Lundi 7 juin 2010 à 0:00
Les lumières s’étiolent et une musique langoureuse contamine l’atmosphère. Peut-être trop de vin blanc, ma tête tourne au rythme des basses, une douce lassitude mais je voudrais tellement danser. Tu m’invites sur la piste et sans doute cela ne représente rien pour toi.
Autour les couples, autant de volutes chamarrées. Tout tourne, tout n’est qu’un éternel recommencement. Nous revoilà sur la piste de danse, cette fois c’est toi en bourreau et moi en victime, et tu ne le sais même pas. Heureuse dans tes bras, heureuse dans le noir. Tu me berces doucement, je suis en sécurité. Mon cœur tourne, cette fois c’est moi qui chavire et toi qui me retient, c’est toi qui pense que ce petit jeu malsain entre nous est fini, que nous sommes amis pour toujours et le monde tangue.
Cette année encore, une danse au goût de l’urgence, le goût du plus jamais. Ces fêtes de fin de séjour, ces bals de fin de partie, été après été l’un de nous s’effondre, à tour de rôle, c’est bien plus amusant. Et entre-temps, la vie qui s’écoule.
Un courant d’air, ce vent chargé d’embrun, je suis brulante et pourtant c’est la fin, c’est l’heure de s’éteindre. Heureuse à en mourir.
Nous allons nous séparer, et cette année encore j’oublierai la mer, surement même je t’oublierai cette fois encore.
Le monde n’en finit pas de tourner. Je me souviens de ces mots que tu avais gravés pour moi dans le sable : « I love you forever. » I love you forever.
Et comme ma tête tourne, je vais me chercher un verre de vin.
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