Je n'oublierai jamais l'odeur de ses paquets de cigarettes.
Les cigarettes en elles-mêmes, cela fait bien longtemps que j'en ai égaré le parfum –toutes les fumées se ressemblent.
Mais cette odeur, cette odeur de tabac un peu sucrée –elle fumait de ces cigarettes multicolores, au papier et au filtre bourré d'additifs olfactifs pour noyer l'âpreté de la fumée sous une vague de barbe à papa ou de chocolat.
Encore aujourd'hui, il m'arrive d'acheter des paquets de ses cigarettes, comme ça, par nostalgie.
Vladimir se moque de moi, à me voir accumuler ces paquets que je ne consomme pas : à présent, je les cache dans le dernier tiroir de mon bureau, tout au fond, comme s'ils représentaient je ne sais quel passe-temps honteux et malsain.
Il m'arrive même d'en allumer une, juste pour avoir le plaisir d'apercevoir son visage s'élever des colonnes grises.
L'odeur de ses paquets de cigarettes, c'est tout ce qu'elle m'a laissé.
Lundi 25 juin 2007 à 13:33
Commentaires
Par sadnesshope le Dimanche 3 mai 2009 à 19:22
je n'aimais quand il partait, ma chambre senter le tabac froid sauf qu'il n'était plus là lui..
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