On était côte à côte, la promiscuité était à son comble, j’en frissonne encore. Mon cœur battait la chamade et mes yeux chaviraient de sa présence, toute proche, je pouvais sentir sa chaleur comme un phare. C’était sûr, il allait m’embrasser, et ça c’était vraiment top. Il s’est tourné vers moi, coinçant délicatement une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, quelle sensualité. Ses yeux étaient plongés dans les miens, il s’est penché vers moi, j’espérais que nos fronts n’entreraient pas en collision (c’est dire si j’étais nerveuse). Il me scrutait. Genre scientifique. Il jaugeait peut-être la marchandise.
- Tu m’as bien dit que tu étais allergique au soleil ? Très bien, je n’aurai pas à t’emmener en vacances aux Caraïbes. La Normandie suffira.
Chute de hallebardes. Voilà autre chose.
Je lui demande avec une haine à peine voilée, ça lui apprendra à réduire en échardes mon beau rêve mièvreux et romantique :
- Pourquoi la Normandie ? Qu’est-ce que tu veux qu’on aille foutre en Normandie ?
- Je ne sais pas, il y a des vaches. C’est bien les vaches non ?
Je lui demande avec une haine à peine voilée, ça lui apprendra à réduire en échardes mon beau rêve mièvreux et romantique :
- Pourquoi la Normandie ? Qu’est-ce que tu veux qu’on aille foutre en Normandie ?
- Je ne sais pas, il y a des vaches. C’est bien les vaches non ?
Et alors, tout s’est éclairé et mon cœur s’est embrasé. Ce garçon est irrécupérable.