Mercredi 6 août 2008 à 14:13

Je vous laisse concevoir notre liesse extrême lorsque nous le vîmes apparaître.
Il s'ensuivit un long et pénible (pour l'Homme) périple jusqu'à la station que nous guettions anxieusement (le nom des station n'était pas annoncé, et le car ne s'arrêtait pas si les voyeurs ne se levaient pas…).
Il était dix-huit heures lors de notre arrivée triomphale dans le modeste patelin de C., bassin d'Arcachon, 50 habitants si on enlève les insectes et les vacanciers.
Après nos retrouvailles avec nos colocataires l'espace d'une semaine (une amie à moi et son petit ami), nous eûmes droit à une visite des lieux. Nous pûmes à cette occasion faire connaissance avec les autres habitants de la maisonnée : les araignées carnivores, les moustiques en pleine période de ponte… et les arachnides.
Je ne remercierais jamais assez mon petit ami d'avoir le sang sucré : j'ai passé des nuits très agréables. Pas lui.

Il faut dire qu'en acceptant l'escapade, nous ignorions qu'il ne s'agissait non pas d'un agréable séjour entre amis, mais d'une véritable mission de survie, même Kho Lanta peut pas test : pas d'électricité (non je plaisante), pas de téléphone (les portables passaient par je ne sais quelle intervention divine), pas d'ordinateur et donc pas Internet, moyen de transport local : vélo, sinon pieds pour ceux qui ne savent pas ce servir de cette machine étrange (comprendre : moi), et bus deux fois par jour : un le matin pour l'aller et l'autre le soir pour le retour. Distractions locales : plage (je vous réserve cette épopée pour plus tard), télévision (qui a la fâcheuse manie de fonctionner très bien, sauf en ce qui concerne la chaîne qu'on est présentement en train de regarder), regarder passer les trains (ah non j'oubliais que c'est trop loin de tout pour qu'il y ait des trains), UNO et JDR (que nous évoquerons ultérieurement).
Il y a également les courses quotidiennes au marché et à la superette locale (la seule aux trente kilomètres alentours), à quinze minutes à pied.

Ce furent des vacances de tous les dangers, l'environnement y était hostile : outre les invertébrés buveurs de sang, l'eau n'était jamais chaude mais bouillante, les aliments dans les placards étaient périmés, les coussins du canapé portent un amour immodéré pour le carrelage, qu'ils ne pouvaient s'empêcher de rejoindre à toutes occasions, la porte d'entrée, complice des insectes, refusait de se fermer pour laisser les six et huit pattes se faire une sur-boom de six et huit pattes à l'intérieur de la maison.

à suivre

Par Yanis le Mardi 12 août 2008 à 22:06
Jouliiiiie blog :p
 

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