Je ne sais si je pourrais vous conter cette histoire, finalement, car elle aussi fragile qu’une toile d’araignée. Au fond, toutes les histoires d’amour dont on vous gave ne sont que des vaudevilles améliorés. Toujours les mêmes papillons et les mêmes insectes, les mêmes veuves noires et les mêmes abîmes (car un amour nous laisse toujours un peu abîmé, un peu cassé) dans lesquels se brisent bras et jambes et le cœur aussi.
Il s’assoit avec désinvolture, je le dépèce de la tête aux pieds et il relève la tête. Il va me voir les couteaux dans les yeux, il va me voir le mettre à nu au fer de mon désir. Je disparais. Je me repais du goût de son sourire, de la courbe de ses iris.
Je voudrais que nous soyons côte à côté, le temps d’un soupir, pour partager quelques mots et peut-être quelques gestes perdus.
J’entends son souffle qui caresse d’autres que moi –je les hais. Il plaisante –sur ses relations amoureuses, sur moi. J’aime lorsqu’il m’évoque. Ça me donne le sentiment de compter, rien qu’un peu.
J’entends son souffle qui caresse d’autres que moi –je les hais. Il plaisante –sur ses relations amoureuses, sur moi. J’aime lorsqu’il m’évoque. Ça me donne le sentiment de compter, rien qu’un peu.
Cette insoutenable distance. Je suis prise dans sa toile et lentement il m’a dévoré. Et tout s’est déchiré.