Plutôt discrète, le premier souvenir que j’ai d’elle, c’est un sourire léger, l’air de dire « je suis charmante mais je suis timide alors laissez-moi tranquille. ». Pas le genre de filles qui marque les esprits.
Je l’ai revue plusieurs fois, malgré la distance entre nos deux domiciles, et à sa manière de poser sa main sur mon bras lorsqu’elle me disait bonjour, à son visage toujours énigmatique qu’elle tournait souvent vers moi, je me suis dit qu’elle ferait une conquête acceptable.
Je me suis bientôt trouvé seul avec elle, je suppose qu’elle n’attendait que ça, elle était tendue comme une souris qui se sait observée par le chat. J’ai caressé sa joue et j’ai posé mes lèvres sur les siennes, tout simplement. Elle s’est laissée faire un instant, comme pour dire « ne t’arrête pas » et elle a eu un mouvement de recul en disant à voix basse qu’elle voyait quelqu’un. Mais ses yeux me disaient « dis-moi que cela ne compte pas » alors j’ai décidé de passer outre et on a passé un petit moment à s’embrasser, puis elle a préféré rejoindre les autres. Je suppose qu’elle ne voulait pas que cela paraisse suspect, mais à mon sens ses joues rouges et ses yeux fuyants l’étaient plus encore, mais allez raisonner une femme qui rougit.
Je ne pensais pas la voir avant longtemps mais étrangement elle me manquait alors j’ai pris le train pour Paris, sans prévenir. Elle a paru surprise de m’entendre au téléphone mais elle m’a proposé un rendez-vous, tout simplement.
En la voyant… je suppose qu’il y a des coups de foudre à retardement. Je sentais soudain nos destins liés l’un à l’autre, je suppose qu’elle l’avait éprouvé bien avant moi. On a parlé pendant des heures.
Comme je n’avais nulle part où aller, elle m’a invitée chez elle, naturellement.
Elle a établi un code de choses qu’on pouvait faire et pas faire, parce que « je vais sans doute te paraitre hypocrite mais j’aurai trop mauvaise conscience d’aller plus loin pour l’instant. ». Elle m’a demandé qu’on garde le contact, qu’on fasse connaissance, avant de décider de ce qu’on –surtout elle- allait faire.
Elle a établi un code de choses qu’on pouvait faire et pas faire, parce que « je vais sans doute te paraitre hypocrite mais j’aurai trop mauvaise conscience d’aller plus loin pour l’instant. ». Elle m’a demandé qu’on garde le contact, qu’on fasse connaissance, avant de décider de ce qu’on –surtout elle- allait faire.
Avant de la rencontrer, je ne pensais pas faire ma vie avec quelqu’un, je ne voulais imposer mon agonie prématurée à personne. Mais j’ai appris qu’il y avait au moins une femme assez forte pour surmonter ça. Et pourtant, elle paraissait si désemparée parfois, lorsqu’elle repoussait encore le moment de renoncer à lui, de renoncer à moi…
j’ai découvert en elle un double, une oreille infatigable au bout du fil. Nos vies étaient divisées entre Paris et Toulouse, son appart et le mien, le bonheur à temps partiel au parfum de fruit défendu. Bien sûr que j’étais jaloux. Mais je savais que c’était le prix à payer.
j’ai découvert en elle un double, une oreille infatigable au bout du fil. Nos vies étaient divisées entre Paris et Toulouse, son appart et le mien, le bonheur à temps partiel au parfum de fruit défendu. Bien sûr que j’étais jaloux. Mais je savais que c’était le prix à payer.
Un jour, je n’ai pas pu m’en empêcher, j’ai brisé l’accord tacite entre elle et moi, j’ai demandé des nouvelles de l’autre, l’air dégagé mais la gorge chargée de fiel. Elle a tourné vers moi ses yeux de faon.
« - Mais on s’est séparé il y a des semaines, tu ne le savais pas ?
- Tu ne m’as rien dit. Alors, tu vois quelqu’un d’autre ? »
Elle a posé ses mains sur les miennes et elle m’a répondu d’un air doux « mais enfin, c’est toi que je vois, ce sera toujours toi ». Alors, je lui ai demandé presque malgré moi si elle voulait m’épouser. Et elle a dit oui, tout simplement.
« - Mais on s’est séparé il y a des semaines, tu ne le savais pas ?
- Tu ne m’as rien dit. Alors, tu vois quelqu’un d’autre ? »
Elle a posé ses mains sur les miennes et elle m’a répondu d’un air doux « mais enfin, c’est toi que je vois, ce sera toujours toi ». Alors, je lui ai demandé presque malgré moi si elle voulait m’épouser. Et elle a dit oui, tout simplement.