Mes yeux qui battent des ailes. Une douce langueur lacère mes membres mais je ne peux pas dormir pas déjà. Un palais bleu glacé me renvoie mon reflet à l’infini, mon tombeau. Je sens l’enfant geindre en mon sein. Je s la femme aux milliers de visages, c’est le prix à payer. Je suis le sacrifice, il est marqué dans ma chair, dans mes courbes douces de femme. Je glisse, le fleuve est froid comme la mort, étendue sur un lit glacé. Les eaux défilent doucement sous ma peau, si lourde… je peine à garder… conscience, je ne sais plus : qu’est-ce qui comptait tellement ? Mon souffle se condense et mes joues se constellent de givre. Je devrais avoir mal, je devrais avoir peur mais tout est si lointain. J’ai hâte de rencontrer mon bébé, il vient me rencontrer. Tout tremble et se voile, les aiguilles effilées s’arrachent à la voûte et tourbillonnent vers moi, mais je ne peux rien faire, je tiens mon bébé dans mes bras et je le vois qui me sourie. Il tombe dans le Styx et le courant l’emporte, il s’appelle Lilith.
Vendredi 11 septembre 2009 à 20:39
Mes yeux qui battent des ailes. Une douce langueur lacère mes membres mais je ne peux pas dormir pas déjà. Un palais bleu glacé me renvoie mon reflet à l’infini, mon tombeau. Je sens l’enfant geindre en mon sein. Je s la femme aux milliers de visages, c’est le prix à payer. Je suis le sacrifice, il est marqué dans ma chair, dans mes courbes douces de femme. Je glisse, le fleuve est froid comme la mort, étendue sur un lit glacé. Les eaux défilent doucement sous ma peau, si lourde… je peine à garder… conscience, je ne sais plus : qu’est-ce qui comptait tellement ? Mon souffle se condense et mes joues se constellent de givre. Je devrais avoir mal, je devrais avoir peur mais tout est si lointain. J’ai hâte de rencontrer mon bébé, il vient me rencontrer. Tout tremble et se voile, les aiguilles effilées s’arrachent à la voûte et tourbillonnent vers moi, mais je ne peux rien faire, je tiens mon bébé dans mes bras et je le vois qui me sourie. Il tombe dans le Styx et le courant l’emporte, il s’appelle Lilith.
Mercredi 9 septembre 2009 à 19:02
- Aber er stribt mit Milde !
- Vous êtes gentille, vous, avec votre douceur ou pas c'est la mort dans votre interprétation ! Quelle cruauté très féminine !
Lundi 7 septembre 2009 à 21:58
C‘était un farceur. Un farceur génial, mais un farceur quand même. Trop de gens ne prennent plus la peine d’être rusé, roubl ard, astucieux ou créatif. Il était Scapin contre le monde. Il se moquait de tout, surtout des autres, il savait verser l’acide sur les plaies à vif. Vol en éclats. Il était souple, liquide. Ses mots comme des balles, des balles en mousse et faisant « pan pan » en joignant les mains, majeur et index pointés sur le vide. Un farceur, il nous souhaite joyeux non-anniversaire à tous propos, joyeuse Pâques le 11 novembre, il fixait des rendez-vous pour arriver à l’improviste, il laissait des messages bourrés de clins d’œil, il avait toujours de la poudre de perlimpinpin dans sa poche ;. Il donnait son numéro par rebus et son nom par anagrammes. Il vivait avec éclats aux crochets de ses rencontres, il les faisait rire pour les rouler dans la farine. Il les distrayait par quelque tours de passe-passe et ils clignaient des yeux devant les paillettes dorées tandis qu’il prenait la poudre d’escampette, laissant derrière lui les embarras.
Un jour, il disparut.
Vendredi 4 septembre 2009 à 7:21
Cela me revient. Les longues soirées d’hiver et ton absence. L’angoisse quotidienne au fond du ventre, celle qui exalte. Le rythme infernal de la machine qui cran par cran me broie entre ses créneaux dans une douloureuse extase. Le temps reprend ses droits et je me demande « vais-je y arriver ? Suis-je assez forte ? ». Pourtant comment ne pas se laisser entraîner par la cadence du Diable, comment ne pas vivre à cent à l’heure ? Cet état d’effervescence sans repos possible me sauve et me brûle la cervelle, les vacances m’épuisent. Cette course effrénée m’arrime plus solidement à toi, lors de ces longues nuits à la lueur de la bougie – pas un instant à perdre – tu me manque. J’ai déjà surmonté cela une fois, chaque matin j’ai combattu les korrigans en ouvrant les yeux, je peux le faire encore. Et pourtant je suis perdue, l machine s’emballe et j’ai besoin de toi. Où es-tu, je ne sens pas ta chaleur au creux de mes draps. J’ai tant besoin de te prendre dans mes bras et cela ne se peut, nos « existences respectives sont prises dans les filets étroits des obligations, de ce choix de déments que nous avons fait. Où que tu sois, je t’envoie mes baisers. Rejoins-moi.
Mercredi 26 août 2009 à 11:16
Au comptoir, juchée sur un tabouret bancal, je croise les jambes etr les régale d'un sourire, parfois je penche la tête en arrière pour exhaler délicatement une bouffée de fumée irisée. Que voulez-vous, je suis comme tout le monde : je veux plaire. Je veux qu'on m'aime. Je suis une garce, je me sers de mes ch-armes pour parvenir à mes fins : je suis une femme, je suis désirable.
Un homme me regarde machinalement, les yeux lointains, je lui décroche un sourire carressant par habitude. J'aime voir affleurer dans leurs yeux cette lueur, j'aime lorsque je sens que je les tiens sous ma coupe. J'aime lorsque leurs gestes vibrent, tout juste frémissants, j'aime leurs sourires de plaisir et de désir lorsque je pose, affable, ma main sur leur bras, j'aime lorsqu'ils se penchant, lorsqu'ils ne peuvent s'empêcher de me toucher, comme pour me possèder avant l'heure, j'aime la familiarité trop hâtive, la covinence qui se dessine et les regards brûlants entre la personne qui plaît et celle qui est sous le charme. Rien n'est précis encore, ce ne sont que des esquisses pleines de courbes de tendresse et de sensualité, pleines d'espoirs voilés.
Je suis une garce. Je tente de capturer discrétement l'attention des hommes du bar, discrètement rayonnante. Je ne suis pas une beauté fatale mais je suis suffisament jolie pour pouvoir espérer ne pas rentrer seule. On me fait parvenir une consommation, je cherche l'homme des yeux, celui dont les yeux s'égaraient sur moi n'existe plus, il appartient au passé.
Peu importe qui est mon admirateur, n'importe lesquel fera l'affaire. Je tombe amoureuse en un battement de cil, seul compte mon reflet dans leurs iris.
Je suis une garce. Qu'importe que quelqu'un m'attende chez moi, qu'il partage mon lit. Je ne serais pas infidèle. Pourquoi concrétiser lorsque l'on peut délicieusement flirter ?
J'aime les mettre à fleur de peau, j'aime éveiller leur attention, sans ostentation, sans précipitation, je les entoure de chatteries feutrées et je les envoute, sorcière. Comme c'est cruel.
C'est ainsi : je suis une garce.
Je fais distraitement la cour à mon voisin, pour m'occuper.Je ne peux rencontrer un homme sans netrer dans un rapport de séduction, et peu importe que quelqu'un siège dans mon coeur ou non. J'ai tellement besoin de distraction. J'ai tellement besoin d'être aimée. Vous comprenez ?
L'homme qui m'a offert un verre (un coup d'oeil au prix de la-dite boisson m'a confirmé son intérêt) s'approche, suite à mon invitation silencieuse, il a regardé autour de lui pour confirmer qu'il était de fait l'heureux élu -cette blaque-, il dessert sa cravate, il brûle de contentement, il mesure sa chance. Personne ne le raccompagnera, ce soir. Et puis après. Je suis une grâce.
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