Je vais y aller, d'accord ?
Il se fait tard, j'imagine.
Je vais vous laisser, vous et le temps qui vous manque, tout ce que vous n'êtes plus pour moi.
Je refuse d'être une façade, je manque de patience, sans doute, et je vous prie de m'en excuser.
Pardon de ne pas vous attendre, j'ai un peu froid, toute seule. Vous n'êtes jamais là.
Je vais marcher dans les rues vides, cracher de la fumée, de la buée, et penser à vous avec des points de suspensions.
Je vais y aller, maintenant. Est-ce un adieu, un au revoir ?
Merci pour la fête, c'était bien, mais maintenant la salle est déserte, les enceintes sont éteintes et les lumières se taisent, il est temps de partir.
À la prochaine ?
Je ne peux vous garantir que je vous garderai du temps, un creux dans mon cœur (n'est-ce pas un juste retour des choses ?), mais vous ne serez jamais n'importe qui pour moi.
C'est triste, bien sûr, la porte claque dans mon dos et vous me manquez déjà un peu, mais j'ai besoin qu'on me regarde, vous comprenez ?
Et vous, vous me laissez seule, tout le temps.
Il n'y a rien à ajouter, n'est-ce pas, tout a été dit.
J'aurai aimé vous parler en face mais même pour cela vous n'avez plus le temps.
Je ne suis pas la princesse d'un de ces contes de férie qu'on lit au coin du feu. Je ne veux pas vous attendre dans ma tour d'ivoire jusqu'à la nuit des temps. Je n'en ai pas le courage.
Je ne suis qu'une pauvre humaine qui n'en peut plus de relire la même ligne. Navrée de tourner la page.
Merci malgré tout, merci pour tout, merci pour vous.
La fête est terminée.
Je vous ai aimé, vous savez.
Samedi 17 novembre 2007 à 19:52
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