Hey, vous
Dans ce desert ennuyeux, je n'ai qu'une consolation : chaque seconde qui passe raccourcit la distance que nous éloigne.
Je suis épuisée, le temps me déborde. J'aimerai faire abstraction de votre abscence.
Il ne se passe rien, j'ai peur d'échouer : terreur ordinaire.
J'occupe mon temps, j'en perds un peu : les grains de sable se faufilent entre les doigts. C'est égal.
Certains s'amourachent, se disputent : c'était sûr.
D'autres s'occupent, s'affairent à tromper l'ennui : comme nous tous.
Les mots sonnent creux.
Pluie de notes, bulle protectrice.
S'endormir sur un lit, une table, professeur en vague bruit de fond.
Jouer avec la chimère rouge, attendre une pensée de vous et être lasse à en mourir.
Je ne pourrais vous attendre toujours, déjà je ne vous attends qu'à moitié, un oeil sur la montre et le regard plongé dans d'autres horizons.
Malgré tout, je vous embrasse.
X.