Jeudi 11 décembre 2008 à 17:46

http://melancholic.cowblog.fr/images/origsapindenoel.jpg


J'ai eu 18 ans cette année, mais au fond moi je pensais que ça ne changerait rien. J'ai jamais eu l'intention de vieillir, j'espère que ça ne m'arrivera jamais. De m'aigrir je veux dire. Je le suis déjà tellement...
J'aimais bien Noël. Pas la fête en elle-même. Mais l'ambiance de l'Avent, cette électricité que produisent les gens qui sont heureux sur commande.
Cette année, rien. je n'ai même pas le début d'une idée de cadeau, à part quelques bouquins, comme d'habitude, un certain type de robes que j'adore.
Tout à l'heure, je regardais notre sapin de classe tout enrubanné et je me disais qu'est-ce que c'est moche. Toutes ces paillettes dans les magasins me sortent par les yeux, je regarde les jouets exposés pour que les mômes forcent leurs parents à les acheter et j'avais envie de rire, de hurler à la farce, au grotesque. C'est si laid, de plus en plus artificiel et moche. Je hais les mères de famille qui font leurs courses non stop, on dirait, dès que je veux acheter trois feuilles de salade j'en ai pour 20 minutes d'attentes. Tout est devenu tellement artificiel.
Qu'est-ce qui s'est passé. Qu'est-ce qui m'est arrivé. J'ai 18 ans. Je suis périmée.

Mercredi 10 décembre 2008 à 16:55

 

http://melancholic.cowblog.fr/images/SungYuRi080823004.jpg


Et qu'est-ce que ça peut bien faire ? Qu'est-ce que ça peut bien faire, toute cette merde, autour de nous, celle qu'on porte en nous, bon gré mal gré.
Je pourrais tuer, je n'ai plus peur.
Achever un être vivant, qu'est-ce que ça peut bien faire ? Abréger les souffrances d'un tas de chairs saignant et déjà pourrissant, marchant chaque jour vers son inévitable et confondante fin.
Ceux qui croient encore que l'homme est perfectible feraient mieux d'ouvrir les yeux. Je ne vois que désolation, la Beauté se cache sous un tas de fumiers. À l'ère des droits de l'homme et de la liberté toujours croissante et inquiétante, devenons-nous meilleurs ?
Donner vie à un être devrait être une honte, pas un heureux événement.
Peut-on atteindre le bonheur tandis que des cœurs crèvent sous les ponts ?

On existe dans le regard des autres, je n'existe que pour écrire puisque c'est tout ce qu'il me reste, dieu merci c'est assez.
Ne posez pas de questions, jouons encore à cette farce gigantesque, rions, il me reste cela aussi.
L'ère du vide. Je suis un désert humain, avide d'une pluie torrentielle mais tout est soumis à l'écœurante finitude.

Vivre, n'est-ce pas cautionner ce système pourri ?
Rien n'a plus de sens, rien n'a jamais eu de sens.
Sauvez-moi.

Jurez-moi un amour indicible, inexorable, un amour qui fasse mentir le temps qui passe et son feu destructeur qui consume mon épiderme, faites-vous aimer, faites-vous aimer de moi jusqu'à ce que je n'en puisse plus de vous et de votre servitude inaltérable.

Lisez ces lignes, soyez émus, mystérieusement touchés, abdiquez, avouez-vous vaincu. Prouvez-moi que j'en vaux la peine, même si je ne suis pas dupe. Ma mort sur la conscience qu'est-ce que ça change.

Tout n'est qu'un éternel recommencement, une boucle qui à chaque tour arrache un fragment de notre âme. Ce qu'il en reste. On ne vit que pour être aimé, on meurt à chaque fois qu'on se quitte. Et ça fait mal à en crever mais on en crève jamais ce serait tellement plus simple.
Il n'y a pas de sauvetage, pas d'alternative, on ne cesse jamais de souffrir, de se noyer, on se distrait. Divertissez-moi. Faites-moi suspendre le cours de mes pensées.
Et si vous êtes trop faibles, laissez-moi moi donc en paix, qu'est-ce que je pourrais bien avoir à faire de vous ? Seule ou non, rien ne remplace la perte. Tant pis.

Mardi 9 décembre 2008 à 21:38

 

http://melancholic.cowblog.fr/images/4177329.jpg


La vérité, c'est que je ne peux plus écrire. Trop peur de toucher à cette douleur sourde que j'essaye d'enfouir sous un tas d'ordures.
« Que ne puis-je savoir si j'aime ou si je haïs ? » Hermione
Je ne sais plus. Je suis sans doute perdue mais j'ai pas trop envie de démêler l'écheveau. Est-ce que je me raccroche aux vieux souvenirs, est-ce que je l'aime encore à en mourir, est-ce que je tente de me protéger ? Une muraille de fer de feu d'acier de sang. Pourquoi n'ai-je pas envie de le voir, de lui parler, et qu'en même temps cela me fait mal ? Trop peur des marques d'affections qu'il ne me donne pas, qu'il ne me donne plus, j'imagine. Se jeter dans une autre histoire, à la tête d'un autre, demain un troisième, de toute façon je ne leur plais pas. Au fond, j'ai juste peur d'être seule. Comme tout le monde. Tout cela n'est qu'un mauvais rêve. Ou c'était inévitable, je ne sais pas. C'était peut-être inévitable.
J'espère trouver quelqu'un d'autre, vite, et m'y jeter à corps perdu. De toute façon, qu'est-ce que ça changerait ?
Même ce que j'écris est mauvais, des états d'âme comme j'en lis partout qui m'écœurent et qui m'énervent, comment ces minettes peuvent croire qu'on s'intéresse à leurs petits nombrils stériles, et leurs histoires d'amour ratées qui au fond sont les mêmes que toutes les autres... C'est au fond du gouffre que je me rends compte à quel point notre histoire, mon histoire, mon petit morceau de paradis rose guimauve écœurant, est trivial, stérile. Je croyais que c'était différent, même que pendant quelques mois j'ai cru à l'amour éternel, yeah. Maintenant si j'envisage le mariage c'est juste pour le retenir captif, lié à moi par des liens que rien n'altérera jamais.

Tout cela est ridicule. J'ai lu quelque part « parfois, il est préférable de se quitter pour préserver les sentiments qui restent ». Ridicule. N'empêche. Je ne peux me résoudre à le quitter, du moins pas sans parachute, sans quelqu'un à qui me raccrocher, égoïstement (je n'ai jamais prétendu être quelqu'un de bien. Je suis comme tout le monde, même moins bien.). Au fond je suis persuadée qu'il me reviendra. Même si plus le temps passe moins cela semble sûr...
Je crois qu'au fond je suis prête à tout. Et pourtant il me dégoûte presque.

Jeudi 27 novembre 2008 à 9:37

 

J'ai ton absence dans les ongles et sous la peau. Je meurs d'amour pour toi.
Tout cela est si compliqué...
Si je voulais mesurer mon amour pour toi, maintenant j'en connais les limites, je sais que je meurs de toi. Je meurs d'amour pour toi.
Je ne te dirais pas que je t'aime pour toujours, je n'aime pas ces promesses mensongères qu'on retire et qui blessent plus sûrement qu'une volée de balles, mais une chose est sûre c'est que je t'aime pour très très longtemps C'est le genre d'histoire qui laisse des traces. Dont on ne peut sortir indemne. Tu as tout balayé, tu occupes une place énorme entre ma colonne et ma cage thoracique.
Savoir que tu doutes, l'idée de me séparer de toi... tout cela me cause une douleur gigantesque, comme un puis sans fond, et je me cognerais à ses parois encore et encore...
Tu fais trop partie de moi pour que j'envisage mon existence sans toi, pour l'instant du moins.
Je comprends enfin les héros de tragédie, j'avais cru mourir il y quelques étés de ça mais on croit toujours mourir lorsqu'on est triste, j'ai le sentiment d'avoir de la douleur pure sous perfusion qu'on m'injecte doucement, jour après jour, seconde après seconde.
Je ne peux tout bonnement pas croire que ce soi fini. Impossible. Comment peux-tu seulement y songer ?
En quoi ai-je échoué ? Qu'est-ce qui s'est cassé ? Si c'est cette fille, je te la volerai, car j'aime tout ce que tu aimes, c'est la quintessence de l'amour. Non, ce n'est pas vrai bien sûr.
Je ne tolérerai pas que tu trouves le bonheur auprès d'une autre. C'est tout.

La vérité c'est que je suis prête à tout pour toi. Je te suivrai en enfer s'il le faut...
À présent, j'en suis sûre : je t'aime plus que tout. Ce n'était pas un mensonge.

Te perdre... Je ne peux pas...

Et pourtant je ne veux rien t'imposer, je ne veux pas te forcer, à quoi ça servirait ? À te dégouter de moi ?
Je voudrais ne pas te forcer, mais mon amour même te force, et comment te laisser partir sans tenter de retenir ?
Je t'aime, je t'aime tellement...
Toutes les attentions que tu ne me portes pas me blessent tellement...
Je voudrais tant que tout revienne à la normale... Regarde-moi. Parle-moi. Dis-moi que je te manque. Que tu m'aimes. Qu'on va se marier. Non, ce n'est pas la peine. Dis-moi juste que tu as envie de me voir, fais semblant de t'intéresser à moi.
Sinon, je crois que je vais disparaître. Ne serait-ce que pour te mettre à l'épreuve, toi aussi.
Et si je te disais que je ne t'aime plus ? Et si je te disais que ça ne me fait rien ? Si je te dis fais ce que tu veux ? Qu'est-ce que tu ferais ? Qu'est-ce que ça te ferait ?
Si tu fonctionnes comme je fonctionne... Alors tu ne pourras que m'aimer passionnément, ton coeur encore fumant dans une main pour le l'offrir.
Jamais je ne t'ai aimé autant que là, maintenant, à cet instant précis.
J'ai cru aimer, avant toi. Visiblement, je m'étais trompée.

Lundi 24 novembre 2008 à 18:38

 

http://melancholic.cowblog.fr/images/49244.jpg

Finalement, l'amour est une habitude comme les autres. On se parle de choses sans intérêt pour remplir l'espace, on baise, on s'ennuie à deux au lieu de s'ennuyer tout seul.
 

C'est la rationalisation du plaisir. C'est une perte de temps agréable.

<< I'm Darkness | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | I'm Sin >>

Créer un podcast