- Mais non, les hommes ne regardent pas les femmes comme ça. Ils ne les embrassent pas comme cela. Les hommes ne prennent pas soin des femmes. Les hommes...
- Bien sûr qu'ils le font... Fermez les yeux...
- Qu'est-ce que tu fais ?
- J'ai dit fermez les yeux. Imaginez que je suis quelqu'un d'autre, n'importe qui, votre amour d'enfance ou votre mari... Est-ce que vous le voyez ?
Diane hocha la tête, tandis que Tim lui chuchotait ses instructions à l'oreille, effleurant sa peau du bout des doigts.
- Il vient vous rejoindre dans ta chambre, à la dérobée... Il fait nuit, il n'y a personne, pas un bruit... Vous avez déjà soufflé les chandelles, vous le l'attendiez pas, vous le l'attendiez plus... Vous ne l'avez même pas entendu pousser la porte, vous étiez sur le point de sombrer, lorsque vous avez senti quelqu'un se glisser doucement tout contre vous... Vous sentez presque son coeur battre...
Diane sentit les doigts de Tim défaire délicatement le nœud de sa robe et la faire glisser lentement le long de ses bras... Elle pouvait sentir le contact du tissu se détacher d'elle peu à peu à travers sa chemise, et la caresse de Tim doucement sur ses bras tandis qu'il la délassait de ses vêtements.
Il se tenait derrière elle et il la serra soudain contre son torse avec violence.
- Ne me laisse pas, répétait-il, ne me laisse pas...
Elle tenta de tourner la tête mais il l'en empêcha.
- Ne soyez pas si impatiente...
Il dégagea son épaule et y déposa des baisers très doux, qui faisaient frissonner Diane tant ils étaient légers. Ses doigts continuaient d'explorer le cou de cette dernière. Elle ne put retenir un soupir de volupté.
La bouche de Tim remonta sur la nuque de sa compagne tandis que sa main l'enlaça, juste sous la poitrine et sans doute se serait-il hardiment risqué à découvrir davantage d'épiderme, sans doute Diane se serait-elle offerte, vaincue, anéantie par cet ouragan sensuel, s'ils n'avaient été surpris par un bruit dans le couloir.
Tim adressa un sourire complice à sa complice et s'en fût, laissant Diane, terrassée, assise sur son lit, au plus creux de sa chambre, tandis que dans le couloir les serviteurs soufflaient les chandelles et qu'un loup hurlait peut-être dans le lointain.
Vendredi 5 décembre 2008 à 20:44
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