet du retour de la Japan Expo, où toutes les conditions étaient réunies pour qu’il y ait des morts (par déshydratation ou cannibalisme), nous avons élaboré avec quelques codétenus plusieurs théories dont je ne peux m’empêcher de vous faire part, afin que vous soyez sur vos gardes la prochaine fois que vous serez contraints à monter dans ce train maudit.
Les conditions du voyage étaient d’une optimalité diabolique pour rendre le voyage atroce : après une journée à se bousculer, à piétiner et à se faire arnaquer, la chaleur était étouffante (ce qui n’empêcha pas la pluie de faire son apparition une fois que nous sommes tous sortis de la Japan pour rentrer chez nous, histoire de ruiner nos beaux cosplays), les retards du RER ont servi à achever d’ébranler le moral des troupes.
Bien sûr, ce n’est pas l’arrivée du RER qui allait nous délivrer : vous voyez le métro aux heures de pointe ? La même, en plus chaud, plus long et avec les jambes en compote.
Le voyage en lui-même fut exotique : des arrêts entre les gares, juste avant d’entrer en gare et aux gares auxquelles il n’était pas censé s’arrêter, et une allure d’escargot sous antidépresseurs entre les arrêts. Pour nous rassurer sur l’état des lieux, le message pré-enregistré « nous sommes momentanément arrêté, merci de ne pas descendre sur les voies ». Dommage, ça aurait sans doute été plus rapide avec la RATP (Rentre Avec Tes Pieds).
Plusieurs hypothèses ont été soulevées pour expliquer l’inhumanité de cette quasi-atteinte aux droits de l’Homme qu’a été cet affreux trajet, qui dura plus d’une heure avant qu’on atteigne la civilisation (la gare du Nord) :
- l’incompétence totale de la RATP
explication la plus crédible
Le chauffeur faisait son premier voyage et découvrait le fonctionnement du train, il a mis un peu de temps à trouver le bouton pour accélérer (par contre il maitrisait très bien celui de l’arrêt inopiné, chose étrange).
- le chauffeur était un esthète, il ne pouvait s’empêcher d’admirer le paysage (à moins qu’il ne soit carrément peintre et qu’il ait pris des croquis) ou de nous la faire découvrir.
explication relativement douteuse, à moins que le chauffeur ne soit totalement myope, ceux qui ont déjà pris la ligne B voient ce que je veux dire.
- l’expérience sociologique, à la Werber : au bout de combien de temps les japonisants commencent à s’entretuer ? Les free-hugs réduisent-ils l’agressivité ? Les geeks sont-ils réellement plus violents à cause des jeux vidéos ?
À notre connaissance, l’expérience a été arrêtée avant des débordements majeurs. De toute façon, il n’y avait pas de place pour caser les corps.
variante : l’expérience de télé-réalité. Amélie Nothomb n’est pas loin.
Peut-être que les japonisants étaient personnellement visés
- l’extermination : les japonisants sont de potentiels terroristes kawais, braquant la boutique Baby the Stars Shine Bright armés de dangereux pistolets Hello Kitty.
Les parquer dans un train à la sortie de la Japan Expo est un moyen de réduire les dommages collatéraux lors de l’explosion.
Le trajet était long afin que l’armée ait le temps de vérifier s’il n’y a pas trop de civils dans le train. Apparemment, il y en avait trop. Merci les colonies de vacances qui venaient de Charles de Gaulle et qui avaient pris toutes les places assises (et la place tout court avec leurs valises).
- les japonisants ont été réuni pour qu’on puisse mener des expériences sur eux dans un laboratoire secret, voir s’ils cachent le gène sushi, s’ils sont immunisés au fugu ou autres
Malheureusement, une commission est intervenue pour empêcher ça. À moins qu’un krach boursier inopiné ait détruit les fonds pour financer les recherches (merci la crise)
À moins que toute approche rationnelle ne soit vouée à l’échec
- le chauffeur était un fantôme (d’où ses difficultés à appuyer sur les commandes) et il nous amenait dans une gare fantôme (mais il avait perdu l’adresse, d’où ces arrêts aussi inutiles que fréquents).
- l’incompétence totale de la RATP
explication la plus crédible
Le chauffeur faisait son premier voyage et découvrait le fonctionnement du train, il a mis un peu de temps à trouver le bouton pour accélérer (par contre il maitrisait très bien celui de l’arrêt inopiné, chose étrange).
- le chauffeur était un esthète, il ne pouvait s’empêcher d’admirer le paysage (à moins qu’il ne soit carrément peintre et qu’il ait pris des croquis) ou de nous la faire découvrir.
explication relativement douteuse, à moins que le chauffeur ne soit totalement myope, ceux qui ont déjà pris la ligne B voient ce que je veux dire.
- l’expérience sociologique, à la Werber : au bout de combien de temps les japonisants commencent à s’entretuer ? Les free-hugs réduisent-ils l’agressivité ? Les geeks sont-ils réellement plus violents à cause des jeux vidéos ?
À notre connaissance, l’expérience a été arrêtée avant des débordements majeurs. De toute façon, il n’y avait pas de place pour caser les corps.
variante : l’expérience de télé-réalité. Amélie Nothomb n’est pas loin.
Peut-être que les japonisants étaient personnellement visés
- l’extermination : les japonisants sont de potentiels terroristes kawais, braquant la boutique Baby the Stars Shine Bright armés de dangereux pistolets Hello Kitty.
Les parquer dans un train à la sortie de la Japan Expo est un moyen de réduire les dommages collatéraux lors de l’explosion.
Le trajet était long afin que l’armée ait le temps de vérifier s’il n’y a pas trop de civils dans le train. Apparemment, il y en avait trop. Merci les colonies de vacances qui venaient de Charles de Gaulle et qui avaient pris toutes les places assises (et la place tout court avec leurs valises).
- les japonisants ont été réuni pour qu’on puisse mener des expériences sur eux dans un laboratoire secret, voir s’ils cachent le gène sushi, s’ils sont immunisés au fugu ou autres
Malheureusement, une commission est intervenue pour empêcher ça. À moins qu’un krach boursier inopiné ait détruit les fonds pour financer les recherches (merci la crise)
À moins que toute approche rationnelle ne soit vouée à l’échec
- le chauffeur était un fantôme (d’où ses difficultés à appuyer sur les commandes) et il nous amenait dans une gare fantôme (mais il avait perdu l’adresse, d’où ces arrêts aussi inutiles que fréquents).
Nous en sommes sortis vivants, pour cette fois.
L’année prochaine, on ira en voiture, c’est plus sûr (et plus frais).
Encore que…
L’année prochaine, on ira en voiture, c’est plus sûr (et plus frais).
Encore que…