Veronika…
Combien de fois suis-je allée la retrouver dans un de ces cafés qu'elle affectionnait tant ?
Oui, je me souviens… Je me souviens ces bars saturés d'étudiants fades, le plus souvent, et elle parmi eux. Elle m'attendait depuis longtemps déjà, ou peut-être bien mon arrivée n'était qu'un incident au sein de son après-midi de lecture et d'oisiveté délicieuse. Je la retrouvais perdue au milieu de volutes de fumée (elle avait toujours une cigarette à la main, bien qu'elle ne semble jamais la porter à ses lèvres).
Parfois, par jeu, par… je me postais, debout au milieu du ballets des serveurs, des clients, à braver le flot à quelques mètres de sa table, j'observais ses yeux se perdre dans les nuages gris. C'était étrange de la voir là, toute seule… calme soudain et comme… apaisée, tellement loin de son effervescence coutumière.
Et nos regards se croisaient et… jamais plus on ne m'a offert de tels sourires.
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