Vendredi 30 novembre 2007 à 23:35

Remember me when you're the one who's silver screen
Remember me when you're the one I always dreamed
Remember me when I'm the one who think of you
Remember me, special needs


Souviens-toi de moi lorsque tu seras heureux et que je ne serais qu'une ombre.
J'aurais aimé avoir une place à tes côtés (que tu me laisses une place à tes côtés), j'aurais été heureuse rien qu'en te regardant évoluer.
Je ne t'aurais pas demandé de me parler, de faire mine de t'inquiéter de moi, de me trouver digne d'intérêt.
Je voudrais juste quez tu me regardes, parfois.

Just 17 and sucker's dream
I guess I though you had the flavour
Just 17 and dream obscene
With six month off for bad behaviour

17 ans, un rêve stupide.
Je voudrais juste que tu penses à moi, parfois.
J'aurais voulu être ton ombre.
Le monde est malade, les gens sont fous, tu es homme parmi les singes, Prince parmi les hommes, j'ai besoin de toi.
J'ai besoin de toi pour me sentir moins seule, j'ai besoin de toi pour effleurer ton univers, j'ai besoin de toi pour me perdre, j'ai besoin de toi parce que je… Demande au vent.

Remember me when you clinch your marriage deal
And think of me stuck in my empty memories
Remember me when you're alone and miss someone
Remember me, special dreams

J'aurais tellement voulu te rendre heureux. Être celle qui t'aurait rendu heureux.
Laisse-moi une place dans ta vie. Laisse-moi être ton ombre.

Vendredi 30 novembre 2007 à 23:03

Cendrillon est allée au bal, hier soir.
C'était magique, elle a bien rêvé.
Mais maintenant la fête est finie, le carrosse n'est plus qu'une pauvre citrouille et à ses pieds, ses deux bottes sont fermement rivées.
Le Prince Charmant ne viendra pas la sauver.

Elle se demande juste à quoi cela sert de faire la fête jusqu'au petit jour si c'est pour se sentir tellement triste le soir venu.

Alors, elle se rappelle.

Cendrillon est allée au bal, hier soir, elle a retrouvé une vieille connaissance et en a lié de nouvelles. Elle espère juste avoir la chance, le privilège, de les revoir jamais.
Elle se demandait vaguement ce qu'elle faisait là, pourquoi le Prince avait daignée l'inviter.
Elle était heureuse.

Ce connard de Prince Charmant.
Et lui en veut presque d'avoir croisé sa route à elle.
Parce qu'il lui fait croire qu'elle peut toucher les étoiles, le toucher lui, mais ce n'est jamais qu'un reflet miroitant dans une flaque de boue.
Jamais Cendrillon ne touchera les étoiles.
Alors elle tire des plans sur la comète. Mais personne ne les rattrape.

Satané Prince Charmant, roi des aulnes, trop parfait pour être humain.
Il fascine, tant d'autres gravitent autour de lui, comme autant de satellites à cet astre aveuglant. S'en rend-il seulement compte ?
Peut-être pas.
Il sait tant de choses… Il est beau, sans doute. Et puis il y a cette étincelle, tapie dans ses pupilles… Ce grain de folie…
Il ne ressemble à nulle autre.

Comment rivaliser ? Comment se hisser à sa hauteur ?
Cendrillon n'a aucune chance, elle est trop gourde et trop pesante, trop stupide et trop timide, presque banale.
De toute façon les mots se tordent dans sa bouche lorsqu'il est là, elle tremble, ça ne se voit bien mais elle tremble de l'intérieur, et elle est si bête…
Elle se sent tellement heureuse d'être un gravier de son horizon et pourtant elle voudrait être tellement plus… Tellement plus.
Mais ce genre de décision ne se prend pas toute seule, n'est-ce pas ?

Parfois elle voudrait ne l'avoir jamais rencontré.
Parce qu'elle a beau ne plus l'aimer comme avant, raturer son cœur au Tipex, chaque fois qu'elle le voit sa poitrine se serre car elle aimerait être si près et il est si loin, parce qu'elle l'aimera toujours, des casseroles de regrets qu'elle traînera derrière elle, et pourtant il n'y a rien à faire, rien à faire, Cendrillon n'est pas la bonne princesse, elle s'est trompée de jour et de conte, elle a oublié que les histoires ne se finissent bien qu dans les contes de fées.

Finalement, elle n'aime pas le voir, lors de ces brèves rencontres insuffisantes, elle ne trouve rien à dire de peur de se compromettre et…
Elle lui en veut terriblement de la bouleverser ainsi.

Un malheur n'arrive jamais seul. Le Prince Charmant a un frère. Hey oui.
Ils sont bien cruels d'avoir croisé la destinée de Cendrillon. Ils sont bien cruels de cribler sa cage thoracique de balles et d'hésitations.
Sans doute ne pourra-t-elle jamais revoir le frère du Prince, sans doute a-t-il oublié jusqu'à son nom, et la couleur de ses cheveux, et pourtant elle l'aurait aimé si fort, si fort…

Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants n'est qu'une illusion à faire rêver les petites Cendrillon.
La vie n'a rien d'un conte de Fée.
Sans doute ai-je déjà la chance. De les connaître, lui et son frère, d'avoir Fée. Et pourtant…

Cendrillon est allée au bal, hier soir.
Maintenant la fête est finie, le carrosse n'est plus qu'une pauvre citrouille et ses deux pieds sont encore chaussés.
Il ne lui reste que des paillettes au coin des yeux, des regrets et quelques beaux souvenirs.
C'est bien, non ?...

Vendredi 23 novembre 2007 à 23:15

Je te regarde et je me dis que tu es vraiment désespérée.
Tu bois ton café à petites lampées, les yeux rivés sur la porte, tes gestes sont brusques, tu es tendue, comme un ressort pret à jaillir. Malgré toutes ces années, tu n'es encore qu'une biche apeurée, sur le point de fuir.
Ma pauvre fille. Tu en fais trop.

Tu essayes de me convaincre de ta grande douleur, de cet immense traumatisme.
Je ne te crois pas. Mais je t'aime encore, tu sais.

Vendredi 23 novembre 2007 à 22:27

J'habite seule cet appartement, et Dieu sait qu'elle me manque.
Les murs blancs hurlent son absence.
Mais. On s'habitue à tout, j'imagine.

Je vis dans un rêve.
Une farandole de rêves, ils dansent dans mes yeux comme autant de bulles colorées. Tout ça, c'est du bubble-gum.
Et parfois, l'une d'elle éclate et me colle à la peau, aux cheveux, au cœur et aux lèvres. Horizon rosâtre poisseux. J'asphyxie.
C'est triste ?

C'est bien, les rêves. Ça évite d'avoir à vivre pour de vrai.

Si vous saviez.

Mes cahiers prennent la poussière, je préfère me gaver d'ersatz indigestes, images mouvantes, mauvais mots, les autres.
On se remplit comme on peut.

C'est un peu vide, c'est sûr.
Mais ce n'est pas comme si c'était grave. Rien ne compte tant que de ne pas avoir à penser.

Après, bien sûr que j'ai encore chuté. J'ai failli.
Quelle importance : ce n'est pas comme si ce n'était pas déjà une de mes sales habitudes.
Toujours ces foutues flèches si adroitement lancées dans le vide.
Aucune inquiétude : ça va passer. Ça passe toujours. Jusqu'au prochain.

La Lune est pleine, je fume une rare cigarette.
Je ne l'aime pas comme vous.
Qui êtes-vous. Pourquoi êtes-vous loin.
Je crois que vous me manquez. Mais puisqu'il faut bien s'en aller.

Samedi 17 novembre 2007 à 20:52

Machi

 

Quel est donc cet étrange sentiment qui enveloppe mon cœur ? Comme si tout s'était apaisé, comme si tout était pardonné.

Je déambule parmi la foule, un sourire inhabituel habille mes lèvres.
Je vais bien, tout simplement.
Rien ne peut m'atteindre dans ma boule de félicité soudaine et éphémère.
J'ai conscience que cette sensation ne durera, que bientôt l'existence reprendra ses droits, les tempêtes me cogneront contre les falaises.
Je savoure.

Etrange, ce livre.
Certains nous déchirent, nous bouleversent, nous exaltent, nous passionnent, nous font rire ou exulter, mais je n'en connais nul autre qui fait naître une telle paix.

Tout se tait, tout est calme.

Comment ai-je pu me sentir si mal, si triste, alors que tout est bien ?
Je suis nulle.
Après, bien sûr que tout n'est pas rose, que mon cœur a une nouvelle cicatrice.
Et puis après ?
Je ne suis pas seule. Et quand bien même je le serai, est-ce si terrible ?

Je suis prête à aimer chaque personne que je rencontre.
Et toi aussi, Machi, je t'aime, si tu savais comme je t'aime.
Je vais bien, ne t'en fais pas.

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