Vendredi 18 juillet 2008 à 0:19

Je voulais juste te dire que j'aime passer du temps avec toi, même si on a pas forcément grand-chose à faire ensemble, même si je ne sais pas très bien combien tu m'apprécies.
En attendant, je garde précieusement les mots que tu m'as donné.
Je regrette l'été dernier, la bande...
Bien sûr on a nos vies, j'ai C., tu as 7, elle a la prépa, et j'ai peur pour l'année prochaine, c'est inévitable, n'est-ce pas ?
Je voudrais passer le plus de temps possible avec vous, mais j'aurais trop peur de m'imposer.

Je te l'ai déjà dit, je te le dis encore : je t'adore. Toi. Hanna. Toute la bande. Je vais pas vous faire l'inventaire. Que personne ne me prenne au mot : je n'adore pas le parasite. Au contraire.


Je signale aux autres que ça y est, je suis majeure. Oui, je sais. Condoléances.

Samedi 14 juin 2008 à 22:30

Ma pauvre amie. Ma pauvre fille. Ma pauvre chérie.

Ce petit jeu a assez duré. Place à la corrida. On va s'expliquer.
Mais ma pauvre amie, tu n'as rien à dire. Il serait temps que tu t'en rendes compte.

Parlons de ta charmante petite prose.
Tu te plains qu'il ne te montre pas qu'il tient à toi.
Qu'est-ce que tu croyais ? Qu'il te considérait encore comme une amie ? Ma pauvre fille, ça fait bien longtemps que ce n'est plus le cas.
Peut-être que cela t'affecte. Et puis après ? Les gens changent, il ne t'apprécie plus, et il n'y a rien que tu puisses faire contre ça.
Tu es bien placée pour comprendre cela, n'est-ce pas ?
J-s, Elodie, moi… autant de chaussettes que tu as jetées dans ton sillage. Les chaussettes ne poussent pas quand on les sème.
Après, bien sûr que ça peut se comprendre, que tu as des circonstances… D'ailleurs, c'est pas toi qui leur tourne le dos, c'est eux, ils te font des « coups de putes »…
Des excuses, on en trouve toujours.

Ma préférée, c'est tout de même le coup de « j'te fais la gueule 4 mois plus tard parce que t'es trop une sale pute quoi »
Comme si tu ne l'avais pas déjà fait AVANT.

Nous laisser tranquille ? Nous laisser nous aimer ? C'est sûr tu n'as jamais plus traîné dans le paysage, une bise le matin et hop ! on ne te voyait plus au sein du groupe. Et après, tout est de notre faute, n'est-ce pas ? C'est tellement plus simple de se poser en victime…

Tu as réagit comme n'importe qui aurait fait ?
Bien sûr, pour attirer l'attention d'un mec, tu boudes sa petite amie, comme ça, sans préavis.
Dois-je te rappeler que j'étais là pour toi ? Que j'étais prête à renoncer à lui pour toi ? Qu'à cette époque, j'étais peut-être la seule à me préoccuper de ce que tu ressentais ?
Ce n'est pas à moi qu'il faut t'en prendre.
Mais félicitations. Tu as sciée la branche sur laquelle tu étais assise.
Clément ne te souffre plus à présent (et crois-moi, ce n'est pas mon œuvre. Je ne suis pas du genre à faire du chantage affectif, mais tout le monde n'a pas ces scrupules), Julien se demande « à quand mon tour ? » et trouve que tu exagères, quand à moi, je t'honnis. Tu me rends malade.
Au début, j'étais prête à passer dessus. De toi à moi, toute cette affaire, ce n'est que de la jalousie, n'est-ce pas ?
Mais ne t'inquiète pas. J'ai de la haine à revendre.

Si je ne m'en suis pas prise à toi (et pourtant tu sais que je suis cruelle), c'est uniquement pour ne pas mêler les filles des chambres à ça. C'est une corrida, et il ne peut y avoir que le taureau et le torero dans l'arène.
J'avais l'estime de certaines personnes à préserver, aussi. Il est certain que lorsqu'on est dans ta situation, ce n'est pas le cas. Mais il est de mon côté, à présent.
Fais appel à toutes tes ruses, il est temps.
Je n'ai peut-être pas assez d'armes pour te détruire, mais crois-moi, je vais m'y employer.
Ce n'est pas comme si ton sort m'importait encore.

Bien sûr, j'aurai pu me taire, au nom d'un an et demi de bonnes relations. Et pourquoi donc ?
Notre « amitié », ça n'a jamais été plus qu'un moyen de passer le temps. Pour moi, tu ne servais qu'à avoir quelqu'un avec qui traîner à l'internat. Notre relation n'a jamais été plus qu'une surenchère de plaintes sur nos petits problèmes stériles, un échange de bons procédés, puisqu'il faut bien avoir quelqu'un à qui parler. Enfin, parler… J'échange plus avec Marion-Louise, avec qui je suis amie depuis deux semaines.
Je savais que notre entente ne passerait pas le lycée. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle s'achève AVANT.

Alors, tu vois, je m'en fiche pas mal que tu es une relation « qui n'a rien avoir avec la notre » avec Léo.
Si tu t'étais intéressée une seule seconde à mon avis sur la question, tu saurais que je suis heureuse, et rassurée, que tu ais trouvé des amis dans ton niveau, et des amis véritables.
J'aurais pu me réjouir pour toi.

Mais tu as décidé que ton cœur était trop étroit pour contenir plus d'une personne à la fois. Désolée de ne pas en avoir l'habitude : le mien est d'une autre nature.
Il y a de la place pour tout le monde.
Mais visiblement, tu as préféré qu'il n'y ait plus de place pour toi.
Rassures-toi, tu ne m'atteins plus. J'ai surmonté ma peine.

C'est le problème avec toi, ma pauvre chérie.
Tu es tellement préoccupée à contempler narcissiquement tes propres douleurs que tu ne conçois même pas que les autres en souffrent.
Au mois de janvier, tu croyais vraiment être la seule à saigner ? Clèm, moi, et même Julien dans une moindre mesure, on se débattait. On se débattait tous contre nos démons.
Mais t'en rendre compte, c'est sans doute trop te demander.

Les gens ne partent pas tous seuls. Il y a ceux qu'on fait fuir.

Tu n'as pas fait d'efforts alors arrête ton numéro de martyr.
Tu n'as jamais fait aucun effort, tu ne sais même pas ce que c'est.
Tout ce que tu as fait jusqu'à présent, c'est te plaindre. Te plaindre auprès de Clément, sans faire aucun autre pas vers lui.
Il est las de devoir faire le premier pas.
De toi à moi, ce n'est pas comme si tu en valais la peine.

Ok, Clément a fait une erreur pendant les vacances de Noël, il le sait, tu le sais, je le sais, Clémence le sait, « Willou » le sait, TOUT LE MONDE le sait.
Et si tu l'avais aimé pour de bon, tu te serais suffisamment intéressée à lui pour le savoir.
Mais t'intéresser aux autres, c'est pas ton fort.
Tu es bien trop lacunaire pour ça, tu ne t'intéresse à rien d'autre qu'à tes amourettes, on comble le vide comme on peut n'est-ce pas.
Si tu « aimes » Clément, c'est juste pour passer le temps. Je le sais, j'étais pareille.
ça passera avec l'été.
Et de toute façon, qu'importe ? Tu l'as perdu à jamais.

Plus je pense à toi, plus je suis hors de moi.
Je suis la pire personne qu'il puisse exister, tu le sais.

Et pendant que tu y es, fais taire ton roquet.
Cela m'insupporte que quelqu'un qui ne nous connaît pas, qui n'a eu que ta version des faits (forcément déformée et où tu te pose en grande victime), se permette de se la ramener et de nous juger. De le juger.

Clément a un cœur d'or et tu y aurais encore une place si tu n'avais pas tout gâché.
Alors arrête de t'apitoyer sur ton sort, cesse de te dédouaner. Arrête de te répéter combien tu souffres. Tu es la seule responsable de toute cette affaire.
Tu avais le droit d'être triste, jalouse. Tu avais le droit de prendre du temps pour panser tes blessures. Personne ne te l'aurait reproché.
Mais c'est tellement plus simple d'accuser les autres, n'est-ce pas ? C'est tellement plus simple d'être la victime.

Je ne pense pas qu'il y ait une seconde missive. Tu m'as fait perdre assez de temps avec tes enfantillages.

Vendredi 30 mai 2008 à 21:22

N.

 

J'aurais voulu te dire comment c'est comment tu n'es pas là, et toutes ces mièvreries que se disent les gens qui s'aiment, mais tu l'as trop entendu, n'est-ce pas ?
J'aurais voulu te dire combien je suis inquiète, combien je regrette, combien la rage déborde de mes pores, mais je te l'ai trop dit déjà.

Au milieu de cette guerre exaltante et sans objet, de toutes ces échéances, qu'est-ce que je fais là, moi ? Qu'est-ce que je fais là ?

Bientôt il me faudra partir, bientôt tu ne seras plus là. Comme c'est triste.

Encore une année qui s'achève, encore des chemins qui s'éloignent.
C'est dans l'ordre des choses.

J'aurais voulu te dire que ce n'était qu'une passade, nous deux, une période de nos vies bientôt révolue, ce serait si simple, d'y croire, d'être lâche, mais tu sais bien que c'est faux, pas vrai ?

Je ne sais plus rire, je vais devenir un de ces pauvres adultes comme tous les autres, tu crois ?

Je n'en peux plus d'être ici, je n'ai envie d'aller nulle part.
Dis-moi juste là où tu es, et je te rejoindrais, où que tu sois, je ne sais plus ce que c'est sans toi, tu fais parti de moi, à présent.
Lorsque je te blesse, un trou béant orne ma poitrine.

Dis, tu me laisses pas ? H.

Samedi 22 mars 2008 à 18:22

On a qu'à commencer par « il était une fois », puisqu'on m'a dit que c'est comme ça que débutent les contes.

C'est l'histoire d'une gamine qui n'était pas prête à grandir encore et d'un Peter Pan qui était las de regarder les autres enfants à travers les carreaux épais des fenêtres.
C'est l'histoire d'une Wendy qui a ouvert sa fenêtre à Peter Pan et qui lui a laissé une petite place dans sa vie, un petit coin de tapis, un tiroir de sa commode pour se cacher dans la journée, en lui disant que bientôt ils s'enfuiraient au Pays Imaginaire.

Qu'est-ce que vous croyez ? Que la vie est comme dans les contes, que toutes les histoires se finissent bien ? Ne soyez pas si crédules, si candides. Vous n'êtes plus des enfants.
Faut-il être naïf pour croire que Wendy serait prête à sacrifier son petit confort, la douceur de sa couette en plumes d'oie et en soie et sa nurse canine et les troquer contre un matelas de feuillages et des baies sauvages en guise de petit déjeuner.
Faut-il être naïf pour croire que Peter Pan aurait suffisamment de poudre de fée pour emmener sa dulcinée contre son gré.
Ils n'étaient pas du même monde, voilà tout.

Et Wendy, qui espérait sans doute que Peter Pan pourrait passer sa vie à observer sa bien-aimée par lune petite fente de la penderie, attendant qu'elle daigne lui accorder un instant, un regard.

Ainsi, Wendy, par sa seule faute et ses désirs à sens unique, a épuisé son bel amant, et l'a jeté à coups de balais hors de sa chambre et de sa vie, ombre décousue et dé à coudre compris.
Après, bien sûr qu'elle a pleuré en voyant la poussière dorée maculant ses vêtements, seule trace du séjour de Peter Pan dans sa demeure, bien sûr qu'elle a amèrement regretté d'avoir sciemment laissé passer sa chance de s'envoler sur cette île lointaine que tous les gamins rêvent de visiter.
Et c'est ainsi que les contes s'achèvent en drames.
Alors, mieux vaut en rire qu'en pleurer.

Que voulez-vous que je vous dise ?
Je ne peux compatir à la peine de Wendy, on ne peut plaindre tout le monde, et le mérite-t-elle vraiment ?
Parfois certaines décisions sont prises à la légère et les conséquences peuvent s'avérer fatales. Tout est fatal. De même, certains choix nécessitent d'être assumés, c'est une affaire qu'on règle seul et je ne comprends pas pourquoi tous les enfants de Londres devraient y être mêlés, à leur insu. Te crois-tu réellement, Wendy, suffisamment importante pour faire jaser dans toutes les réceptions de la ville ? Personne ne perd son temps à s'attarder sur les émois d'une môme.

Mais ne blâmons pas Wendy. Elle n'est encore qu'une petite fille, trop frêle encore pour comprendre les rêves pleins d'étoiles de Peter Pan.
Ne pleure pas, Wendy. De toute façon, il est trop tard.
Sèche tes larmes, petite fille.
Des Peter Pan comme celui que tu as laissé s'échapper, tu n'en reverras peut-être jamais mais sois rassurée : lorsque tu seras grande et une cavalière prisée dans les galas du tout-Londres, tu rencontreras une nuée de gentlemans lacunaires et bons danseurs, qui à défaut d'un paradis enchanté et d'un accessoire de couture, t'offriront une bague avec un caillou dessus et une grande maison avec un feu dans la cheminée.

Samedi 19 janvier 2008 à 19:17

♫ Because I want it now… I want it now…
Give me your heart and your soul…
And I'm breaking out I'm breaking out
Last chance to lose control

Hold you in my arms
I just wanted to
Hold you in my arms...


Le coeur qui explose, pour changer. Comme si j'étais capable d'aimer, en dehors d'elle.

Semaine de triste mémoire et jeudi noir, le destin m'a
black-listée.
Je ne sais plus comment faire pour ne pas me noyer.

Je n'aurai jamais pensé que c'était si douloureux d'être aimée.

Mon cœur tombe en éclats pourpre et grenat sur le parquet.

Il faut que je tente ma chance, il faut que je mande la fatalité demain, ce n'est pas si important mais je l'indispose déjà ?
Comment faire pour m'immiscer jusqu'à lui ?...

Peut-être qu'au fond je n'aime qu'elle, peut-être que je perds les pédales, mais je dois savoir, je dois savoir…

Alors je me débats, on se débat tous les trois, chacun sa pataugeoire, on se débat contre des hologrammes.

Et ça fait mal à en crever mais on n'en crève jamais.

♫ Is it a monster, is it a monster ? ♪

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