Rien de ça ne peut être réel.
Ni ces gosses qui mendient au détour d'une rue, assis à même l'asphalte, ni ces vitrines qui éclaboussent de paillettes, ni les nuages noirs qui s'amoncellent au loin, ni même ces chiffres dénués de sens qu'égraine le cadran de l'horloge.
Rien n'est réel.
Vous me manquez, vous savez. Ça au moins c'est sûr, et si seulement je…
Vous savez, je pensais à vous tantôt, je pense à vous sans cesse, vous êtes beau vous savez. Je m'en veux tellement de vous imposer mon existence. Un mot de vous et je disparais.
Mais un jour, peut-être… N'est-ce pas ?
Hantée.
Je suis inquiète, vous comprenez ?
Je ne peux trop vous en dire (il m'espionne).
Je ne vous demande pas de me protéger (à quoi bon ?), je voulais juste retenir votre attention un instant.
Je ne sais que dire, tout devient tellement personnel et indécent et… insipide.
Mais puisque ça va…
Savez-vous ? Demain encore je contemplerai vos traits.