Vendredi 1er août 2008 à 11:16

Sur un conseil paternel, je délaissais les échoppes de la gare et me mis en quête d'une boulangerie à proximité, afin d'économiser quelques substantiels centimes.
Bien sûr, un consensus des boulangers fait que les habitants de Montparnasse ne mangent pas de pain. Qu'on se rassure : ils ne mangent pas de brioche non plus.
Il me fallu m'enfoncer dans les abysses d'une galerie marchande où se trouvait (ô miracle !) UNE boulangerie.
Sandwich club sous le bras, je pus rejoindre mon Seigneur et Maître, victorieuse et triomphante.


Le voyage en train se déroula sans incident majeur, à l'exception de quelques ronflements offerts par un voisin de siège un peu somnolant ; quelques différents avec l'Home, impliquant notamment un chewing gum, une poubelle bruyante, l'ennui, un article de journal impossible à terminer à cause des interruptions de l'Homme, Saint Augustin (Dieu ait son âme et la GARDE), un débat (mon ami s'intéresse-t-il à autre chose qu'à moi et son jeu favori ?), des coups de pied vengeurs et des bisous.
On retiendra la phrase (récurrente) de Saint Augustin : « ô Dieu ! Comme je t'aime ! »

Lorsque l'Homme s'endormit, je pus finalement lire tranquille.


Enfin arrivés en gare de Bordeaux, quatre heures et sept ou huit discutions « cordiales » avec mon copain plus tard, bêtes et disciplinés, mon compagnon de voyage et moi suivîmes des panneaux tous plus prometteurs les uns que les autres : tram, taxi, bus.
Bien sûr, une fois dehors, nous vîmes des trams, des taxis à la rigueur, mais nul bus. Typique.

Ah, justement il y a un comptoir du service des transports urbains ;
Evidemment, lorsqu'on se trompe dans le numéro de bus, qu'on ne connaît pas la direction à prendre, et qu'on veut se rendre dans un patelin inconnu, ça ne facilite pas la communication. Mais l'hôtesse et moi finîmes par nous comprendre (comment ? Je l'ignore.), et elle nous fournit des informations extrêmement claires quant à la direction à prendre pour rejoindre notre arrêt.

Evidemment, nous nous perdîmes, et nous nous sommes rendus à l'accueil de la gare, où on nous prodigua une foule de précisions, dont nous avons oublié la moitié à l'instant où notre aimable informateur s'est adressé à quelqu'un d'autre.

 

Des renseignements à trous, ce n'est guère mieux que pas de renseignements du tout.
Nous parvîmes néanmoins audit arrêt, triomphant ainsi de quelques travaux (Dieu merci, un des ouvriers nous indiqua le chemin) et d'une affichette placardée sur l'abribus, qui nous plongea dans des abîmes de perplexité. Elle annonçait le déplacement dudit arrêt, agrémenté d'un plan énigmatique et, ajoutée au marqueur, la mention sibylline : « c'est ici ».
Que faire ? Partir en exploration pour vérifier qu'il n'y a pas d'autre arrêt aux alentours au risque de le manquer ?
Rester là dans le doute au risque de le manquer ?

 

Bientôt, un groupe de BB Brunes germaniques virent nous distraire : lunettes mouche, cigarette aux lèvres (je donne quatorze ans au plus jeune) et T-shirt assortis (et laids), l'un d'eux avait un transistor sous le bras (une espèce en voie d'extinction, avec les mp3).

Une heure, la confirmation d'un chauffeur de cars que cet arrêt est le bon, deux tempêtes de sable, trois cars de l'armée de terre pleins de soldats de la Marine et une tentative de communication alien… allemande/française, dans un français puis un anglais approximatif (malgré ma tentative de teuton passée totalement inaperçue –allemand LV1, 16 de moyenne), je me décidais à appeler l'amie chez qui nous allions, afin de connaître les horaires.

Et alors… le drame fut révélé.
Le bus passait à 14h30 (c'est-à-dire dix minutes après notre arrivée), puis à… 18h passées.
Dieu soit loué, une solution de rechange s'offrait à nous : prendre le tram afin de « rattraper » le bus, ailleurs.
Nous étions donc contraints de faire demi-tour afin de re-traverser la gare pour accéder au tram, avec tous nos paquetages.

Arrivés au tram, c'est le drame : mon ami m'avait dit de descendre à un terminus dont elle m'avait dit le nom et dont j'avais retenu quelques sonorités.
Or, aucun des deux terminus de la ligne de tram (ni des autres) ne ressemblait de près ou de loin à l'arrêt susnommé.
En épluchant tous les arrêts de la ligne de tramway, je finis par identifier le fameux arrêt, qui n'était absolument pas un terminus, trois ou quatre trams plus tard.
Combat à la borne des tickets pour payer.

à suivre

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