A toi. Beau, lointain, filigrane. Berger, beau parleur, voleur de reflets. Notre image papillonne, tu la captures.
Prêtre de cet antique écho, de cette angoisse sans fin, un puis (je me cogne aux parois). Tache de fixer la seconde volatile sur ta pellicule, saisir l’instant. Je veux remonter le temps.
À toi. Entre nous une mécanique, je resterai pour toi une image papier glacé, tu resteras le regard qui enflamme.
Tu m’as saisie, mon visage et mon âme. C’est ainsi que tu fais : tu t’insinues dans les chairs, dans les cœurs, tu les prends à pleines mains, tu les regardes palpiter. Tu les envoies, tu les lances (ne dit-on pas que le cœur à des ailes ?). Tes modèles sentent le vent sur leur visage, pleines de toi. Jamais, jamais elles ne se sentiront libres à nouveau. Et tu les lâches et le cœur s’éteint. Une nouvelle rencontre. Pour nous, il ne restera que toi.