Jeudi 7 août 2008 à 0:37

Le premier soir, harassés par cette formidable journée que nous avions passé à ne rien faire, après un apéritif consistant et bien arrosé, nous nous sommes installés (voire vautrés) devant la télévision, dans l'attente de Heroes (qui passe, rappelons-le, à une heure indue) nous avons posé nos yeux sur (ô malheur !) l'île de la tentation. Oui, j'ai honte.
Mon petit ami, éreinté, nous quitta aux premières images de Heroes.
Je le rejoignis dans le monde des rêves… sur le canapé du salon, avant de me traîner jusqu'à notre chambre.


Le deuxième jour, après un réveil tardif (pour moi, l'Homme étant debout depuis deux heures et seul dan ce cas commençait à s'agiter pour réveiller tout le monde sans en avoir l'air) et un petit déjeuner trop léger à mon goût (serais-je trop difficile ? Noooon), une grande bataille : l'escarmouche des courses.
Avec mon amie d'enfance, dès qu'il est question d'argent, même les choses les plus simples deviennent soudain très compliquées.
Ne croyez pas qu'elle soit radine. C'est juste qu'elle a une solution radicale à la problématique question « qui paie quoi ? » : elle paie tout.
C'est de famille : la mère est du même genre, j'en sais quelque chose.

Je vous laisse donc imaginer à quelle sanglante lutte il fallut se livrer à la caisse pour que la caissière prenne un billet plutôt qu'un autre, ne serait-ce que pour payer son propre soin capillaire.
Et pour ne rien gâcher, le petit ami est sur le même modèle.

Mais le récit ne commence pas par les courses, mais par le trajet lui-même.
Pour ceux qui font du vélo, voire du roller, c'est une promenade de santé.
Mais pour celle (exemple : moi) qui se trouve sur le porte-bagages… c'est un calvaire.
Comment les écoliers de l'ancien temps pouvaient en faire un moyen de transport ?

Je fis quelques mètres sur celui de mon cher et tendre lequel avance en zig-zag. Ola, ola.
Pas rassurée du tout, je demande à occuper celui de mon amie, jugée plus aguerrie.
Ou pas.

Je passais le pire trajet de ma vie.
Il devait durer dix minutes au plus, il me parut durer trente.
Premier obstacle : monter en marche (donc position impossible à ajuster).
Tordue, tous les muscles crispés (Dieu seul sait pourquoi. Pour encaisser les chocs ?), verrouillés, ne sachant où me tenir, dans un équilibre précaire, chaque bosse était une falaise, chaque coup de guidon un virage en épingle à cheveux, je ressentais les chaos comme si j'étais montée sur ressorts.
Arrivée à bon port, j'étais fourbue, et mis quelques instants à aligner mon buste et mes gens dans le même sens.
Autant dire que je suis rentrée à pied.


Après un déjeuner encore fort arrosé et plusieurs heures de farniente, nous prîmes notre courage à deux mains et nos maillots de bain pour nous rendre sur la plage, à quelques minutes du logis. Précisément le jour où je m'étais lavé les cheveux. Evidemment.
Mais une profonde déconvenue nous attendait, nous autres novices de l'endroit, tapie sous l'eau… : le sol n'était pas fait de sable, mais de vase. C'est-à-dire que le pied s'y enfonce avec une sensation de succion insupportable, et on ne peut s'empêcher de se demander ce qu'il peut y avoir dessous… Surtout que mon amie, habituée aux fourberies littorales depuis sa tendre enfance ne manqua pas de préciser la présence éventuelle de crabes…
Mais comme pour se faire pardonner de cette déconvenue, il faut reconnaître que l'eau était très bonne.

Que font deux couples lorsqu'ils se baignent ensemble, se demandera le premier quidam venu.
J'ai la réponse. Ils tentent de se couler mutuellement, par des moyens plus ou moins sournois (et efficaces).
Ce fut donc une joyeuse éclaboussade.
De plus, mon maie eu l'idée brillante d'enfiler un maillot deux pièces avec des nœuds pour tenir les bouts de tissus ensembles, pour notre plus grande joie, à mon compagnon et moi.
D'où une grande question métaphysique : qu'est-ce que ça fait si je tire  ?

J'en ai à présent la réponse, une fois encore : une tenue pas très descente, un pécheur qui regarde avec des yeux ronds et une envie soudaine de la part de mon amie d'explorer les profondeur marines.

Une fois nos pieds bien nettoyés/gommés/hydratés/micro-lissés par le bain de boue qu'ils venaient de subir, nous regagnâmes un sol digne de ce nom (comprendre, sur lequel la plante de pied défie Newton et reste en surface) et nous entamâmes une partie de Uno, sous le regard pénétrant de notre nouvel ami le pécheur et au désespoir de mon amie, à qui nous ne manquions pas de faire remarquer l'insistance de ce dernier à nous fixer, et qui, comble de malchance, marqua 121 points (le premier à 500 a perdu) après avoir confié sa main à mon machiavélique petit ami.
Sur cette éclatante défaite, nous décidâmes dans un commun accord de regagner nos pénates.
Au grand désespoir de l'Homme, le dîner-pizzas se déroula devant Docteur House, mais pour son salut, la soirée s'acheva par plusieurs heures de JDR.
Mais je manque à tous mes devoirs ! Je ne vous ai pas parlé du JDR ?
Voilà c'est fait.

 

Non je plaisante. Il est de mon devoir de vous éclairer sur le drame qui se joua entre nos quatre murs, ce jour-là : nos hôtes ont initié mon copain au JDR ou Jeu De Rôle pour les novices. Principe ? Les joueurs incarnent un personnage, dotés de caractéristiques qui augmentent avec les niveaux et les objets (force, vitalité…), et ils doivent remettre à leur place plein de vilains monstres assoiffés de… de je ne sais quoi, d'ailleurs, et tout le monde s'en moque, des créatures qui passaient par là et qui n'avaient rien demandé à personne.
Notre hôtesse étant positivement habitée par ce jeu, elle réclame d'y jouer à toute heure du jour et de la nuit, en compagnie d'une bonne bouteille de Desperados.
Or, ayant décidé de me soustraire au rite initiatique et de prouver mon indépendance jusqu'à l'entêtement, je fus exclue de leur communauté.
Cela ne me dérangeait pas : cet isolement était de mon fait, et j'aime avoir du temps « pour moi » (pour lire, pour penser aux cartes postales que je n'écrierai qu'une semaine après mon retour ou pour vous narrer ce récit), mais eux, ça les dérangeait.

à suivre

Mercredi 6 août 2008 à 14:13

Je vous laisse concevoir notre liesse extrême lorsque nous le vîmes apparaître.
Il s'ensuivit un long et pénible (pour l'Homme) périple jusqu'à la station que nous guettions anxieusement (le nom des station n'était pas annoncé, et le car ne s'arrêtait pas si les voyeurs ne se levaient pas…).
Il était dix-huit heures lors de notre arrivée triomphale dans le modeste patelin de C., bassin d'Arcachon, 50 habitants si on enlève les insectes et les vacanciers.
Après nos retrouvailles avec nos colocataires l'espace d'une semaine (une amie à moi et son petit ami), nous eûmes droit à une visite des lieux. Nous pûmes à cette occasion faire connaissance avec les autres habitants de la maisonnée : les araignées carnivores, les moustiques en pleine période de ponte… et les arachnides.
Je ne remercierais jamais assez mon petit ami d'avoir le sang sucré : j'ai passé des nuits très agréables. Pas lui.

Il faut dire qu'en acceptant l'escapade, nous ignorions qu'il ne s'agissait non pas d'un agréable séjour entre amis, mais d'une véritable mission de survie, même Kho Lanta peut pas test : pas d'électricité (non je plaisante), pas de téléphone (les portables passaient par je ne sais quelle intervention divine), pas d'ordinateur et donc pas Internet, moyen de transport local : vélo, sinon pieds pour ceux qui ne savent pas ce servir de cette machine étrange (comprendre : moi), et bus deux fois par jour : un le matin pour l'aller et l'autre le soir pour le retour. Distractions locales : plage (je vous réserve cette épopée pour plus tard), télévision (qui a la fâcheuse manie de fonctionner très bien, sauf en ce qui concerne la chaîne qu'on est présentement en train de regarder), regarder passer les trains (ah non j'oubliais que c'est trop loin de tout pour qu'il y ait des trains), UNO et JDR (que nous évoquerons ultérieurement).
Il y a également les courses quotidiennes au marché et à la superette locale (la seule aux trente kilomètres alentours), à quinze minutes à pied.

Ce furent des vacances de tous les dangers, l'environnement y était hostile : outre les invertébrés buveurs de sang, l'eau n'était jamais chaude mais bouillante, les aliments dans les placards étaient périmés, les coussins du canapé portent un amour immodéré pour le carrelage, qu'ils ne pouvaient s'empêcher de rejoindre à toutes occasions, la porte d'entrée, complice des insectes, refusait de se fermer pour laisser les six et huit pattes se faire une sur-boom de six et huit pattes à l'intérieur de la maison.

à suivre

Samedi 2 août 2008 à 16:13

Heureusement, le tram nous offrit un divertissement fort à propos, car le voyage commençait à nous limer les nerfs.
Le wagon était infesté de contrôleurs, et l'un d'entre eux commença à draguer une passagère avec finesse et discrétion (tous les passagers en ont profités, je crois) :

- Vous allez vous baigner ?

- Quoi ? Je suis mal coiffée ?, répliqua la jeune fille agressivement, en passant convulsivement la main dans sa chevelure.
Léger flottement.
Vaguement désarçonné, il répéta
- Vous allez vous baigner ?
- Ah ! Baigner !, s'exclama-t-elle en se détendant. J'avais entendu « peigner ».
Je ne me souviens plus les termes de la suite de l'échange, mais je me rappelle qu'il est revenu à la charge plusieurs fois, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, glissant à la demoiselle quelques remarques choisies (du moins je l'espérais pour elle), pour notre plus grande gaîté à mon compagnon et moi.
Il fut néanmoins contraint d'abandonner la partie lorsqu'il dû descendre du tram avec ses collègues (à l'instar de la jeune femme, d'ailleurs).

Nous étions alors parvenus à la fameuse station de tram qui n'était pas un terminus. Restait à trouver la station de bus. Et vite, si possible. Nous ne tenions pas à le louper, celui-là aussi.
Dieu merci, à côté d'une boîte le nuit astucieusement baptisée le Monseigneur (mieux vaut ne as savoir pourquoi) nous tendait les bras un office du tourisme, et armés d'une carte (miracle !), nous localisâmes l'abribus et avons attendu près d'une demi-heure.

Vendredi 1er août 2008 à 11:16

Sur un conseil paternel, je délaissais les échoppes de la gare et me mis en quête d'une boulangerie à proximité, afin d'économiser quelques substantiels centimes.
Bien sûr, un consensus des boulangers fait que les habitants de Montparnasse ne mangent pas de pain. Qu'on se rassure : ils ne mangent pas de brioche non plus.
Il me fallu m'enfoncer dans les abysses d'une galerie marchande où se trouvait (ô miracle !) UNE boulangerie.
Sandwich club sous le bras, je pus rejoindre mon Seigneur et Maître, victorieuse et triomphante.


Le voyage en train se déroula sans incident majeur, à l'exception de quelques ronflements offerts par un voisin de siège un peu somnolant ; quelques différents avec l'Home, impliquant notamment un chewing gum, une poubelle bruyante, l'ennui, un article de journal impossible à terminer à cause des interruptions de l'Homme, Saint Augustin (Dieu ait son âme et la GARDE), un débat (mon ami s'intéresse-t-il à autre chose qu'à moi et son jeu favori ?), des coups de pied vengeurs et des bisous.
On retiendra la phrase (récurrente) de Saint Augustin : « ô Dieu ! Comme je t'aime ! »

Lorsque l'Homme s'endormit, je pus finalement lire tranquille.


Enfin arrivés en gare de Bordeaux, quatre heures et sept ou huit discutions « cordiales » avec mon copain plus tard, bêtes et disciplinés, mon compagnon de voyage et moi suivîmes des panneaux tous plus prometteurs les uns que les autres : tram, taxi, bus.
Bien sûr, une fois dehors, nous vîmes des trams, des taxis à la rigueur, mais nul bus. Typique.

Ah, justement il y a un comptoir du service des transports urbains ;
Evidemment, lorsqu'on se trompe dans le numéro de bus, qu'on ne connaît pas la direction à prendre, et qu'on veut se rendre dans un patelin inconnu, ça ne facilite pas la communication. Mais l'hôtesse et moi finîmes par nous comprendre (comment ? Je l'ignore.), et elle nous fournit des informations extrêmement claires quant à la direction à prendre pour rejoindre notre arrêt.

Evidemment, nous nous perdîmes, et nous nous sommes rendus à l'accueil de la gare, où on nous prodigua une foule de précisions, dont nous avons oublié la moitié à l'instant où notre aimable informateur s'est adressé à quelqu'un d'autre.

 

Des renseignements à trous, ce n'est guère mieux que pas de renseignements du tout.
Nous parvîmes néanmoins audit arrêt, triomphant ainsi de quelques travaux (Dieu merci, un des ouvriers nous indiqua le chemin) et d'une affichette placardée sur l'abribus, qui nous plongea dans des abîmes de perplexité. Elle annonçait le déplacement dudit arrêt, agrémenté d'un plan énigmatique et, ajoutée au marqueur, la mention sibylline : « c'est ici ».
Que faire ? Partir en exploration pour vérifier qu'il n'y a pas d'autre arrêt aux alentours au risque de le manquer ?
Rester là dans le doute au risque de le manquer ?

 

Bientôt, un groupe de BB Brunes germaniques virent nous distraire : lunettes mouche, cigarette aux lèvres (je donne quatorze ans au plus jeune) et T-shirt assortis (et laids), l'un d'eux avait un transistor sous le bras (une espèce en voie d'extinction, avec les mp3).

Une heure, la confirmation d'un chauffeur de cars que cet arrêt est le bon, deux tempêtes de sable, trois cars de l'armée de terre pleins de soldats de la Marine et une tentative de communication alien… allemande/française, dans un français puis un anglais approximatif (malgré ma tentative de teuton passée totalement inaperçue –allemand LV1, 16 de moyenne), je me décidais à appeler l'amie chez qui nous allions, afin de connaître les horaires.

Et alors… le drame fut révélé.
Le bus passait à 14h30 (c'est-à-dire dix minutes après notre arrivée), puis à… 18h passées.
Dieu soit loué, une solution de rechange s'offrait à nous : prendre le tram afin de « rattraper » le bus, ailleurs.
Nous étions donc contraints de faire demi-tour afin de re-traverser la gare pour accéder au tram, avec tous nos paquetages.

Arrivés au tram, c'est le drame : mon ami m'avait dit de descendre à un terminus dont elle m'avait dit le nom et dont j'avais retenu quelques sonorités.
Or, aucun des deux terminus de la ligne de tram (ni des autres) ne ressemblait de près ou de loin à l'arrêt susnommé.
En épluchant tous les arrêts de la ligne de tramway, je finis par identifier le fameux arrêt, qui n'était absolument pas un terminus, trois ou quatre trams plus tard.
Combat à la borne des tickets pour payer.

à suivre

Jeudi 31 juillet 2008 à 23:52

Ou comment subir un bain de boue malgré soi

Notre épopée débuta sous les meilleures auspices : à l'aube. Autrement dit environ quatre heures plus tôt que mon réveil en période de congés. Ou comment se croire en rentrée scolaire en plein mois de juillet.
J'eus bien sûr du mal à fermer ma valise, comme toute fille qui se respecte, mais je vins néanmoins à bout du monstre.
Du moins je le croyais car… HORREUR ! Au beau milieu du trajet qui devait m'amener à la gare et après une descente d'escalier pour le moins musclé, je me rendis compte était entrouverte et PIRE ! Un de mes sous-vêtements semblait près à se faire la malle !
Ô mon Dieu ! M'étais-je métamorphosée en semeuse de petites culottes par-delà le métropolitain ? Etais-je poursuivie par un fétichiste avide de découvrir le reste de ma « collection » ?
Je tentais de revenir sur mes pas sans trop oser : de quoi aurais-je eu l'air, à ramasser avec nonchalance un soutien-gorge égaré ?

Aujourd'hui encore, j'ignore si il y a eu crime ou non.

Je parvins malgré tout à l'heure à mon rendez-vous avec mon petit ami, sans doute pour la première fois en six mois de relations. J'étais même en avance, ce qui n'est pas peu dire pour ma personne.
Et justement, il était très ponctuel lui aussi : il avait une heure d'avance sur le train.
Parfait. Un porte-bagages.

Il ne nous restait plus qu'à nous rejoindre. C'est grand une gare (sauf chez lui, bien entendu. Si vous voyiez où il habite, vous comprendriez.).
Mais grâce à la technologie, il est aisé de localiser quelqu'un, pourvu qu'il daigne répondre aux messages !
Je demande donc au cher et tendre où il se site géographiquement et précisément.
Le-dit cher et tendre se trouverait sous le panneau « départ grandes lignes ». Ou plutôt devrais-je dire « un » panneau.
Il y en avait justement un devant moi. Mais j'ai beau passer l'assistance au scanner : nulle silhouette familière.
Allons bon ! Aurait-il négligé de préciser qu'il doit bien y avoir trois panneaux semblables dans l'ensemble de la gare ?
Enfin, comment osez-vous émettre des pensées aussi impies ? Nul doute que c'est ma faute, que je n'ai pas écouté lorsqu'il a précisé sous lequel il était.

Ne le voyant nulle part, j'optais pour une solution radicale, au péril de mon forfait : je lui donnais rendez-vous à l'accueil.
Justement des flèches avaient la bonté de m'indiquer le chemin ; et bientôt j'aperçus une cage en plexiglas, surmontée de l'appellation « TGV » et emplie de petits agents SNCF, dans leurs costumes SNCF, prêts à donner plein d'informations SNCF aux voyageurs égarés.
Rien qui ne ressemble plus à un accueil, me direz-vous ?
Que nenni, et c'est là la grande duplicité de la SNCF.
L'accueil… était ailleurs.


Nous attendions donc, lui à l'accueil et moi à ma parodie d'accueil TGV, jusqu'à ce que, le croyant perdu (il n'a pas l'habitude des grands espaces, sauf lorsque ce sont des champs) et/ou vaguement demeuré, je lui donnais des indications supplémentaires, extrêmement claires (pour moi), telles que le numéro des quais qui jouxtaient mon accueil, ou la couleur des vêtements que je portaient (voyants).

Comme de bien entendu, il crut que j'étais devant ledit quai, sans compter le fait que, comble de malchance, les engins de compostage revêtaient la même couleur que mon auguste personne en ce jour-là.
Imaginez son incompréhension et sa déconvenue (même si c'est le mien, il reste un homme).
Il me fallut adopter le très humiliant appel du touriste, qui consiste à agiter en l'air hystériquement, voir à crier le nom de la personne fautive… je veux dire recherchée, afin de capter son attention.
Alors il me localisa.
Ravie par ces tendres retrouvailles, je confiais à mon compagnon armes et bagages et filais m'acheter quelque pitance pour le déjeuner.

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