Et soudain il n'y eu plus de temps, plus d'espace.
Sans doute m'aurait-on parlé que je n'aurai répondu.
J'étais seule, mais cette solitude n'aurait été moins grande noyée dans la foule.
Les mots me happerent & je n'étais plus vraiment là.
J'étais trop loin, tapie entre les pages.
Puis le livre prit fin et je ressentis avec une intensité accrue le bois du banc, la morsure du froid et tout ce qui peuplait mon paysage.
J'étais la peur, cette peur mystérieuse & insidueuse, tapie entre mes os.
Les mots résonnaient en moi, trop vifs, à m'en blesser la poitrine.
Terrassée.
J'allumais alors une cigarette et goûtais l'instant, lavée de toute impatience.
Vendredi 31 août 2007 à 20:43
Envoyer un farfadet à Brocéliandre
La discussion continue ailleurs...
Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://melancholic.cowblog.fr/trackback/2175013
<< I'm Darkness